Fils de Johannes et de Rosalia, Maria Dierckx, Cornelius voit le jour durant l’été 1917 à Rotterdam (Pays-Bas).
On ignore dans quelles circonstances, Cornelius se trouve dans une cellule de la prison de Loos. Toujours est-il qu’il est transféré le 1er septembre 1944 depuis la cour de la prison vers la gare de marchandises de Tourcoing.
Il reçoit le matricule 11180 à son arrivée au camp de concentration de Ravensbrück.
Sources : Nederlandse Gevangenen in het concentratiekamp, rapport over K.L. Sachsenhausen, merci à Jean-Louis Lallemand, de l’association
Teunis voit le jour à Zwolle aux Pays-Bas dans la province d’Overijssel. La commune est située au centre du pays. Il est étudiant et vit au 101, Korenbloemstraat à Zwolle.
Pendant l’Occupation, Teunis décide de quitter les Pays-Bas et s’établit dans l’Avesnois (Nord). Il est étudiant et célibataire. La question est pourquoi a-t-il quitté son pays natal?
Il est arrêté par la Feldgendarmerie d’Avesnes-sur-Helpe le 15 août 1944 à Landrecies (Nord), commune située à une vingtaine de kilomètres d’Avesnes-sur-Helpe. Il est démuni de papier, ce qui provoque son arrestation par les Allemands qui veulent vérifier son identité. Il est interné à la prison civile de la commune.
A une date inconnue, il est transféré à la prison de Loos, dans la banlieue lilloise.
Le 1er septembre 1944, il fait partie des six détenus néerlandais qui sont transférés depuis la prison vers la gare de Tourcoing afin d’être entassés dans des wagons à bestiaux. Teunis arrive à Cologne le 3 septembre 1944 où il peut enfin obtenir un « repas ».
Le 5 septembre 1944, un nouveau convoi transfert une grande majorité des détenus vers la ville d’Oranienburg (nord-ouest de Berlin). Les détenus sont acheminés à pied vers le camp de concentration de Sachsenhausen. Teunis y reçoit le matricule 97530. Il y subit la quarantaine. Puis le 16 octobre 1944, il est transféré à Neuengamme près d’Hambourg.
On retrouve Teunis le 3 mars 1945. Il arrive au camp de concentration de Ravensbrück. Teunis y reçoit le matricule 11469. On ignore la date de son décès ni s’il est rentré après guerre aux Pays-Bas.
Sources : « Nederlandse Gevangenen in het concentratienkamp », merci à Jean-Louis Lallemand, membre de l’amicale d’Oranienburg-Sachsenhausen et ses kommandos pour son aide précieuse – Archives départementales du Nord, 1 W 32– ITS, Bad Arolsen.
Dans toute la France et travers notre région, de très nombreuses cérémonies se sont tenues dans le cadre de la journée nationale des victimes de la déportation. C’était l’occasion pour des représentants de notre bureau d’assister à des commémorations. Ainsi, Michel Loncke, trésorier de l’Amicale s’est rendu avec le drapeau de notre association au cimetière Delory de Loos (Nord). C’est à cet endroit que se trouve notre mémorial pour tous les déportés du Train de Loos.
À Mouvaux (Nord), la mairie rendait hommage, aux déportés mouvallois et mouvalloise et déposée une gerbe de fleur à la stèle des survivants du Train de Loos, qui se trouve au parc du mémorial, avenue de la Marne.
Notre association remercient toutes les personnes qui se sont présentées sous un ciel maussade, pour honorer la mémoire de nos déportés.
Fils de Jean-Baptiste, mineur de fond, et de Héléna Hourrives, ménagère, Louis voit le jour rue Casimir Beugnet à Montigny-en-Gohelle, commune de l’agglomération de Lens (Pas-de-Calais).
Le 25 octobre 1947, Louis épouse Yvette, Henriette Wiart à la mairie de Montigny-en-Gohelle.
Louis décède le 30 septembre 1979 à Dourges (Pas-de-Calais)
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Montigny-en-Gohelle, acte n°105
Fils de Jules, Alexandre, ménager et de Marie Coquet, ménagère, Louis voit le jour à Bezinghem, petit village rurale de l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il utilise fréquemment le prénom Paul, qui est son troisième prénom.
Paul qui est de la classe 1913 est mobilisé pour la Grande Guerre. Il est incorporé au 6ème régiment de dragons à Sedan (Ardennes). Du 6 janvier au 20 février 1914, Paul effectue un stage militaire aux Sables-d’Olonnes (Vendée). Il reçoit la croix de guerre avec étoile d’argent. Le 17 juillet 1934, il reçoit la médaille militaire. Le 5 mai 1917, il est grièvement blessé et continue néanmoins à avancer avec ses camarades. Il est obligé de se rendre au poste de secours sur ordre d’un de ses supérieurs.
Le 19 avril 1920, Paul épouse Emilienne, Florimond, Eugénie Féron à la mairie de Bourthes (Pas-de-Calais). Le couple aura six enfants.
En juin 1940, Paul est employé en qualité de cimentier à la Société des ciments français à Desvres (Pas-de-Calais). Il abrite des soldats français et anglais perdus dans la région après l’évacuation de Dunkerque.
A partir d’avril 1943, Paul devient ouvrier agricole dans différentes fermes de la région. Il rejoint le réseau OCM en février 1943. C’est par le biais de Rodolphe Minguet, alias ‘Aristide’, responsable OCM pour la région de Desvres et de Paul Catillon, commandant les sections de Boulogne-sur-Mer, que Paul rejoint la Résistance. Il est aussi en contact avec l’adjudant Delvart (orthographe non garantie) qui est gendarme à la brigade de Desvres.
En avril 1943, Paul participe au sabotage de la voie ferrée Boulogne Saint-Omer entre les gares de Lottighen et Vieil-Moutier (Pas-de-Calais).
En octobre 1943, Paul est nommé aux fonctions de chef de section pour le secteur de Saint-Martin-Choquel (Pas-de-Calais). Il commande une vingtaine d’hommes. Il abrite des réfractaires ainsi qu’un déserteur allemand.
En décembre 1943, Paul rejoint le groupe de résistance Bordeaux Loupiac, spécialisé dans l’évasion de pilotes alliés.
Le 15 juin 1944, Paul et son épouse hébergent un aviateur canadien. Probablement un des aviateurs dont le Halifax s’est écrasé dans la soirée près de Desvres.
Le 20 juin 1944, Paul est arrêté sur dénonciation avec son épouse et deux de leurs enfants (Paulette et Michel) par les Feldgendarmes de Desvres. Ces derniers trouvent un aviateur canadien caché dans une dépendance de la maison. Tous les quatre sont emmenés au siège de la Feldgendarmerie de Desvres où ils sont interrogés à tour de rôle. Paul et les deux enfants sont battus sur place. Ils restent enfermés dans le sous-sol du bâtiment. Le 24 juin 1944, ils sont tous transférés à la prison régionale de Loos près de Lille.
Le 4 août 1944, Paul passe devant le Tribunal militaire allemand de la Luftwaffe, situé boulevard Vauban à Lille. L’affaire est est très grave. Le motif est l’assistance à pilote allié. Sans surprise, Paul est condamné à la peine de mort ainsi que son épouse Emilienne.
Le 1er septembre 1944, les détenus de la prison de Loos sont transférés à la gare de marchandises de Tourcoing. Entassés dans des wagons à bestiaux, les détenus sont déportés en direction de l’Allemagne. Le convoi arrive à la gare de Cologne, le 2 septembre dans la soirée. Ce n’est que le dimanche 3 septembre à l’aube que les détenus peuvent enfin sortir des wagons. Paul peut enfin respirer l’air libre. Les déportés sont transférés à pieds vers le parc des expositions de la ville. Placés dans les sous-sols, les déportés sont enfin « nourris » : une soupe et un morceau de pain. Deux jours plus tard, soit le 5 septembre 1944, un nouveau convoi est affrété à destination de Berlin. Le 7 septembre 1944, le train arrive à la gare d’Oranienburg. Paul et les centaines de détenus sont à pieds jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Paul y reçoit le numéro de matricule 97710. Après une période de quarantaine, du 10 septembre au 15 octobre, Paul est affecté au block 53 du camp. Il y subit les mauvais traitements des kapos, les privations et les maladies. On retrouve sa trace dans les archives du camp de Sachsenhausen. Paul y est décédé d’épuisement le 14 janvier 1945 dans son block à 6h30 du matin.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Bezinghem, registre des naissances de l’année 1893, acte n°4 – SHD Vincennes, GR 16 P 335065 – Archives départementales du Nord, 1874 W 355 ; 2737 W 43 – Archives du camp de Sachsenhausen.
Fils de Albert, Alexandre, Emile, journalier et de Augustine, Adéline, Alice Bailly, sans profession, Albert voit le jour rue des Chemins à Neufchâtel, commune rurale de l’agglomération de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
La mention de décès d’Albert est ajouté à son acte de naissance le 14 novembre 1946.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1925, acte n°45.
