Nom :
Andouche
Prénom :
Théophile, Joseph
Date de naissance :
2 juin 1905
Lieu de naissance :
Lille (Nord)
Date de décès :
23 décembre 1944
Fils de Théophile Joseph, chaudronnier, et de Marie-Hortense Dalle, journalière, Théophile grandit au 60, rue de Chanzy à Marquette (Nord). Sa mère a accouché 86, rue du Port à Lille.
Théophile épouse Clémence Victorine Werquin, le 5 décembre 1931 à la mairie de Saint-André (Nord). A l’époque, Théophile est domicilié 52, rue de l’Eglise à Marquette. Le couple aura un enfant.
Théophile entre à la compagnie Massey-Harris à Marquette, située avenue Industrielle. Il est ajusteur puis passe contremaître.
Durant l’Occupation, les Andouche habitent 5, pavillon de l’Epinette à Marquette. Dès juillet 1940, Théophile rejoint le mouvement Libération-Nord. Il récupère des armes en gare de la petite vitesse à la gare Saint-Sauveur à Lille, en compagnie de Henri Samiez. À Marcq-en-Baroeul, il sabote, avec Alphonse Devos, les citernes d’essences de la Société des pétroles maritimes. Les deux hommes sont surpris par une sentinelle allemande. Devos est gravement blessé mais Théophile parvient à l’emmener avec lui et le cache chez lui à Marquette. À une autre occasion, Théophile sabote des wagons. En février 1941, alors qu’il travaille au champ d’aviation allemand de Bondues, il parvient à relever les indications d’un tableau de bord d’un avion et transmet les informations à Lucien Wilmain, son chef au sein de Libération-Nord, qui les envoie à Londres.
Il tue une sentinelle allemande sur le champ d’aviation qui gardait un avion prototype allemand volait par un aviateur anglais. Celui-ci parvient à ramener l’appareil en Angleterre. Il sabote des écluses, des voies ferrées et navigable dans le secteur de La Madeleine.
Théophile entre dans la Résistance, au sein du mouvement FTPF, sous le pseudonyme de ‘Phile’ en janvier 1942. Il est placé sous les ordres d’André Nicolin. En avril 1944, il est nommé chef d’équipe par Marcel De Cheemaecker.
Théophile est arrêté chez lui, sur dénonciation, le 4 juillet 1944 vers 5 heures 45 du matin par des militaires allemands. Il est emmené à la prison de Loos.
Théophile arrive au camp de Sachsenhausen. Il est affecté d’abord au block n° 37 puis au block n°14. Il disparait vraisemblablement en novembre 1944.
Théophile reçoit à titre posthume la légion d’honneur, par décret le 5 mai 1950 puis la médaille de l’ordre de la Libération par décret du 29 novembre 1955.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la commune de Lille, registre des naissances de l’année 1905, acte n°2382 – État civil de la commune de Saint-André, registre des mariages de l’année 1931, acte n°37 – Archives départementales du Nord, 1 W 1848 – SHD Caen, AC 21 P 7645 – SHD Vincennes, GR 16 P 12206.