Le camp de concentration de Sachsenhausen a été établi par le régime nazi le 12 juillet 1936, situé à environ 30 kilomètres au nord de Berlin, dans la ville d’Oranienburg plus précisément. Ce camp a été conçu pour « servir de modèle » pour les autres camps de concentration, en plus d’être un lieu de détention pour les prisonniers politiques et autres personnes jugées indésirables par le régime nazi, ce camp a été un lieu d’entraînement pour les gardes SS.
DES OBJECTIFS HORRIBLES…
Comme nous avons l’habitude de nous le répéter, le principal objectif des camps au final était de détenir en masse les opposants politiques, les résistants, les prisonniers de guerre, ainsi que les groupes considérés comme « associaux » ou « inférieurs », selon l’idéologie des nazis.
Ce camp servait de centre administratif pour la gestion des autres camps de concentration. Outre un lieu de détention, Sachsenhausen était également un camp connu pour ses travaux forcés et ses expérimentations médicales inhumaines sur les détenus (Ces expériences incluaient des tests de résistance à des conditions extrêmes, des essais de nouveaux médicaments et traitements, et des interventions chirurgicales brutales sans anesthésie.)
Pendant son fonctionnement, c’est-à-dire de 1936 à 1945, environ 200.000 personnes de nationalités différentes ont été emprisonnées à Sachsenhausen. Les détenus incluaient des Polonais, Français, Juifs, Roms, Tsiganes et Sinti etc… Ces détenus étaient emprisonnés pour les mêmes motifs, à savoir : opposition politique, résistance, appartenance ethnique ou religieuse différente, ou tout simplement pour avoir été jugés « asociaux » par le régime nazi.
Les conditions de vie dans le camp étaient (comme les autres) particulièrement épouvantables. En effet, les prisonniers vivaient dans des baraquements surpeuplés, insalubres et bien évidemment humide et mal chauffés. De surcroît, les portions de nourriture étaient très insuffisantes et de mauvaise qualité, s’ajoutant à cela les conditions sanitaires qui étaient de mauvaises qualités, ce qui favorisait la propagation de maladies infectieuses (pneumonies, ulcères, angines, épidémie de typhus, tuberculose et autres.)
ÉVACUTATION & LIBÉRATION
Enfin, c’est en avril 1945 que les SS ont commencé à évacuer le camp de Sachsenhausen. Environ 40 000 prisonniers ont été forcés de marcher vers le nord-ouest dans ce qui est maintenant connu sous le nom de « marche de la mort » (source : memoiresdesdeportations.org). Les conditions de cette marche étaient terribles, et de nombreux prisonniers ont péri en cours de route en raison de la faim, de l’épuisement et des exécutions sommaires par les gardes SS.
Le 22 avril 1945, Sachsenhausen a été libéré par les troupes soviétiques et polonaises. À ce moment-là, environ 3 000 prisonniers affaiblis restaient dans le camp, les autres ayant été évacués ou tués lors des marches de la mort. La libération a marqué la fin des horreurs du camp, mais le traumatisme pour les survivants a duré bien au-delà de la guerre.