Nom :
Coppin
Prénom :
Jean, Joseph, Eugène
Date de naissance :
7 janvier 1908.
Lieu de naissance :
Le Portel (Pas-de-Calais)
Date de décès :
3 juillet 1982.
Fils de Pierre, Joseph, mécanicien (aciéries), et de Adèle, Eugenie Barbier, repasseuse, Jean grandit dans la commune du Portel, port voisin de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Jean est l’aîné d’une fratrie de trois enfants (Jean 1908, Marguerite 1910 et André 1920). André décède en 1926.
Les Coppin vivent 11, passage Clément au Portel.
Jean travaille avec son père comme mécanicien aux aciéries.
Jean se marie le 22 décembre 1928 avec Marie, Odile, Pauline Lacroix à l’hôtel de ville d’Outreau (Pas-de-Calais).
On ignore pour le moment les circonstances de son arrestation.
Le 1er septembre 1944, Jean se trouve dans un camion qui l’emmène, avec des centaines d’autres détenus de la prison de Loos, vers la gare de Tourcoing. Une locomotive a été mise en chauffe. Douze wagons à bestiaux attendent les détenus. Sous bonne garde, les prisonniers de Loos sont entassés par dizaine dans ces wagons. Vers 17h30, le convoi se met en route et quitte Tourcoing. Les détenus sont persuadés que le train n’ira pas loin ou qu’il sera arrêté. Dans certain wagon, on entonne ‘la Marseillaise’ pour se donner du courage.
Le 3 septembre 1944, le train arrive à Cologne. Les détenus peuvent enfin respirer l’air frais. Après deux jours de répit, un nouveau convoi est préparé. Les quelques 500 détenus dont Jean, repartent plus à l’est. Deux jours plus tard, soit le 7 septembre 1944, les détenus arrivent à la gare d’Oranienburg dans la banlieue nord de Berlin. Ils doivent marcher jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Ils y reçoivent un numéro de matricule sur un bout de tissu, qu’ils doivent coudre sur des tenus rayées dépareillées. Jean reçoit le matricule 97696. Il faut également l’apprendre par cœur en langue allemande. C’est désormais sous cette seule référence que les gardiens s’adressent aux déportés.
C’est ensuite la période dite de quarantaine où les détenus sont enfermés dans deux blocks 37 et 38, de ce que l’on appelle le « petit camp ». il s’agit d’un camp dans le camp. La discipline y est drastique. Les mauvais traitements y sont quotidiens. Après cette période de quarantaine, Jean est envoyé au block 53.
Jean reste à Sachsenhausen jusqu’au 3 janvier 1945, date à laquelle, malade, il intègre le revier 5 a. ll s’agit d’une infirmerie.
Le 3 mai 1945, Jean est libéré après avoir participé aux marches de la mort.
Jean décède le 30 juillet 1982 à Arras (Pas-de-Calais).
Sources : Livre mémorial, FMD – Recensement de population de l’année 1926, de la commune du Portel – Archives du camp de Sachsenhausen.