Des soucis de compréhension ou d’interprétation ? Ne vous en faites pas, vous êtes au bon endroit !
Lors de la lecture d’articles sur la Seconde Guerre mondiale, il peut être fréquent de rencontrer des termes complexes qui peuvent poser des difficultés de compréhension, quel que soit notre niveau de connaissance. C’est pourquoi nous avons mis en place cette page pour aider nos lecteurs à mieux comprendre ces termes et à rendre leur lecture plus fluide et accessible.
– A –
ARMÉE ROUGE : Nom officiel donné à l’armée de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. Cette « armée rouge » a été créée après la Révolution russe de 1917, lorsque les bolcheviks ont levé une force armée pour combattre l’Armée blanche, pendant la Guerre civile russe. Elle était composée de soldats de différents pays : Russie, Ukraine, Biélorussie, Lettonie, Lituanie, Estonie, Géorgie.

– B –
BLOCK : Également connu sous le terme de « barrack », il s’agissait de bâtiments en bois bien souvent construits par les premiers détenus des camps lors de l’implantation d’une structure concentrationnaire. Il s’agissait bien souvent du lieu de ‘vie’ des déportés. On y trouvait, les lits superposés mais aussi les salles d’eau et « d’hygiène ». Un block était dirigé par un chef de block, ancien détenu ayant des connaissances en langue allemande et qui devait faire régner l’ordre dans son bâtiment d’attribution.

– C –
CAMPS DE CONCENTRATION : Les camps de concentration sont des lieux de détention construits par le régime nazi pour interner sans procès des opposants politiques, des minorités ethniques, des homosexuels, des criminels, des prisonniers de guerre et tout les autres groupes de personnes considérés par le régime comme étant des « indésirables ». Dans ces camps, les conditions de vie étaient extrêmement dures, la torture, le travail forcé, les mauvais traitements infligés au détenus et la mort étaient les maîtres mots de ces lieux. Il est important de noter que les camps de concentration différaient des camps d’extermination, qui visaient spécifiquement à exterminer massivement les détenus, comme leur nom l’indique.

CAMPS D’EXTERMINATION : À l’inverse des camps de concentration, les camps d’extermination ont pour « objectif » de tuer les déportés. La population Juive a été la plus touchée, en raison de la « solution finale », un plan qui consista à exterminer en masse les Juifs (cela se faisait le plus souvent dès leur arrivée.)

COLLABORATION : Politique de coopération où certains individus ou groupes d’individus décide de coopéré de façon active ou passive avec l’Occupant pour diverses raisons, souvent d’ordre politiques, économiques ou encore idéologiques. On peut considérer que la France entre en collaboration avec l’Allemagne nazie, après l’entrevue de Montoire entre Adolf Hitler et le maréchal Pétain, le 24 octobre 1940.

– D –
DÉPORTATION : Terme impliquant le transfert forcée de populations civiles (en particulier des groupes ethniques et ciblés comme les Juifs et les Roms), vers des camps de concentration et d’extermination où ils étaient souvent soumis à des conditions inhumaines.

– F –
FELDGENDARMERIE : La Feldgendarmerie était une police militaire aux armées. Reconnaissable à sa large plaque métallique sur la poitrine, toutes les composantes militaires possédaient une Feldgendarmerie : la Heer (infanterie), la Luftwaffe (aviation) et la marine (Kriegsmarine) ainsi que les unités SS possédaient un service de Feldgendarmerie. L’essor de la Résistance ont fait de ces unités militaire une force supplétive pour les services de police allemande. En effet, l’implantation locale des unités de Feldgendarmerie et leur connaissance du terrain en faisaient un précieux alliés pour les unités de GFP ou de Sipo-SD qui faisaient souvent appel à elle pour conduire des arrestations.

FTP : Le terme Francs-Tireurs et Partisans désignent les membres des groupes communistes clandestins. Organisés en brigades et en compagnies, ses membres agissaient directement contre l’Occupant sous la responsabilité des représentants locaux du Front National (Parti communiste clandestin). Ils apparaissent après l’invasion de l’URSS et la rupture du pacte Germano-soviétique, le 22 juin 1941. Avant cette date, les militants communistes – pour la grande majorité – respectent la ligne de Moscou qui est de ne pas attaquer l’Occupant.