Fils de Henri, xxx, et de Clémence, Marie, xxx, Yves voit le jour à Marles-les-Mines, commune de l’arrondissement de Béthune (Pas-de-Calais).
Le 31 juillet 1944, au cours de la nuit, des membres de la milice de Vichy, qui avaient établi un barrage dans la soirée du 30 juillet vers 22h30 à Lozinghem (à quelques kilomètres de Marles-les-Mines), se dirigent vers cette commune sur les indications de deux frères qui vivent localement et qui sont acquis à la cause de Vichy et de la collaboration. La vingtaine de membres de la milice procède à l’arrestation de Yves et de son père Henri à leur domicile au milieu de la nuit. L’ironie est que Yves, seulement âgé de 16 ans, ne fait pas parti d’un mouvement de résistance. Contrairement à son père, Henri qui appartient au Front National. Deux autres personnes de Marles sont également arrêtées dans les mêmes conditions. Il s’agit de : . Tous les détenus sont emmenés à Lille au siège de la Milice, au lycée Fénelon, situé 27, rue Alexandre Leleux.
Yves et son père sont emmenés à la prison de Loos. Ils sont séparés et placés dans différentes cellules.
Le 1er septembre 1944, les détenus de la prison de Loos sont évacués en véhicule cellulaire et conduits à la gare de Tourcoing. De là, un convoi est affrété à destination de Cologne, en passant par la Belgique puis les Pays-Bas. Yves se trouve dans ce convoi. Par miracle, Henri, son père n’est pas déporté. Arrivé à Cologne, Yves peut enfin descendre du wagon où il se trouvait. Il est sélectionné avec une vingtaine de détenus pour être envoyé directement au camp de concentration de Buchenwald (Allemagne). Il y reçoit le matricule n°76614. Après son arrivée dans ce camp, Yves est envoyé au kommando de Langenstein. Yves participe au travail de creusement d’un tunnel devant accueillir une usine de Junkers. Il est évacué par les nazis le 9 avril 1945. Il serait décédé deux jours plus tard, lors des marches de la mort.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, procès de la milice régionale, 9 W 631, cour de justice de Lille ; SRPJ 1874 W 352 ; 2739
Fils de Joseph, mineur de fond et de Emélie Vilaret, sans profession, Ernest voit le jour au hameau de Lorette à Condé-sur-l’Escaut, commune de l’arrondissement de Valenciennes (Nord). Il est l’ainé d’une fratrie de deux enfants. Robert voit le jour en 1922.
Les parents d’Ernest vivent 102, rue Carnot à Vieux-Condé. Il épouse Raymonde, Hélène Delpage, le 7 août 1943 à Vieux-Condé, commune voisine de Condé-sur-L’Escaut. Le couple n’aura pas d’enfant.
Durant l’Occupation, Ernest aurait rejoint, selon sa mère Emélie, l’organisation clandestine communiste du Front National.
Le 8 avril 1944, des policiers allemands viennent procéder à l’arrestation d’Ernest. On ignore le motif exact mais il est vraisemblable que ce soit consécutif à des activités clandestines et à une dénonciation.
Ernest est transféré à la prison de Loos, près de Lille.
Le 1er septembre 1944, lors de l’évacuation de la prison par les nazis, Ernest ainsi que des centaines d’autres détenus, sont transférés à la gare de Tourcoing. Ils sont enfermés dans des wagons à bestiaux à destination de l’Allemagne.
Ernest arrive à Cologne (Allemagne), le 3 septembre 1944. Il n’y reste que deux jours, puis un nouveau convoi est affrété. Il prend la direction de Berlin. Le 7 septembre 1944, Ernest arrive à Oranienburg et il est conduit avec ses camarades d’infortunes au camp de Sachsenhausen. Il y reçoit au block 51, le numéro de matricule 97918. Après une période de quarantaine dans les blocks 37 et 38, Ernest est transféré au camp de concentration de Mauthausen (Autriche).
De là, il sera affecté au camp de Gusen où il reste jusqu’à son évacuation. Il serait décédé le 7 mai 1945.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de commune de Condé-sur-l’Escaut, registre des naissances de l’année 1921, acte n°46 – Archives départementales du Nord, 1874 W 355 ; 2737 W 33 – Archives familiales fournies par M. Laurent Martens, petit-neveu d’Ernest.
Fils de Arthur, Auguste et de Berthe, Cousin, Emile voit le jour à Harnes, commune du bassin minier dans le Pas-de-Calais.
En juin 1940, il est ouvrier mineur aux Mines de Courrières (Pas-de-Calais) à la fosse 21. Il loge au 419, cité du calvaire dans cette commune.
Durant l’Occupation allemande, Emile rejoint la résistance en mai 1943 au sein d’un groupe FTP sous les ordres d’Alcide Delmazure. Il prend le pseudonyme de ‘Milo’. Il rejoint ensuite le mouvement Libération, sous les ordres de Roger Leblond, responsable du secteur de Courrières. Il participe avec lui à des transports d’armes, fournit des explosifs qu’il se procure aux mines, héberge chez lui – à Courrières – des armes et des clandestins. Il distribue des tracts et recrute des résistants. Il recoit le commandement d’une vingtaine d’hommes.
Fin juin 1944, Emile participe au sabotage de lignes téléphoniques à Courrières.
Emile est arrêté le 12 juillet 1944 à la centrale électrique de la rue de la Gare à Harnes (Pas-de-Calais). Il est repéré par deux patrouilles allemandes et est vite encerclé. Il se rend les armes à la main. Il est emmené à Arras où il est incarcéré à saint-Nicaise le 18 juillet.
Il est déporté vers Cologne le 1er septembre 1944 depuis la gare de Tourcoing (Nord). Il est ensuite placé en quarantaine au camp de Sachsenhausen (Allemagne). Il est libéré le 2 mai 1945 par les troupes américaines. Il est rapatrié en camion puis en train via Bruxelles. Il revient à Lille fatigué et malade.
En 1956, Emile vit à Estevelles (Pas-de-Calais). Il s’éteint le xxx.
Fils de Jules, Louis, mineur de fond et de Lucienne, Eleonore Leroy, ménagère, Jules voit le jour au 58, rue Boisgelin à Montigny-en-Gohelle, commune du bassin minier (Pas-de-Calais).
un jugement déclaratif de décès est ajouté sur son acte de naissance : on peut y lire qu’il serait décédé le 1er mars 1945.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la ville de Montigny-en-Gohelle, registre des naissances de l’année 1924, acte n°144
Fils de François, mineur de fond et de Maria Skowson, sans profession, Yerzy voit le jour à Ostrowy en Pologne. On ne sait s’il s’agit de la commune située à proximité de Łódź ou de Zwoleń. Il est le cadet d’une fratrie de quarte enfants : (Waclava, 1914 ; Maria, 1915 ; Georges et Jean, 1925).
La famille Jamroz s’établit en France et plus particulièrement dans le Nord. Yerzy se fait appeler Georges, afin de franciser son prénom et probablement faciliter son intégration.
Il devient mineur de fond aux mines d’Anzin. La famille s’établit à Fenain, commune du Nord située entre Douai et Valenciennes. Ils y résident au 23, rue Albert Calmette.
Sources : Livre mémorial, FMD – Recensement de population de la commune de Fenain, année 1931 –
Fils de Alphonse, journalier et de Georgina Wasselin, Alphonse voit le jour rue du Chemin à Neufchâtel, commune de l’agglomération de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Saturnine 1921, Alphonse, Georges 1925, Jacqueline 1929 et Jean 1930).
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre de l’année 1924, acte n°21.
Fils de Francisca Savary, Pierre voit le jour 8, place Maugin à Douai (Nord). Sa mère est célibataire et ménagère. Elle vit 90, faubourg d’Esquerchin.
C’est le 8 février 1941, que Pierre est légitimé par Eugène, Emile Mouy qui épouse sa mère à Douai et reconnaît le jeune garçon âgé alors de 13 ans. Pierre est le cadet d’une fratrie de 11 enfants (Raymonde, Georgette, Pierre, Francis, Danielle, Jean, Bernard, Emmanuel, Francine, Bernadette et Alice).
Train de Loos
Le 5 septembre, Pierre et plus de 200 autres détenus sont transférés vers le camp de Mülheim près de l’aérodrome d’Essen (Allemagne). Il y reste peu de temps et est ensuite envoyé vers le camp de Sachsenhausen (au nord-ouest de Berlin). Pierre y reçoit le numéro de matricule 101731, qu’il doit coudre sur sa tenue rayée de déporté. Il est affecté au kommando Speer, où il sort tous les jours du camp de concentration afin de travailler sur des cables électriques pour y prélever le métal non ferreux.
Pierre est ensuite envoyé au camp de Bergen Belsen puis à celui de Neuengamme. Enfin, il est évacué et libéré au camp de Sandbostel, par les alliés le 29 avril 1945. Il revient en France et s’établit à Douai.
