Nom :
Holuigue
Prénom :
Pierre, Lucien, Auguste
Date de naissance :
12 septembre 1924.
Lieu de naissance :
Barlin (Pas-de-Calais)
Date de décès :
Inconnue
Fils de Dieudonné, Louis, Marie, chef d’équipe et de Marie-Louise, Berthe Drieux, XXX, Pierre voit le jour à Barlin, commune du bassin minier, située au sud de Béthune (Pas-de-Calais). Il est l’aîné d’une fratrie de trois enfants (Pierre, M, 1927 et A, 1931).
Il exerce la profession d’électricien
Pierre entre dans la Résistance en juin 1943. il rejoint la 12ème compagnie des FTP secteur de Béthune et donne son adhésion à Noël Wavelet. Le mois suivant, il distribue des journaux clandestins et des tracts. Il recrute également de futurs membres.
Le 17 janvier 1944, avec André Barrois, il participe au vol de trois machines à écrire à l’usine de ciment « La Loisne » à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).
En février 1944, il participe à la tentative de sabotage de la ligne Lens à Saint-Pol dans les environs de Ruitz.
Le 30 mars 1944, Pierre participe au sabotage des installations de la fosse 7 de la compagnie des mines de Nœux-les-Mines basée à Barlin. Des compresseurs et des machines d’extractions de charbon y sont détruites.
Il détient et transporte des armes et des explosifs pour son groupe de résistance.
Le 6 mai 1944, Pierre est arrêté – probablement sur dénonciation – pour sabotage et distribution de tracts. Il est battu à coups de nerf de bœuf. Puis il est emmené à la prison de Cuincy près de Douai.
Le juillet, Pierre est transféré à la prison régionale de Loos, située à l’ouest de Lille (Nord).
Le 1er septembre 1944, Pierre est embarqué avec des centaines d’autres détenus dans des wagons à bestiaux, après avoir été transférés depuis la prison de Loos. Le lendemain, il parvient avec Barrois, André Pigache et Ernest Druon, à s’évader du train en marche en forçant la porte alors qu’ils sont dans les environs de Gand (Belgique). Pierre parvient à revenir chez lui par ses propres moyens, alors que la région est libérée.
Le 23 octobre 1944, peu après son retour, Pierre écrit une lettre au maire de Basuel (Nord). Il a connu deux déportés de cette ville : Aimé Manesse et Albert Tesson. Voici la transcription de cette lettre:
« Monsieur le Maire,
J’ai été enfermé avec plusieurs de vos administrés à Loos, arrêtés aux environs du 15 août . Interné jusqu’au 1er septembre, jour où l’on nous a conduit à Tourcoing pour être embarqué sur le train des déportés de Loos, en direction de l’Allemagne. Etant parvenu à m’évader, je m’empresse à donner les indications qui vous permettront d’identifier les hommes de votre village car je ne sais pas leur nom de famille. J’ai été enfermé avec un jeune homme de 18 ans, prénom Aimé, enfant unique ayant travaillé dans une verrerie et ensuite dans un ferme où il a été arrêté vers 7 heures du matin et la fermière qui l’employait lui a remis deux paquets de biscuits, marque la Mad’lon. Il était vêtu d’une salopette, de grosses bottines, d’un béret basque et d’un maillot blanc. Il y avait aussi le jeune boulanger du pays, jeune marié, grand camarade d’Aimé. Veuillez dire à ces familles, qu’ils sont tous deux en bonne santé et qu’ils ont le bon moral et que ces famille peuvent m’écrire et m’envoyer leur photos pour plus de précisions ou venir me voir. Recevez, monsieur, mes sincères salutations. »
Le 25 septembre 1945, Pierre s’engage dans l’aviation en qualité de 1ère classe.
Pierre devient également adhérent de l’amicale du Train de Loos. Le 10 octobre 2014, Pierre se rend au camp de concentration de Sachsenhausen – devenu mémorial – avec plusieurs autres membres de l’amicale.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 295156 – Archives de l’amicale du Train de Loos.