– G –
GFP : La GFP (Geheime Feldpolizei, ou police secrète de campagne) était une police militaire allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa mission initiale était de surveiller les activités subversives au sein de l’armée allemande, mais elle a rapidement élargi ses compétences pour traquer les aviateurs ennemis et les résistants menaçant les intérêts militaires allemands (attaque sur les personnels militaires ou sur les infrastructures militaires). Dans la région Nord-Pas-de-Calais, il y avait plusieurs services de GFP étaient actifs, notamment :
- GFP 3 : Basée à Lille, avec des bureaux à Arras, Cassel, Saint-Omer et Valenciennes.
- GFP 737 : Basée à Arras, avec un bureau au Touquet.
- GFP 611 : Présente à Lille jusqu’en 1941.
- GFP 501 : Active à Tourcoing.

– K –
KAPO : Ce terme désignait les prisonniers dans les camps de concentration nazis qui étaient chargés de surveiller et de gérer les autres détenus. Les kapos, souvent choisis parmi les prisonniers, parce qu’ils avaient une connaissance de la langue allemande, avaient certains privilèges mais devaient maintenir la discipline, parfois de manière brutale, sous les ordres des SS.

KOMMANDO : Dans le contexte des camps de concentration nazis, les kommandos étaient des unités de travail composées de prisonniers. Ces groupes étaient forcés de travailler dans des conditions difficiles, voire inhumaines, souvent en dehors des camps, par exemple dans des usines ou sur des chantiers de construction.

– M –
MARCHE DE LA MORT : Ce terme désigne les déplacements forcés de prisonniers des camps de concentration. En effet, ces marches avaient lieu lorsque les nazis évacuaient les camps devant l’avancée des troupes Alliés. Les détenus, pour la quasi-totalité affaiblis, étaient contraints de marcher sur de longues distances dans des conditions extrêmes. Beaucoup mouraient en route à cause de l’épuisement, de la faim, du froid et surtout des exécutions sommaires lorsqu’un détenu tombait au sol.

MOUVEMENTS DE RÉSISTANCE : Ce terme peut sembler vague au premier abord, mais il fait référence aux différents groupes et réseaux organisés qui luttaient contre l’occupation nazie en Europe. Ces groupes menaient des actions de sabotage, d’espionnage, et apportaient de l’aide aux prisonniers de guerre et aux juifs persécutés.

– S –
SIPO-SD : La Sipo-SD (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst) ou « police de sûreté » en français est un organisme du régime nazi qui est chargé dans les territoires occupés par l’Allemagne nazi, de la surveillance des opposants politiques, des personnes voulant s’en prendre aux intérêts nazis. Le terme est indissociable même si au sein de la Sipo-SD, il y avait deux départements : la Sipo (police de sûreté) dont le bureau IV était la Gestapo. Elle procédait aux arrestations, aux conduites des enquêtes et aux interrogatoires renforcés, ayant très souvent recours à la torture. Et le SD (Service de sûreté) qui était un service de renseignement et avait une vocation administrative. On voit régulièrement apparaître le terme de SD pour évoquer les arrestations, alors que c’est le service de la Sipo qui était sur le terrain. Dans le Nord-Pas-de-Calais, il n’y avait que deux services de Sipo-SD. Le principal installé dès juillet 1940 à La Madeleine (banlieue de Lille) et un service annexe (Nebenstelle) installé durant l’été 1941 à Douai (Nord). Parmi les policiers allemands de la Sipo-SD qui sévissaient dans la région, on retrouve fréquemment : Kurt Kohl, un des principaux inspecteurs (La Madeleine), Walter Paarmann, un des policiers qui a supervisé l’organisation du Train de Loos (La Madeleine), Heinrich Heine (Douai), Marius Hanot (Douai) ou encore Félicien Detandt alias Helmuth (Douai). C’est deux derniers ayant la particularité d’être de nationalité belge.

SS : Pendant la Seconde Guerre mondiale, SS désignait la « Schutzstaffel » (escadron de protection en français), c’est une organisation paramilitaire nazie. Fondée en 1925 et créée à l’origine pour protéger Hitler et les autres dirigeants nazis, la SS a joué un rôle central dans la persécution des Juifs et des autres groupes.

– W –
WEHRMACHT : Traduit en français par « Force de défense », ce terme est utilisée pour désigner l’armée allemande entre 1935 et 1946, principalement sous le règne du Führer : Adolph Hitler lors du 3e Reich. La Wehrmacht comprend 3 forces militaires à savoir : la Kriegsmarine (marine de guerre), la Luftwaffe (armée de l’air), et la Heer (armée de terre).
