Ouvert le 8 octobre 1941, à 3 kilomètres d’Auschwitz (Allemagne), c’est le plus grand des camps de concentration et d’extermination établis sur le sol polonais. Il sert à la fois de camp de travail forcé et de site d’extermination massive pour les Juifs.
Entre les années 1942 et 1944, il est devenu le principal camp d’extermination où les Juifs ont été torturés en masse et exécutés à cause de leurs origines prétendument raciales. Toutefois, les Juifs ne sont pas la seule minorité à être exploitée et abusée. En effet, Auschwitz a aussi servi de camp d’extermination pour des milliers de Roms (Tsiganes) et de Sinti, et d’autres prisonniers de différentes nationalités européennes.
Le camp se composait de trois sections principales : Auschwitz I (camp de concentration), Auschwitz II-Birkenau (camp d’extermination) et Auschwitz III-Monowitz (camp de travail). Auschwitz-Birkenau est tristement célèbre pour ses chambres à gaz où plus d’un million de personnes ont été exterminées. Les conditions de vie y étaient abominables, avec des expériences médicales inhumaines menées par des médecins SS comme Josef Mengele.
LE PROCESSUS DE SÉLECTION UNE FOIS SUR PLACE…
À leur arrivée sur le quai, les nouveaux déportés étaient accueillis par d’anciens détenus chargés de rassembler leurs effets personnels dans des entrepôts appelés « Kanada ». Les nouveaux arrivants étaient ensuite divisés en deux groupes : les hommes et les garçons d’un côté, et les femmes et les filles de l’autre. Les médecins SS procédaient à une sélection parmi les déportés, choisissant certains pour des « expériences » médicales inhumaines, transformant ainsi ces individus en cobayes.
En fonction de leur apparence physique, les prisonniers étaient envoyés soit vers les travaux forcés, soit vers les chambres à gaz. Ces chambres, présentées comme des salles de douches, servaient en réalité à l’extermination systématique des détenus.
La libération du camp a eu lieu le 27 janvier 1945, lorsque les soldats de l’Armée rouge (les forces armées soviétiques), sont arrivés à Auschwitz. À leur arrivée, les soldats soviétiques ont découvert environ 7 000 survivants dans un état de détresse extrême, souffrant de malnutrition et de maladies. Les troupes soviétiques ont libéré les détenus restants et ont mis fin aux atrocités qui se déroulaient dans le camp.
L’IMPORTANCE DE RENDRE HOMMAGE AUX VICTIMES
On estime à au moins 1,3 million le nombre de personnes déportées par les SS et la police vers le complexe du camp d’Auschwitz entre 1940 et 1945. Environ 1,1 million d’entre eux ont été assassinés (rapporté par l’encyclopédie multimédia de la Shoah). La libération d’Auschwitz est désormais commémorée chaque année (le 27 janvier, plus précisément) comme la Journée internationale de la mémoire de l’Holocauste, en hommage à toutes les victimes.
Parmi ces millions de victimes, il y a Juliette Ravouna. Arrêtée avec sa famille le 6 mars 1944, elle fut envoyée dans un camp de concentration. Pendant des décennies, Juliette n’a pas pu parler de ce qu’elle a vécu, même à sa propre famille. En 2005, alors âgée de 94 ans, elle a enfin partagé son histoire, expliquant : « On en parlait par petits bouts. Mais dire vraiment ce qui nous était arrivé, c’était vraiment trop dur, donc on le gardait en soi » – (Source : francetvinfo.fr)
Finalement, le témoignage de Juliette Ravouna nous montre combien il est important de partager ces histoires, pour s’assurer que les horreurs de la Shoah ne soient jamais oubliées !