À LA GARE DE TOURCOING.

Le 1er septembre 1944, la gare de Tourcoing n’est pas plus animée qu’à l’accoutumée. Il faut dire que pendant l’Occupation les gares sont de loin le mode de transport le plus utilisé. Tout est calme. À l’exception de quelques trains, tout est calme. Le chef de gare, Raymond Béhal, est à son bureau. Se trouvent avec lui, X Dussart, chef de manœuvre, Jules Leman, chef aiguilleur. Deux facteurs aux écritures se trouvent également présents : Henri Denneulin et Henri Deleglise. Le chef de gare allemand est encore présent, malgré ses bagages. En effet, l’Occupant est sur le point de quitter l’agglomération lilloise. Une locomotive est ‘en chauffe’ au dépôt. Cela veut dire que la chaudière est alimentée en charbon et est prête à partir.

La gare de voyageur est quasiment vide. À la gare de marchandises, distante que quelques dizaines de mètres n’est pas différente. Il n’y a que quelques wagons épars. Sur plusieurs d’entre eux, on peut lire :

« 8 chevaux, 40 hommes ».

Wagon 8 chevaux, 40 hommes (sources : FNAUT Pays de la Loire)

Mais la situation va changer. Dans la matinée, des dizaines SS arrivent sur site et se dispersent à différents points de la gare de voyageur et de marchandises. Ils installent des mitrailleuses à plusieurs endroits de la gare. Quelques temps plus tard, un premier véhicule cellulaire arrive dans la cour intérieure de la gare de marchandise.