Le 31 juillet 1950, Pierre épouse Jacqueline, Hélène Pittolo à la mairie de Douai.
Pierre décède le 10 novembre 1974 à Montagny-lès-Buxy (Saône-et-Loire).
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la ville de Douai, registre des naissances de l’année 1928, acte n°395 – Bad Arlsen, ITS
Fils de Léopold, François, XXX et de Jeanne, Adèle Grenier, XXX, Emmanuel voit le jour
Les Muchemblé vivent 13, rue Lameth à Amiens (Somme).
Durant l’Occupation, Emmanuel travaille au bureau d’embauche pour le travail en Allemagne, situé rue des Jacobins à Amiens. Il rejoint la Résistance, au sein du réseau Alliance par le biais d’André Collard – inspecteur de police et chef du groupe Alliance dans la région – en juillet 1943. Il est chargé, malgré son jeune âge de fournir des renseignements aux policiers Charles Lemaire et Louis Gahou, eux aussi membres du réseau. Il donne aussi des informations sur des rafles qui doivent se produire dans la ville.
Le 15 janvier 1944, Emmanuel est arrêté par les policiers allemands de la Sipo-SD d’Amiens. Il est emmené rue Jeanne d’Arc, siège de cette police. Il est ensuite conduit à la prison d’Amiens. A la suite du bombardement de cette prison le 18 février 1944, il est libéré et rentre chez ses parents.
Le 3 mars 1944, il est arrêté à nouveau. Les Allemands effectuent une perquisition au domicile familial. Un des responsables du PPF d’Amiens est responsable de l’arrestation d’Emmanuel. Il est conduit cette fois à la citadelle d’Amiens.
C’est le 28 mars 1944, qu’Emmanuel est transféré à la prison d’Arras. Il est jugé et condamné à mort par le Tribunal militaire allemand d’Arras pour transport d’arme et espionnage. Le 30 août 1944, alors qu’il est placé au secret, il est transféré avec tous les autres détenus d’Arras vers la prison de Loos près de Lille.
Le 1er septembre 1944, la prison de Loos est évacuée par les SS et la Sipo-SD de La Madeleine. Emmanuel est transféré avec des centaines de détenus vers la gare de Tourcoing. Vers 17h30, la locomotive emmène les douze wagons quittent la gare. Il faudra plusieurs heures pour traverser la Belgique et arrivée à Cologne. C’est le 3 septembre 1944, que les détenus sont sortis des wagons et peuvent profiter de quelques heures de répit. Le 5 septembre 1944, la majorité des détenus est transférée dans un autre train à destination de Berlin.
Emmanuel y arrive le 7 septembre 1944. Après avoir traversé en partie la ville d’Oranienburg vers le camp de concentration de Sachsenhausen, il y est conduit et tondu. Il reçoit ensuite un numéro de matricule que nous ignorons à ce jour. Puis il subit la quarantaine dans le petit camp. Il s’agit de deux blocks : 37 et 38. A l’issue de cette période, il est transféré avec des dizaines d’autres détenus vers la camp de Neuengamme, près d’Hambourg (Allemagne).
Au camp de Neuengamme, Emmanuel reçoit le numéro de matricule 58767. Il est affecté au kommando de Freihafen (Allemagne).
Le 8 janvier 1948, la transcription de l’acte de décès d’Emmanuel est ajoutée à son acte de naissance. On peut y lire qu’il est décédé le 16 décembre 1944 à Hambourg (Allemagne).
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales de l’Aisne, 970 W 87– SHD Vincennes, GR 16 P 436501
Fils de François, employé des chemins de fer et de Louise, Joséphine Pétiaux, ménagère, Roger voit le jour au 9, rue Victor Hugo, à Saint-Saulve, commune de l’agglomération de Valenciennes (Nord).
Le 1er août 1942, Roger épouse Marie-Louise Lempereur à Saint-Saulve (Nord). Le couple s’installe 9, rue Edmond Guillaume à Valenciennes.
Durant l’Occupation, il entre dans la résistance au sein des FTP (5éme compagnie) sous les ordres de Pierre Cuvelier, alias « Jacques », responsable local. Il participe à divers sabotages et est mis à la tête d’un effectif de 18 hommes en qualité de chef de groupe. Il est considéré comme un élément sérieux et qui rend des grands services à son unité. Il appartient au réseau » Plan tortue ».
Depuis le 14 mars 1944, il a été nommé adjoint au chef de détachement.
Le 23 juillet 1944, Roger est arrêté sur dénonciation à son domicile suite à un sabotage auquel il a participé sur la voie ferrée Valenciennes-Aulnoy. Emmené au siège de la GFP 3 au lycée Watteau.
Roger est transféré à la prison régionale de Loos le 22 août 1944.
Le 1er septembre 1944, il est dirigé avec des centaines d’autres détenus vers la gare de Tourcoing et placé dans un wagon à bestiaux.
Roger arrive à Sachsenhausen le 9 septembre 1944. Il disparait vraisemblablement dans le courant du mois de novembre 1944, sans pour autant connaître les circonstances.
Après la guerre, l’épouse et le père de Roger tentent de nombreuses démarches pour tenter d’avoir des nouvelles de sa part.
Il est déclaré « Mort pour la France » par le tribunal civil de Valenciennes le 27 novembre 1947. Le 12 décembre 1947, une tombe fictive lui est consacrée au cimetière de Saint-Roch à Valenciennes.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la commune de Saint-Saulve, registre des naissances de l’année 1921, acte n°67 –SHD Vincennes, GR 16 P 441719 – SHD Caen, AC 21 P 520 122 – Archives départementales du Nord, 1 W 1872.
Fils de Dieudonné, Louis, Marie, chef d’équipe et de Marie-Louise, Berthe Drieux, XXX, Pierre voit le jour à Barlin, commune du bassin minier, située au sud de Béthune (Pas-de-Calais). Il est l’aîné d’une fratrie de trois enfants (Pierre, M, 1927 et A, 1931).
Il exerce la profession d’électricien
Pierre entre dans la Résistance en juin 1943. il rejoint la 12ème compagnie des FTP secteur de Béthune et donne son adhésion à Noël Wavelet. Le mois suivant, il distribue des journaux clandestins et des tracts. Il recrute également de futurs membres.
Le 17 janvier 1944, avec André Barrois, il participe au vol de trois machines à écrire à l’usine de ciment « La Loisne » à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).
En février 1944, il participe à la tentative de sabotage de la ligne Lens à Saint-Pol dans les environs de Ruitz.
Le 30 mars 1944, Pierre participe au sabotage des installations de la fosse 7 de la compagnie des mines de Nœux-les-Mines basée à Barlin. Des compresseurs et des machines d’extractions de charbon y sont détruites.
Il détient et transporte des armes et des explosifs pour son groupe de résistance.
Le 6 mai 1944, Pierre est arrêté – probablement sur dénonciation – pour sabotage et distribution de tracts. Il est battu à coups de nerf de bœuf. Puis il est emmené à la prison de Cuincy près de Douai.
Le juillet, Pierre est transféré à la prison régionale de Loos, située à l’ouest de Lille (Nord).
Le 1er septembre 1944, Pierre est embarqué avec des centaines d’autres détenus dans des wagons à bestiaux, après avoir été transférés depuis la prison de Loos. Le lendemain, il parvient avec Barrois, André Pigache et Ernest Druon, à s’évader du train en marche en forçant la porte alors qu’ils sont dans les environs de Gand (Belgique). Pierre parvient à revenir chez lui par ses propres moyens, alors que la région est libérée.
Le 23 octobre 1944, peu après son retour, Pierre écrit une lettre au maire de Basuel (Nord). Il a connu deux déportés de cette ville : Aimé Manesse et Albert Tesson. Voici la transcription de cette lettre:
« Monsieur le Maire,
J’ai été enfermé avec plusieurs de vos administrés à Loos, arrêtés aux environs du 15 août . Interné jusqu’au 1er septembre, jour où l’on nous a conduit à Tourcoing pour être embarqué sur le train des déportés de Loos, en direction de l’Allemagne. Etant parvenu à m’évader, je m’empresse à donner les indications qui vous permettront d’identifier les hommes de votre village car je ne sais pas leur nom de famille. J’ai été enfermé avec un jeune homme de 18 ans, prénom Aimé, enfant unique ayant travaillé dans une verrerie et ensuite dans un ferme où il a été arrêté vers 7 heures du matin et la fermière qui l’employait lui a remis deux paquets de biscuits, marque la Mad’lon. Il était vêtu d’une salopette, de grosses bottines, d’un béret basque et d’un maillot blanc. Il y avait aussi le jeune boulanger du pays, jeune marié, grand camarade d’Aimé. Veuillez dire à ces familles, qu’ils sont tous deux en bonne santé et qu’ils ont le bon moral et que ces famille peuvent m’écrire et m’envoyer leur photos pour plus de précisions ou venir me voir. Recevez, monsieur, mes sincères salutations. »
Le 25 septembre 1945, Pierre s’engage dans l’aviation en qualité de 1ère classe.
