BUCHENWALD

UN LIEU DE TERREUR…

En juillet 1937, les portes du camp de concentration de Buchenwald s’ouvrent, et dès le 1er août, Karl Otto Koch, un commandant SS redouté, en prend le contrôle. Situé près de Weimar, en Allemagne, Buchenwald est conçu pour réprimer brutalement ceux que les nazis considèrent comme “indésirables“. Le but est clair : neutraliser toute forme d’opposition au régime nazi.

Crédit photo : France Bleu – camp de Buchenwald

L’EXPANSION RAPIDE DU CAMP

Au début, Buchenwald accueille principalement des Allemands opposés au régime nazi et des citoyens du Reich refusant le travail forcé. Cependant, la nature du camp change rapidement. En 1938, il commence à recevoir des Juifs et des Tsiganes. Le nombre de détenus passe rapidement de 4 000 à plus de 10 000 en octobre de la même année.

Cette surpopulation rend les conditions de vie insupportables. Les détenus sont entassés dans des baraquements surpeuplés, avec des rations alimentaires maigres et des installations sanitaires pitoyables.

LA NUIT DE CRISTAL

Le 9 novembre 1938 marque un tournant sombre avec la Nuit de Cristal. Pendant ces pogroms violents en Allemagne et en Autriche, les nazis attaquent brutalement les communautés juives. Suite à ces violences, plus de 9 000 Juifs sont envoyés à Buchenwald, aggravant encore la situation déjà désastreuse du camp.

La surpopulation et l’hygiène déplorable favorisent la propagation de maladies comme le typhus. Le taux de mortalité dans le camp devient alarmant. Pendant la Nuit de Cristal, environ 40 000 hommes juifs d’Allemagne, d’Autriche et des Sudètes sont arrêtés et envoyés dans des camps comme Buchenwald, Dachau et Sachsenhausen. Beaucoup sont libérés après avoir été forcés d’émigrer, mais des centaines sont assassinés ou se suicident.

BUCHENWALD & L’IMPACT DE LA GUERRE

Avec le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939, le nombre de détenus à Buchenwald varie. Les décès sont fréquents et les libérations rares. Au début de la guerre, le nombre de détenus diminue à moins de 6 000, mais le camp continue d’accueillir de nouveaux prisonniers.

L’invasion de pays indépendants comme l’Autriche et la Tchécoslovaquie (aujourd’hui la République Tchèque et la Slovaquie) conduit à l’incarcération de nombreux Juifs et citoyens de ces États à Buchenwald. L’invasion de l’Union soviétique en 1941 apporte une nouvelle vague de prisonniers de guerre soviétiques, souvent destinés à une mort certaine.

UN RÉSEAU DE TERREUR ÉLARGI ?

L’invasion de l’URSS par l’Allemagne le 22 juin 1941 conduit à l’arrivée massive de prisonniers de guerre soviétiques à Buchenwald. Ces prisonniers sont souvent exécutés en masse ou meurent de faim, faisant de la mort une réalité omniprésente dans le camp.

Buchenwald ne fonctionne pas seul. En effet, de nombreux camps satellites, appelés kommandos, dépendent de Buchenwald. Situés dans des villes comme Cologne, Langenstein, Weferlingen et Schönebeck, ces sous-camps abritent des prisonniers forcés à travailler dans des conditions atroces. Ces kommandos montrent comment les nazis ont étendu leur système de terreur pour exploiter les détenus jusqu’à leur dernier souffle.

La violence et la brutalité sont la norme, et les SS utilisent tous les moyens nécessaires pour faire régner l’ordre et surtout la terreur dans les rangs des détenus dans le camp de Buchenwald.

LE TRAIN DE LOOS

Entre le 3 et le 5 septembre 1944, un convoi de déportés du Train de Loos arrive à Buchenwald. Ces prisonniers, (en majorité) arrachés à leurs foyers en France, sont envoyés directement dans le camp. Leur arrivée marque le début d’une période de souffrance extrême, confrontés à des conditions de vie inimaginables et à une violence omniprésente.

DÉVOIR DE MÉMOIRE : NE JAMAIS OUBLIER

Le camp de Buchenwald incarne la cruauté du régime nazi et les horreurs des camps de concentration. Les nazis ont cherché à éradiquer un peuple et à “faire taire” la mémoire collective. Chaque témoignage de survivant, chaque trace laissée par les victimes, est un acte de résistance contre l’oubli

Mila Moulis, un survivant, se rappelle : « Je me souviens comme si c’était aujourd’hui de cette journée ensoleillée du 11 avril 1945. Personne ne peut oublier les années d’emprisonnement qui nous ont influencées pour toute la vie. Déjà à la fin de 1944, les trains venant d’Auschwitz ont transporté à Buchenwald des prisonniers plus morts que vifs… » – (Source : francais.radio.cz).

Ces témoignages nous rappellent l’importance de se souvenir et de raconter ces histoires. Nous devons honorer la mémoire de ceux qui ont souffert et nous assurer que de telles atrocités ne se reproduisent jamais.

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