Établi au début de l’année 1943, les nazis ont établi le camp d’Allach à l’ouest de Munich (Allemagne). Ce camp servait de sous-camp à Dachau, l’un des centres de détention les plus redoutés du régime nazi. Allach, visant à fournir de la main-d’œuvre forcée aux industries locales, s’est rapidement spécialisé dans la production d’armes et d’équipements militaires pour des entreprises comme « BMW Allach » ou « BMW Flugmotorenbau GmBH ».
LES CONDITIONS DE VIE À ALLACH
Allach était le plus important des camps annexes de Dachau, connu pour ses conditions de vie extrêmement difficiles. En effet, le camp dépassait souvent sa capacité de 6 000 prisonniers, atteignant parfois plus de 20 000 détenus. Les prisonniers étaient soumis à des horaires de travail très fatiguantes, souvent jusqu’à 22 heures par jour, même en hiver.
Les officiers SS, majoritairement allemands mais aussi hongrois et croates, maintenaient l’ordre et faisaient respecter les règles avec une brutalité extrême. Les Kapos, choisis parmi les détenus, supervisaient et contrôlaient leurs camarades sous la menace de représailles des SS ou pour obtenir des faveurs. Certains d’entre eux était chargé de surveiller les autres détenus et de respecter les règles du camp (horaires de réveil/extinction des feux, repas, organisation au niveau du travail).
LA DIVERSITÉ DES PRISONNIERS
Le camp d’Allach accueillait des prisonniers de diverses nationalités : Polonais, Soviétiques, Belges, Français, Hollandais, avec peu de Juifs. Chacun apportait son propre contexte, mais tous partageaient le même calvaire de la détention sous le régime nazi.
LA LIBÉRATION
C’est à la date du 30 avril 1945 que les forces américaines ont libéré le camp d’Allach. En découvrant l’horreur de ce camps, ces derniers ont immédiatement pris en charge les survivants, les plaçant en quarantaine pour les protéger et les soigner.
LE TÉMOIGNAGE DE JEAN DENIS
Informations : Ces événements ont été rapportés par Jean Denis, un déporté à Dachau en 1944. Marqué par le matricule 73350, il a été l’un des innombrables prisonniers du Kommando Allach de Dachau. Ses récits poignants nous offrent un aperçu de la vie quotidienne à Allach, nous rappelant l’importance de se souvenir de ces événements tragiques…