Pierre devient également adhérent de l’amicale du Train de Loos. Le 10 octobre 2014, Pierre se rend au camp de concentration de Sachsenhausen – devenu mémorial – avec plusieurs autres membres de l’amicale.
Pierre Holuigue, portant le drapeau de l’amicale avec Anne-Marie Bouvart, devant l’entrée de Sachsenhausen
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 295156– Archives de l’amicale du Train de Loos.
Fils de Gaston, André, tapissier et de Alphonsine, Eugénie, Joseph Bernard, sans profession, Maurice voit le jour au 197, rue de Béthune à Loos, ville du sud de l’agglomération lilloise.
Maurice est engagé volontaire dans l’aviation, il est incorporé le 27 décembre 1939 au bataillon de l’air n°201n 5eme compagnie à Blida (Algérie) jusqu’en 1941. Il est caporal chef et sert en qualité de mitrailleur. En 1942, il se trouve au camp d’Aubagne (Bouches-du-Rhône). L’année suivante, il est commerçant à Marseille (Bouches-du-Rhône). Il revient dans le Nord en avril 1943. En mai 1943, il entre en contact avec Eugène Denain, un policier lillois membre d’un mouvement clandestin nommé « Voix du Nord », fondé le 1er avril 1944 par Natalis Dumez et Jules Noutour. Il rejoint ce mouvement en août 1943. Il prend le pseudonyme de ‘Grand Maurice’. Il distribue des journaux clandestins, forme des groupes de combat. En décembre 1943 ainsi que janvier et février 1944, Maurice transporte des armes. Entre temps, il a été nommé adjoint de Maurice Pauwels, adjoint au chef départemental pour le Nord. Il entrepose lorsque c’est nécessaire, des armes au domicile de ses parents à Loos.
En mars 1944, il transporte des armes à Ascq chez Jeanne Cools. Il est en liaison avec plusieurs chefs de groupes notamment Séribot (?), Isidore Deconninck, Eugène Denain et Marguerite Cousin.
Il est arrêté le 5 avril 1944, à la barrière de la gare des Postes, située rue du Faubourg des Postes. Il avait rendez-vous avec un contact qui s’est avéré être René Schippers, agent français infiltré au sein du mouvement Voix du Nord et qui travaillait pour l’ Abwehr (contre-espionnage allemand). Il est interné à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, il est déporté par le Train de Loos à destination du camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienburg. Il y reçoit le numéro de matricule 97651. Le 4 février 1945, Maurice est transféré au camp de Buchenwald. Il devient le matricule 10006.
Il est évacué
Une plaque a été posée à la mémoire de Maurice en xxx. Elle se trouve sur la façade de l’immeuble où vivait la famille Ormeray, 44, rue du Maréchal Foch à Loos.
Son acte de naissance ne comporte aucune mention de décès.
Sa tombe est identifiée près d’un bois sur la route reliant Seyda à Jenssen. Il est enterré avec un camarade français non identifié. Les tenues de déportés se trouvaient sur les tombes.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la ville de Loos, registre des naissances de l’année 1920, acte n°358 – SHD Vincennes, GR 16 P 451371 – Archives départementales du Nord, fond du SRPJ 1874 W 358– ITS Bad Arolsen, dossier individuel.
Fils de Stanislas, mineur de fond et de Josepha Lisiecka, Stanislas voit le jour à Hersin-Coupigny, commune du Pas-de-Calais située dans le bassin minier, à proximité de Béthune. Stéphan est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants (Stéphan, Henri 1928 ; Edouard 1931 et Bernard 1933). Les Piatkowski vivent 84, boulevard de la Fosse 10 à Hersin-Coupigny. Stéphan entre également à la mine de Nœux-les-Mines, comme son père.
Durant l’Occupation, Stéphan rejoint le Résistance au sein d’un groupe FTP, le 5ème bataillon, 19ème compagnie à Hersin.
Le 26 juin 1944, vers 16 heures, Stéphan est arrêté par l’autorité allemande. Il est emmené à la prison de Béthune. Il y reste environ un mois avant d’être transféré à la prison de Loos, près de Lille. Sévèrement battu et interrogé, Stéphan finit par donner des noms de camarades. Ce qui amènera – bien involontairement – à l’arrestation de plusieurs d’entre eux.
Le 1er septembre 1944, Stéphan est transféré en camion cellulaire depuis la prison de Loos, jusqu’à la gare de marchandise de Tourcoing. Le convoi affrété pour déporter des centaines de détenus quitte la ville vers 17h30. Après un long périple en Belgique, aux Pays-Bas, le convoi – qui a changé de numéro de train entre temps – arrive en gare de Cologne, dans la soirée du 2 septembre. Ce n’est que le lendemain matin, soit le dimanche 3 septembre, au petit matin, que les détenus sont sortis des wagons. Ils sont dirigés vers le parc des expositions de la ville.
Le 5 septembre, sous la pluie, les détenus sont à nouveau acheminés vers la gare de Cologne-Deutz. Le nouveau train part en direction de Oranienburg dans la banlieue de Berlin. Les détenus sont transférés à pied jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Nous ne connaissons pas le numéro de matricule de Stéphan mais nous savons qu’après son arrivée, il est placé en quarantaine au sein des blocks 37 et 38 du camp.
Après cette période, il est transféré au nord de Sachsenhausen, dans un Kommando dépendant de Ravensbrück, le kommando de Barth, situé sur la côte Baltique.
Stéphan y serait décédé le 2 mars 1945. On ignore où se trouve son corps. Le 28 août 1945, sa mère Josepha est interrogée par des gendarmes d’Hersin-Coupigny. Elle est entendue dans le cadre d’une enquête ouverte pour crimes de guerre, par le Service de recherche des crimes de guerre ennemis de la PJ de Lille. Elle ignore depuis l’arrestation de son fils, ce qu’il lui est arrivé.
Sources : Livre mémorial, FMD – Recensement de population de la commune d’Hersin-Coupigny, année 1936 – Archives départementales du Nord, 1874 W 360 – Archives de l’ITS (International Tracking Service), Bad Arolsen, Allemagne.
Fils de XX et de XXX, Godefroy voit le jour à Kellersberg, commune rurale d’Allemagne située à environ 16 kilomètres au nord d’Aix-la-Chapelle.
Il épouse Barbara, le couple aura un enfant (?)
Godefroy est tourneur en fer aux mines de Liévin (Pas-de-Calais).
De nationalité allemande, il est naturalisé français le 19 septembre 1933.
Il vit avec son épouse au 121, rue Jean-Baptiste Defernez à Liévin.
Durant l’Occupation, Godefroy rejoint un mouvement FTP du secteur de Liévin dans le courant de l’année 1943 grâce à Louis Marquis. Il effectue des sabotages sur son lieu de travail pour ralentir l’effort de guerre allemand. Il récupère des armes en mauvais état et les répare. Elles sont amenées chez lui et lorsqu’elles sont prêtes, quelqu’un vient les rechercher. C’est ainsi qu’en novembre 1943, il répare une mitraillette pour M. Dulieu et une autre fois, en mars 1944, une seconde arme automatique, cette fois pour M. Thomas de Lorette (Pas-de-Calais).
Le 2 août 1944, il est arrêté pour détention d’armes à Liévin sur dénonciation. Il est conduit à Lens puis est écroué à la prison Saint-Nicaise d’Arras (Pas-de-Calais). Il y est battu par les Allemands qui veulent lui faire avouer à qui il remettait les armes. Le 31 août 1944, Godefroy est transféré à la prison régionale de Loos.
Le 1er septembre 1944, Godefroy est rassemblé avec des centaines d’autres détenus et embarqué dans des camions cellulaires. Ils sont acheminés à la gare de Tourcoing où un convoi est en partance. En fin d’après-midi, les gardes allemands font monter dans des wagons à bestiaux les détenus et les entassent. Vers 17h30, le train quitte Tourcoing direction l’Allemagne où il n’arrive à Cologne que le 3 septembre.
Le 5 septembre 1944, un nouveau convoi est affrété et quitte Cologne pour Oranienburg dans la banlieue de Berlin. Godefroy et ses codétenus arrivent à pied au camp de concentration de Sachsenhausen. Il y est tondu puis il reçoit le numéro de matricule 98027. Commence alors la quarantaine où dans les blocks 37 et 38 de ce que l’on appelle le petit camp, les détenus sont battus et subissent humiliation et privation.
Après la quarantaine subit au de Sachsenhausen, Godefroy est envoyé au camp de Buchenwald.
Libération
Il est rapatrié en France le 3 juin 1945, terriblement affaibli et s’installe au 50, rue du Château à Tourcoing (Nord).
