Nom :

Agarand

Prénom :

André

Date de naissance :

4 avril 1928 ?

Lieu de naissance :

Winnipeg (Canada)

Date de décès :

22 septembre 2023

Fils de Sylvain, Emile et de Aline Accou, ménagère, André est l’ainé d’une fratrie de trois enfants. Les Agarand vivent d’abord dans la province du Manitoba (Canada) puis la mère d’André et son frère retournent en Belgique où la famille s’installe 290, chaussée de Bruxelles à Forest (Belgique).

Il est célibataire et étudie le français à l’école, sa langue maternelle étant l’anglais. André travaille dans un garage comme apprenti mécanicien.

Pendant l’Occupation, André est convoqué avec sa mère auprès de l’autorité allemande qui les informe qu’étant citoyen canadien, et donc ennemi de l’Allemagne, André devra être interné. Un ami de la famille, Jean Van Hamme, membre de la résistance Belge et réussit à faire employer André dans le garage BMW, de Valmy Bievelez. Cet établissement est réquisitionné par les Allemands. Un matin, la police allemande se présente au garage et interroge tout le personnel dont André. La maison de Jean Van Hamme avait sauté, tuant son fils cadet, blessant grièvement sa belle-mère. Il avait chez lui une cache avec des armes. André doit s’enfuir. Les employés du garage lui disent de traverser la frontière française et qu’il pourrait ainsi rejoindre la Résistance. Le 6 juillet 1944, André est arrêté à Avesnes-sur-Helpe (Nord) par la Feldgendarmerie installée dans cette commune. Il est incarcéré à Maubeuge avec chaînes aux pieds et aux mains et gardes armés jusqu’aux dents. André est interrogé et battu. Il est accusé d’être un terroriste et saboteur. Il est finalement transféré à la Kommandantur de Valenciennes.

André est interné à la prison de Loos jusqu’au 1er septembre 1944, André est déporté par le train de Loos, à destination de Cologne.

Puis, André et des centaines de détenus sont envoyés en train à Oranienburg. Ils marchent jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Il reçoit le matricule 97878. Mais ce qui marque, détenus, gardiens et kapos, c’est le K qui se trouve devant son numéro de matricule. Cette lettre assez peu commune pour des déportés politiques est le symbole qui vient de Kanadien en allemand : un citoyen canadien.

Il est ensuite envoyé au camp de Falkensee car les Allemands cherchent des mécaniciens. André sera libéré de ce camp le 24 avril 1945. Il regagne la Belgique puis le Canada.

André Agarand s’est éteint le 22 septembre 2023 à Boisbriand (Québec).

Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, 1 W 1848 – Témoignage d’André Agarand, recueilli par Nathalie Schmitt-Walpoel, le 8 septembre 2022.

André et sa mère à son retour de déportation. (Archives famille Agarand)

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