Nom :

Boda

Prénom :

Jean, Marie

Date de naissance :

7 janvier 1923

Lieu de naissance :

Hellemmes (Nord)

Date de décès :1er avril 1945

Fils de Emmanuel, Jean, Pierre, Louis, ingénieur, et de Madeleine, Antoinette de Vaumesle D’Enneval, sans profession, Jean grandit 19 bis, rue Delemazure à Hellemmes. Il est le cadet d’une fratrie de quatre enfants : Aimée, née en 1921, Jean, née en 1923, Micheline, née en 1924 et enfin la benjamine, Françoise née en 1924.

Le père de famille, Emmanuel est directeur de la Cotonnière d’Hellemmes située rue Etienne Dolet. Jean obtient son baccalauréat et est admis à l’Institut industrielle du Nord l’école Diderot à Lille.

Durant l’Occupation, Jean poursuit ses études. En décembre 1940, il est impliqué dans une affaire qui fait beaucoup de bruit.

Jean entre dans la clandestinité le 22 décembre 1943. Il s’implique est devient chargé de mission au sein du réseau Sylvestre-Farmer. Il participe également à la collecte de renseignement qu’il transmet à la direction du groupe de résistance.

Jean est arrêté sur dénonciation le 22 juin 1944. Les policiers allemands se présentent au domicile des Boda et effectuent une perquisition en présence des parents et des sœurs de Jean. Il est écroué à la prison de Loos. Il lui est reproché de mener des activités antiallemandes.

Le 1er septembre 1944, les Allemands organisent le train de Loos. Ils évacuent la prison de Loos et conduisent des centaines de détenus vers la gare de Tourcoing. Les détenus sont chargés dans douze convois à bestiaux. Le train quitte la gare vers 17 heures 30, direction Cologne. Puis les détenus sont déportés vers Sachsenhausen. Jean y rencontre Marcel Vanhems, déporté lui aussi et originaire de Templemars. Ils sont placés en quarantaine jusque fin octobre. Jean et Vanhems sont envoyés ensemble dans les mines de sel de Kochendorf (près de Stuttgart).

À partir du 21 octobre 1944, Jean est soumis aux conditions de travail du camp et à ses privations : froid, faim, fatigue, mauvais traitements et manque d’hygiène sont le quotidien des détenus. Comme beaucoup de détenus, Jean contracte la dysenterie.

Lors de l’avances des alliés, le camp de Kochendorf est vidé et les malades sont placés sur des plateformes non couvertes d’un train à destination de Dachau. Ce voyage dure quatre jours. Les hommes sont seuls, sans soins, sans nourriture ni boissons. Jean meurt le 1er avril 1945. Nul ne sait ce qui est advenu de son corps.

Jean reçoit à titre posthume la légion d’honneur – grade de chevalier – et la croix de guerre avec palme. La mention ‘Mort pour la France’ a été ajouté en marge de son acte de naissance.

Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 427399 – SHD Vincennes, GR 16 P 66398 – Archives départementales du Nord, recensement de population de la commune d’Hellemmes, 1936.

Renseignements fournis par Jean-Georges Gaillard, adjoint au maire d’Hellemmes et membre de l’association « Mémoire d’Hellemmes » que nous remercions.

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