Dans les années 1950-1960, Godefroy s’établit 33, rue des Ponts de Comines à Lille. Il s’éteint dans cette ville, le 6 février 1997.
Sources : Livre mémorial, FMD – ITS, Bad Arolsen, dossier individuel de Godefroy Persin – SHD Vincennes, GR 16 P 470179
Fils de Arthur, Théodore et de Hélène, Marie Loock, André voit le jour au 32, rue de Rome à Hersin-Coupigny, petite ville minière du Pas-de-Calais.
Il vit 26, rue du Maréchal Foch à Barlin (Pas-de-Calais).
André entre à la cimenterie « La Loisne » située à Barlin en qualité d’ouvrier.
Le 9 février 1946, André épouse Clémence Garin à la mairie du Quesnoy.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 661165 – Etat civil de la commune de Hersin-Coupigny, registre des naissances de l’année 1924, acte n°43.
Fils de Raymond, Charles, Marie, Félix, ingénieur électricien et de Odette, Yvonne, Marie Mallez, sans profession, Gérard voit le jour 6, rue Mathurin Régnier à Chartres, préfecture d’Eure-et-Loir.
Le 25 août 1977, le procureur de la République de Valenciennes (Nord) effectue une réquisition de l’officier d’état civil de la ville de Chartres, pour faire apposé sur l’acte de naissance de Gérard ce qui suit :
» Par jugement en date du 25 mars 1977, le tribunal de grande instance de Valenciennes a déclaré constant le décès de Gérard Havard dit Duclos survenu en 1944 pendant sa déportation à Oranienburg-Sachsenhausen (Allemagne). »
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la ville de Chartres, registre des naissances de l’année 1924, acte n°25
Fils de Nicolas, Alphonse, Fernand, facteur des postes et de Marie, Adèle, Stella Soyez, sans profession, Etienne voit le jour à Caix, commune rurale de l’arrondissement de Péronne (Somme).
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Caix, registre des naissances de l’année 1905, acte n°X t- Archives départementales du Nord, 1 W 1865.
Fils de Stanislas, mineur de fond et de Françoise Wlochal, ménagère – tous deux nés en Pologne – Edmond voit le jour à Wanne (Allemagne). Il est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants (Jean, 1917 ; Aloïs, 1918 et Edmond). Sofia est décédée à la naissance.
Les Haremza, comme beaucoup de polonais à l’époque, émigrent dans le Nord de la France, via l’Allemagne où ils s’établissent à Herne, commune située entre Essen et Dortmund. Ses parents sont naturalisés français, le 3 décembre 1936.
Les Haremza s’établissent à Oignies (Pas-de-Calais) commune du bassin minier limitrophe du département du Nord. Edmond y est mineur de fond. Les frères jouent plusieurs instruments de musique.
Edmond est au centre avec un accordéon.
Ils pratiquent aussi la boxe anglaise.
Le 28 mai 1940, lors de l’invasion allemande, des massacres de civils sont commis, par des unités SS, sur le territoire de la commune de Oignies. Le grand-père d’Edmond, Anton Haremza, fait partie des victimes. Son frère ainé Jean est mobilisé dans l’armée française et fait prisonnier sur le front.
Edmond aurait été mobilisé dans l’armée allemande. Bien que Polonais, il est né en Allemagne et les autorités allemandes mobilisent leurs ressortissants. Edmond aurait refusé de servir et se serait caché. Il reçoit des vêtements régulièrement de Janina Lubandy, une jeune femme du voisinage.
Le 30 octobre 1943, Edmond épouse Janina Lubandy à Evin-Malmaison (Pas-de-Calais), commune située près de Douai (Nord) et Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Le couple aura quatre enfants (Bernard, Bruno, Stanislas et Michelle).
Arrêté à une date inconnue, Edmond est écroué à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Edmond et les centaines d’autres détenus sont transférés en camion cellulaire vers la gare de marchandises de Tourcoing. Vers 17 h 30, une locomotive tractant douze wagons à bestiaux et des voitures comprenant des SS, quittent la gare en direction de Cologne. Dans cette ville, Edmond est emmené à l’aube du 3 septembre 1944 à pied vers le parc des expositions de la ville. C’est dans cette ville qu’il croise un gardien allemand qu’il connaît. Il se trouve qu’il est originaire de la même ville qu’Edmond. Ce dernier s’échappe grâce à son ami de circonstance.
La Libération du Nord-Pas-de-Calais acquise, Edmond revient dans sa famille.
Il décède le 13 juillet 1953 à Oignies et est enterré dans cette commune.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Sailly-Labourse, registre de l’année 1927, acte n° – Archives familiales de Jennifer Chêne, Romain et Florence Haremza que nous remercions chaleureusement – Etat civil de la commune de Wanne/Herne, registre des naissances de l’année 1921, acte n°845.
Valentin réside 12, rue du Doyen à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais).
Il épouse Madeleine Colin et le couple aura six enfants.
Il est employé aux établissements Leriche Frères, rue Lydéric, en qualité de mécanicien automobile. Il travaille dans une entreprise de transport. Mais en 1940, il travaille dans un garage qui est réquisitionné par l’autorité allemande à Aire-sur-la-Lys.
Valentin rejoint la Résistance le 12 décembre 1943. C’est auprès d’Henri Titren (Auchel), qu’il donne son adhésion. Il rejoint le réseau Sylvestre Farmer (War Office). Il donne divers renseignements à des membres de la résistance. Il donne aussi des vêtements civils à plusieurs polonais enrôlés de force dans la Wehrmacht et qui désirent déserter.
Le 24 février 1944, il transporte deux mitraillettes et trois révolvers avec Maurice Colin, domicilié à Fléchin. Les armes sont remises à Omer Boulet, à l’école des Filles de Ferfay (Pas-de-Calais). Elles sont destinées au commandant Henri Titren qui se trouve à Auchel (Pas-de-Calais).
Le 25 mars 1944, Valentin parvient à voler et à remettre toujours à M. Titren via Omer Boulet : 3 kg de dynamite et un rouleau de cordon.
Le 18 avril 1944, il sabote deux moteurs diesel d’automobiles dans un atelier occupé par les Allemands.
Le 10 mai 1944, il sabote un compresseur qui devait être mis en service pour une rampe de lancement de V1.
Le 24 juin 1944, Valentin transporte une caisse de grenade volée aux Allemands et 2 kg de plastique. Le matériel est à nouveau remis au commandant Titren. Enfin, il remet un plan des défenses de la ville d’Aire-sur-la-Lys.
Le 12 juillet 1944, Valentin est arrêté par l’autorité allemande à son domicile d’Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais). Il est possible qu’un des déserteurs qu’il a aidés, l’ait dénoncé après avoir été arrêté. Un policier allemand du nom de Weber dirigé l’arrestation. Le 16 juillet 1944, Valentin est transféré d’Aire-sur-la-Lys à la prison de Loos.
Train de Loos
Valentin reçoit le numéro de matricule 97637
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, 1874 W 362– SHD Vincennes, GR 16 P 482649
Fils de Elie, Joseph, Eugène, cultivateur et de Berthe, Céliné, Catherine Noël, cultivatrice, Paul voit le jour à Nesles (Pas-de-Calais), commune rurale de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer. Paul a deux frères, Elie et Gérard.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Nesles, registre des naissances de l’année 1923, acte n°14
Fils d’Elie, cultivrateur et de Berthe Noël, cultivratrice, Gérard voit le jour à Nesles, commune rurale de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il est le benjamin d’une fratrie de trois garçons.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Nesles, registre des naissances de l’année 1924, acte n°29.
Fils de Elie, Joseph, Eugène, cultivateur et de Berthe, Céline, Catherine X, sans profession, Elie voit le jour à Nesles, commune rurale du boulonnais. Il est le benjamin d’une fratrie de trois frères.
Le 1er septembre 1944,
Nous ne connaissons pas la date exacte du décès d’Elie, mais elle semble avoir eu lieu en septembre 1944 au camp de Sachsenhausen.
La famille Glavieux fera restaurer le calvaire du cimetière de Nesles, à la mémoire de Elie, Gérard et Paul mais aussi de tous les déportés de la commune.
La commune de Nesles ajoute la mention marginale de décès sur l’acte d’Elie, le 27 décembre 1950.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Nesles, registre des naissances de l’année 1926, acte n°13.
Fils de Alfred, machiniste et de Flore, Julienne Mondet, André voit le jour rue de l’Enclos à Vendin-le-Vieil, commune de l’arrondissement de Lens (Pas-de-Calais).
André épouse Marie, Aglaée Bacqueville le 7 mai 1938 à Annay, commune proche de Lens.
Son acte de naissance indique en marge qu’il serait décédé le 31 août 1944. Ce qui est de toute évidence une erreur.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Vendin-le-Vieil, registre des naissances de l’année 1920, acte n°11.
Morawská Ostrawa (Empire Austro-Hongrois) / (auj. République tchèque)
Date de décès :
1er juin 1945.
Fils de Jan et de Emilia Bijota, François voit le jour à Morawská Ostrawa, ville à l’époque située dans l’Empire Austro-hongrois. Il s’agit aujourd’hui d’un quartier de la ville d’Ostrava située en République Tchèque (Moravie-Silésie).
Mais à l’époque, il est de nationalité polonaise. Nous ignorons la date d’arrivée exacte de François en France, mais François obtient un contrat de travail à la compagnie des mines à Anzin (Nord), à compter du 28 septembre 1937. Il vit à l’époque à Escautpont, rue des Bruilles.
Il travaille comme mineur de fond et obtient, en tant que travailleur étranger, la reconduction de son permis de travail par la Préfecture du Nord, le 27 septembre 1940. A cette époque, il vit 8, rue Joffre à Escautpont. Pendant l’Occupation, François quitte Escautpont le 7 août 1942 et s’établit à l’hôtel Perrin à Monts (Indre-et-Loire). On ignore ce qu’il fait dans cette commune.
Le 14 janvier 1943, il quitte Monts et s’installe à La Rochelle (Charente-Maritime), le 22 janvier 1943. Il n’y reste que quelques mois et revient à Escautpont le 21 mai 1943.
François a-t-il été requis pour travailler pour l’autorité allemande, comme cela arrivait fréquemment sous l’Occupation ? C’est une possibilité et c’est ce qui expliquerai ses déplacements en France Occupée entre 1942 et 1943. En effet, à cette époque, il fallait un motif valable pour se déplacer en dehors de la région.
Un document daté du 11 août 1943, nous apporte une précision : François travaille pour l’unité militaire allemande 11351. Trois jours plus tard, François sollicite la préfecture du Nord pour renouveler sa carte d’identité d’étranger. Lors de sa demande, il cite comme référence MM. René Minez et Henri Pucelle, qui résident tout deux à Escautpont1. Il précise d’ailleurs qu’il travaille pour une entreprise allemande.
Nous ignorons la date et le motif de son arrestation. Mais il est jugé et condamné à terminer..
Après-guerre, sa mère écrit à la mairie d’Escautpont pour avoir des nouvelles de son fils. Elle vit à Zagórzany (Pologne).
Sources : Archives départementales du Nord, 321 W 115505 – SHD Caen, AC 21 P
Un étranger à l’époque devait citer des personnes de sa connaissance, de préférences des Français afin de montrer une bonne intégration. ↩︎
Fils de Fernande, Marie Duhamel, couturière, Fernand voit le jour rue des Croquelets à Neufchâtel dans l’agglomération de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
La mention de Mort en déportation est ajoutée en 1989 sur l’acte de naissance de Fernand. On peut également lire que Fernand serait décédé le 12 mars 1945 à Ravensbrück (Allemagne).
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1924, acte n°2
Fils de Alphonse, Joseph, journalier et de Victoire, Florine Docquois, sans profession, Michel voit le jour à Neufchâtel, commune rurale du Boulonnais (Pas-de-Calais).
Son acte de naissance mentionne un décès postérieur au 7 septembre 1944 à Heinkel (Sachsenhausen). Cette mention est ajoutée le 10 mai 2013. Elle ne reflète malheureusement pas, la date exact de la disparition de Michel.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1925, acte n°17
Fils de Paul, Achille, Barnabet, mineur de fond et de Eugénie, Marie Laurent, Paul voit le jour à Grenay, commune de l’arrondissement de Lens (Pas-de-Calais).
Il exerce la profession de mineur de fond.
Il vit au 10, rue Buffon à Liévin, commune de l’agglomération de Lens.
Durant l’Occupation, Paul rejoint un groupe FTP du secteur de Liévin. Il prend le pseudonyme de ‘Georges Paul’. Le 3 mai 1942, il est arrêté et interné à Béthune (Pas-de-Calais). Puis, il est transféré à la prison de Cuincy près de Douai (Nord). Il est jugé devant la Section Spéciale de Douai le XX XX XXX à treize mois de prison. Il est libéré le 17 avril 1943. Il entre en clandestinité et est placé sous les ordres de Léon Decoupigny. En mai 1944, les autorités allemandes se présentent à son domicile pour l’arrêter. Mais il est entré en clandestinité et est parti dans le secteur d’Auchel (Pas-de-Calais).
Il est arrêté une seconde fois le 25 juin 1944, par les autorités allemandes. Il est conduit à la prison de Loos dans la banlieue lilloise. Le 15 août 1944, il est condamné à mort.
Le 1er septembre 1944, Paul et des centaines de détenus sont transférés en camion cellulaire à la gare de Tourcoing. Vers 17h30, un train formé de douze wagons à bestiaux quitte la gare pour prendre la direction de l’Allemagne via la Belgique et les Pays-Bas. Le matin du 3 septembre 1944, les détenus peuvent enfin sortir des wagons. Ils sont arrivés à Cologne (Allemagne). Paul est conduit jusqu’au parc des expositions de la ville. Après un repas spartiate, ils restent deux jours sur site. Le 5 septembre, sous la pluie, les déportés sont entassés dans un nouveau train à destination de Berlin. Le 7 septembre 1944, Paul et ses compagnons d’infortune arrivent à Oranienburg. Ils traversent une partie de la ville jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Paul y reçoit le numéro de matricule 97900. Après une période de quarantaine dans les blocks 37 et 38 du petit camp, Paul reste à Sachsenhausen mais il est affecté au kommando Klinker.
Le camp de concentration de Sachsenhausen est évacué par les SS, le 20 avril 1944. Paul participe à ce que l’on appelle « les marches de la mort ». Il est libéré le 14 juin 1945.
Le 29 juin 1946, Paul épouse Laure, Catherine, Joseph Colin à la mairie de Liévin. Le couple aura X enfants.
Paul s’est éteint le 16 janvier 1970. Il repose au cimetière de Liévin.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives de Bad Arolsen, fournies par Chantal Duflot Bourriez, fille de Paul, que nous remercions – Etat civil de la commune de Grenay, registre des naissances de l’année 1922, acte n°57.
Fils de Auguste, Maurille, Alexandre, ouvrier terrassier et de Aline, Eugénie Decloy, ménagère, Auguste voit le jour dans la commune de Neufchâtel, dans l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer.
Auguste serait décédé le 16 avril 1945 au kommando de Langenstein près de Buchenwald (Allemagne).
L’acte de décès de Auguste est reçu par la commune de Lapugnoy (Pas-de-Calais), le 20 juin 1946. Ce n’est que le 13 juin 1994, que la mention ‘Mort en déportation’ est ajoutée sur son acte de naissance.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1907, acte n°45
Fils de Albert, Auguste, Alfred, ouvrier d’usine et de Céline, Augustine, Marie Brusselle, journalière, Joseph voit le jour rue de Cuhem à Nesles, commune rurale de l’arrière-pays boulonnais (Pas-de-Calais). Il est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Albert 1921, Joseph, Raymonde 1925, Marie 1927 et François 1930).
(manque scolarité et situation de famille.)
Pendant l’Occupation, Joseph rejoint la Résistance au sein de l’OCM de Boulogne-sur-Mer sous les ordres d’Abel Lombard. Avec entre autres, les frères Glavieux, Elie, Gérard et Paul, de Nesles, ils cachent un stock d’armes, laissé dans le secteur en 1940, lors de l’évacuation vers Dunkerque. Mais, une dénonciation, provenant d’une habitante française du village, met un terme à l’activité clandestine de Joseph et de ses compagnons.
Le xx août 1944, (manque circonstances exactes de son arrestation).
Le 1er septembre 1944, Joseph et les détenus de la prison de Loos sont rassemblés dans la cour intérieure et enchainé par deux. Puis, ils sont transférés en camion cellulaire vers la gare de Tourcoing. De là, vers 17h30, la locomotive tractant douze wagons à bestiaux se met en route vers la Belgique.
Ce n’est que le dimanche 3 septembre, à l’aube, que les déportés sont sortis des wagons dans lesquels ils ont passé la nuit. Joseph est à Cologne (Allemagne). Les déportés recoivent une « soupe » après presque deux jours sans manger. Ils sont conduits dans les sous-sols du parc des expositions. Ils disposent d’un couchage spartiate. Mais enfin, ils peuvent dormir, sous la surveillance des SS. Le mardi 5 septembre, ils sont à nouveaux envoyés en wagons à Oranienburg près de Berlin. C’est le 7 septembre, que les déportés du Train de Loos arrivent à pied devant le portail d’entrée du camp de concentration de Sachsenhausen. Joseph y est tondu, comme tous ces compagnons da s le block 51. Ensuite, il est enregistré sous le matricule 98051. Il doit coudre ce numéro et un triangle rouge portant la lettre noire F, pour Français. Il commence alors une quarantaine dans, vraisemblablement le block 38, réservé aux jeunes. Là, les privations se font ressentir et les coups pleuvent.
À l’issue de cette période éprouvante, Joseph est envoyé avec d’autres détenus dans la région d’Hambourg au camp de concentration de Neuengamme. Il est affecté au camp de travail de Bremen-Farge (près de la ville de Brême). Il participe à la construction d’abris sous-marin « Valentin » pour la marine allemande. Il semblerait qu’il décède le 22 mars 1945. Mais ne retrouvons pas de trace.
La seule mention que l’on trouve sur son acte de naissance est la date présumée de son décès en Allemagne à savoir en octobre 1944. Celle-ci a été ajouté sur son état civil le 4 janvier 1951. Elle est uniquement une date administrative et ne reflète pas la réalité de son parcours.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Nesles, registre des naissances de l’année 1923, acte n°11
Fils de Félicien, Louis, Eugène, ouvrier cimentier et de Félicie, Euphrasine Duhamel, sans profession, Michel voit le jour rue de la Charde à Neufchâtel, commune de l’arrière-pays Boulonnais.
Sur son acte de naissance, on ne trouve qu’une mention de décès datée de septembre 1944, en Allemagne.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1923, acte n°37.
Henri est arrêté en 1943 à Paris, pour actes de résistance. Il est incarcéré à la prison de Fresnes (Val de Marne). Il est interrogé. Puis, il est transféré à Lille, à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, alors qu’il se trouve dans un wagon à bestiaux en direction de l’Allemagne, Henri retrouve Jean Liébaut, alias le ‘capitaine Bernard’. Les deux hommes se sont connus dans la clandestinité au sein du réseau Sylvestre-Farmer – War Office. Les détenus arrivent à Cologne, dans les sous-sols de la foire commerciale. Henri se trouve avec Liébaut et d’autres détenus. Les langues se délient. Henri raconte lui-même ce qui se passe :
« Devant moi, devant Deconninck, devant Simondant et cinq ou six autres prisonniers, dont Willy le hollandais (ndla : Wilhelm Veth ?), le capitaine Bernard, a eu l’imprudence de raconter ses faits de résistance en racontant certains faits précis. Le soir même ou le lendemain, nous avons quitté Cologne
Fils de Victor Quénéhen, monteur et de Flore Louchet, Charles voit le jour au numéro 10, 6 cité Pollet à Hellemmes, ville de l’agglomération lilloise.
Le 1er septembre 1944, Charles est sorti de sa cellule et rassemblé avec des centaines d’autres détenus dans la cour de la prison de Loos. Des camions acheminent, sous bonne garde, les détenus jusqu’à la gare de Tourcoing. Une locomotive a été affrétée et elle est rattachée à douze wagons à bestiaux. Sous la surveillance rapprochée des Allemands, les détenus sont entassés dans les wagons, par 80 en moyenne. Vers 17h30, le convoi qui prendra plusieurs noms et qui entrera dans l’histoire régionale comme le ‘Train de Loos’ quitte l’agglomération lilloise.
Après deux jours de transport dans des conditions épouvantables, les détenus arrivent à Cologne (Allemagne) et retrouvent enfin l’air libre. Le 5 septembre 1944, un nouveau convoi est amorcé depuis Cologne en direction de Berlin. Le 7 septembre, le convoi s’arrête à la gare d’Oranienburg, ville située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale du Reich. Charles et ses compagnons d’infortune marchent à travers les rues de la commune sous les huées et insultes de jeunes gens. Ils arrivent devant le portail d’entrée du camp de concentration de Sachsenhausen. Charles reçoit un numéro de matricule mais on ignore quel était ce numéro. Les détenus subissent ensuite, une « quarantaine » dans les blocks 37 et 38. Il s’agit en réalité de brimer et mater les nouveaux détenus. Il semble que Charles ait succombé au mauvais traitement dans le courant du mois d’octobre 1944. Il avait 58 ans.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la ville d’Hellemmes, registre des naissances de l’année 1886, acte n°61
Fils de Louis, Pierre, journalier et de Jeanne, Marie Lacroix, ménagère, Fernand voit le jour au hameau de Dérimont à Recquignies, commune de l’arrondissement de Maubeuge (Nord).
Le 20 novembre 1924, Fernand épouse Marie-Louise Macoine à la mairie de Marpent (Nord). Le couple aura
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Recquignies, registre des naissances de l’année 1903, acte n°45
Fils de Gaston, Louis, journalier et de Emilia, Augustine Lefevre, ménagère, Marceau voit le jour au hameau de Rocq, rue d’Ostergnies à Recquignies (Nord) commune rurale située dans la région de Maubeuge (Nord).
Marceau est arrêté le 22 mars 1944 avec plusieurs membres de sa famille : Omer Quinzin, André Quinzin, après un sabotage sur la voie ferrée au lieu-dit Les Bons Pères, à Assevent (Nord), le 16 février précédent. Il est conduit par la Feldgendarmerie de Maubeuge dans cette commune. Aucun fait ne lui sont reprochés mais il est tout de même interpellé.
Date inconnue : Transfert prison de Loos
1er septembre 1944 : départ du train de Loos
En 1955, Marceau vit au 216, rue Victor Basch à Jeumont (Nord). Marceau s’éteint dans cette commune le 27 avril 1977.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la mairie de Recquignies, registre des naissances de l’année 1925, acte n°39– Archives départementales du Nord, 2737 W 39
Fils de Augustin et de Alice Lavisse, Nicolas voit le jour à Sailly-Labourse commune du Pas-de-Calais, située dans l’agglomération de Béthune. Il se fait appeler Raymond, préférant ainsi utiliser son deuxième prénom.
Ses parents sont commerçants dans cette commune et Raymond obtient un poste d’employé de banque à la BNCI (Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie) à Bruay-en-Artois. Il s’agit aujourd’hui de la ville de Bruay-la-Buissière.
Le 14 juillet 1944, Raymond termine son travail et se rend l’après-midi à Lapugnoy pour y retrouver des proches parents. A un moment donné, Raymond se rend au café Demoncourt et y consomme. Il semble qu’il ait eu des propos liés à la guerre et à l’avancée des troupes alliés car 30 minutes après les avoir prononcé, des militaires allemands sont venus l’arrêter et l’ont emmené à la prison de Béthune. Ces propos auraient été entendus par des Allemands qui consommaient eux aussi dans le débit de boissons.
Le 17 juillet, il est transféré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, les détenus de la prison de Loos sont emmenés deux par deux dans des camions cellulaires vers la gare de marchandises de Tourcoing. Ils sont parqués dans des wagons à bestiaux. Puis vers 17h30, le train quitte Tourcoing pour l’Allemagne via la Belgique et les Pays-Bas.
Du 3 au 5 septembre, il passe du temps avec les autres détenus dans les sous-sols de l’ancien parc des expositions de Cologne. Puis, le 5 septembre, Raymond est emmené dans un autre train – avec ses camarades d’infortune – vers le camp de concentration de Sachsenhausen à Oranienburg, près de Berlin. Il y reçoit un numéro de matricule, qui nous est inconnu aujourd’hui. Il y subit une ‘quarantaine’ dans les blocks 37 et 38. Puis mi-octobre, il est envoyé avec d’autres détenus vers l’île d’Usedom au camp de Peenemünde près de Karlshagen. Enfin, il est transféré le 24 janvier 1945 à Bergen-Belsen où il serait décédé le 13 février suivant.
Sources : Archives départementales du Nord, 1874 W 357 – ITS Bad Arolsen, liste des détenus passés par Bergen-Belsen.
Fils de Louis, Pierre, ouvrier de glacerie et de Jeanne Marie Lacroix, ménagère, Omer voit le jour au hameau de Dérimont à Recquignies, commune rurale du canton de Maubeuge (Nord).
Omer épouse à la mairie de Recquignies, Lucienne Baslin, le 30 janvier 1932.
Omer est arrêté par l’autorité allemande ainsi que son frère ainé, Fernand.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Recquignies, registre des naissances de l’année 1912, acte n°4
Fils de Adolphe, Charles, Prosper, ouvrier malteur et de Léa, Marie, Joseph Huret, ménagère, Henri voit le jour rue du Perroy à Béthune (Pas-de-Calais), ville située entre la plaine de la Lys et le bassin minier.
Le 23 juillet 1932, Henri épouse Zélia Huret à la mairie de Béthune.
Henri convole en secondes noces, toujours à Béthune, le 7 novembre 1942 avec Marthe, Léonie Bar.
Fils d’Edouard, plieur de toiles et de Marie, Palmyre, Joseph Lemaille, ménagère, André voit le jour au pavé fruit sur la commune de Nieppe, dans l’agglomération d’Armentières (Nord).
Le 11 juin 1920, André est adopté comme pupille de la Nation, par jugement du Tribunal de Rouen (Seine-Maritime).
Le 13 août 1935, André épouse Simonne , Marguerite Logié à la mairie d’Armentières. Le couple vit dans cette commune au 34, rue Bayard.
Il est facteur des PTT. André aurait rejoint la Résistance, mais on ignore à quel mouvement il appartenait. Il se peut également, qu’il n’ait été affilié à aucun groupe de résistants mais agissait en qualité d’isolé. Il est relation avec M Broucke et Hautecoeur.
André est arrêté par l’autorité allemande, le 13 juillet 1944 à Armentières. L’Occupant lui reproche notamment d’avoir hébergé un anglais. Probablement un aviateur, qui arrêté aurait donné son nom et son adresse. il est incarcéré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, lors de la formation du Train de Loos, il est embarqué dans un wagon à bestiaux avec des dizaines d’autres détenus. Le convoi quitte la gare de Tourcoing en fin d’après-midi et se dirige vers la Belgique.
Le 3 septembre 1944, le convoi arrive à Cologne. Puis après deux jours passés dans cette ville allemande, André et des centaines de détenus reprennent un train cette fois-ci à destination de Oranienburg dans la banlieue de Berlin. Les déportés traversent la ville à pied et découvre l’enfer concentrationnaire au camp de Sachsenhausen. Il y subit la quarantaine effectuée du 10 septembre au 15 octobre 1944. Brimades et violences y sont le lot quotidien. Après le 15 octobre 1944, André aurait été transféré au camp de Bergen Belsen. Il y reçoit le numéro de matricule 11295. Il serait décédé le 24 janvier 1945.
Son décès est officialisé par jugement du tribunal civil de Lille, le 14 octobre 1946.
André reçoit la médaille militaire à titre posthume par décret du 5 janvier 1956.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Nieppe, registre des naissances de l’année 1912, acte n°69 – Etat civil de la ville d’Armentières, registre des mariages de l’année 1935, acte n°115 – SHD Vincennes, GR 16 P 511337 – International Tracking Service (ITS), Bad Arolsen, Allemagne.
Fils de Hugues, Jean, François, Roland, ouvrier d’usine et de Marie, Céline, Alexandrine Saison, sans profession, Hugues voit le jour à Neufchâtel, commune rurale de l’arrière-pays boulonnais (Pas-de-Calais). Hugues est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Fernande 1920 ; Denise 1923 ; Hugues ; Pierre 1927 et Marie 1929).
La mention ‘Mort pour la France’ est ajouté sur son acte de naissance le 20 juin 1946. On peut y lire que Hugues serait décédé le cinq octobre 1944 à Ellrich, près de Sachsenhausen. Ce qui est peu probable car au 5 octobre, la période dite de quarantaine n’était pas encore terminée.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Neufchâtel, registre des naissances de l’année 1925, acte n°27 – Archives départementales du Pas-de-Calais, recensement de population de 1931, page 45.
Fils de Emile et de Simonne, Zoé, Mélina Hérent, Roger voit le jur à Iwuy, commune de l’agglomération de Cambrai (Nord).
Il exerce le métier d’ouvrier métallurgiste. Les Roselle habitent 15, rue d’Hordain à Iwuy.
Il serait entré sous l’Occupation, le 18 juillet 1943 au sein des FTPF, grâce à Jacques Capliez, chef de secteur. Il est placé sous le commandement de Gérard Duplouy, chef de région du Cambrésis.
Bien qu’étant employé par la mairie comme garde-voie, Roger participe au sabotage de la voie ferrée Valenciennes-Cambrai le 24 août 1944. Néanmoins, différents témoignages font état des circonstances de l’arrestation de Roger. En voici la teneur :
« Dans la nuit du 24 au 25 août 1944, j’étais de garde sur la voie ferrée entre Iwuy et Bouchain, avec les nommés Roselle, Roger, âgé de 17 ans, et de Dhaussy Albert, âgé de 22 ans. Vers 23 heures, alors que nous étions assis au pied d’un tas de blé à proximité du passage à niveau du chemin de fer, nous avons été environnés par une vingtaine d’individus masqués et dont quelques uns étaient armés de révolvers. Ils nous ont donné l’ordre de lever les bras en l’air, ce que nous avons fait et nous ont conduit dans une baraque de cantonnier se trouvant le long de la voie et où se trouvaient déjà d’autres personnes. »Témoignage de Armand Largillet.
Roger était il complice de cette attaque ? Impossible pour nous de le confirmer.
Transfert à la prison de Loos.
Départ du train de Loos.
Arrivé à Sachsenhausen puis Neuengamme.
Roger serait décédé dans le camp de Neuengamme en novembre 1944, soit peu de temps après son arrivée.
Un jugement déclaratif de décès est transmis à la mairie d’Iwuy, le 18 juillet 1947.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la commune de Iwuy, registre des naissances de l’année 1927, acte n° X– SHD Vincennes, GR 16 P 520314
Jean arrive au camp de concentration de Neuengamme, avec des dizaines d’autres détenus du Train de Loos. Il lui est attribué le numéro de matricule 59073. Un second matricule en quelques mois. Il fait réapprendre ce numéro en allemand et oublier le précédent de Sachsenhausen.
Jean serait décédé dans ce camp le 9 janvier 1945.
Sources : Livre mémorial FMD – Archives du camp de concentration de Neuengamme, fiche de Jean –
Fils de Jean Louis, ébéniste et de Marie, Henriette, Clémence Ricken, Almyre voit le jour au 21, rue Titon, dans le XIème arrondissement de Paris.
Almyre a plusieurs soucis avec la justice. Le 24 novembre 1933, il est condamné par le tribunal correctionnel de Lille à 25 frs pour infractions à la police des chemins de fer. Quelques mois plus tard, il est condamné à 8 jours de prison pour vente clandestine de briquets. Le 21 décembre 1938, il est condamné à 8 jours de prison pour coups et blessures.
Il s’installe à Lille et devient marchand forain, autrement dit vendeur sur les marchés. Il travaille notamment sur le marché de Wazemmes où il devient ami avec beaucoup de collègues de confession juive. Beaucoup sont originaires de Pologne et ils lui apprennent des rudiments de yiddish, une langue germanique parlée par les Juifs Ashkénazes. C’est ainsi qu’il devient ami avec Jacques Angielczyk né à Varsovie. Almyre est souvent invité chez les Angielczyk.
Lorsque les Allemands envahissent la France et occupent le Nord-Pas-de-Calais, Almyre éprouve de la sympathie pour l’Occupant. En 1942, il adhère au RNP (Rassemblement National Populaire), un des partis collaborationnistes autorisés par l’autorité allemande. Il recrute de jeunes gens pour adhérer au parti. Il devient une cheville ouvrière du RNP lillois et bientôt départemental. Almyre créé une « légion » du RNP, un espèce de service d’ordre au sein du parti. Mais, il fréquente de plus en plus les Allemands. Notamment, la DSK (Devisenschutzkommando), brigade financière militaire allemand, avec laquelle Almyre a de plus en plus de relations. Ce qui lui vaut d’être exclu en juillet 1943 du RNP, qui lui reproche sa collusion avec l’Occupant. Il devient un agent provocateur pour le DSK de Lille. Les Allemands réquisitionnent pour lui et son équipe, un appartement situé 48-50 Grand’ Place à Lille. A défaut de travailler, Almyre traque les vendeurs d’or et de devises. En particulier, les personnes en possession de livre sterling et de dollar. Sur la façade de l’immeuble, Almyre fait apposer une plaque où l’on peut lire :
« Bureau de transaction ».
En réalité, il s’agit d’attirer des vendeurs potentiels pour les faire arrêter et les remettre aux autorités allemandes. Simondant touche ainsi dix pour cent de la valeur de la marchandise saisie par les Allemands. Il recrute deux rabatteurs, de peu d’envergure qui l’informent lorsqu’ils entendent parler de vente d’or. Mais ce qui va lui valoir une réputation de collaborateur servile, est la traque des Juifs dans laquelle il va se spécialiser, toujours dans le courant de l’année 1942. Il entre en contact avec la Sipo-SD de La Madeleine. Il écume les cafés à la recherche d’anciens collègues juifs qui tentent d’échapper aux arrestations. Simondant monte un traquenard dans le courant du mois de juillet 1942. Ayant comme ami Jacques Angielczyk et la famille de celui-ci, Almyre fait savoir au sein de la communauté juive lilloise qu’il peut faire passer en zone libre des juifs qui le souhaitent. Moyennant 20 000 francs d’époque, il peut mettre un camion et un chauffeur à disposition, ainsi que toutes les autorisations allemandes pour circuler. Le départ du camion est prévu pour le vendredi 24 juillet 1942. 17 Juifs lillois dont X enfants prennent place à bord. Le véhicule emprunte la rue du Faubourg d’Arras, lorsqu’un barrage de police allemande l’intercepte. Toutes les personnes à bord de ce véhicule sont arrêtées et conduites à la prison de Loos. Elles seront toutes déportées au camp Dossin à Malines (Belgique) avant d’être envoyées à Auschwitz. Il s’agit de :
Baran Abraham, 41 ans ;Federgrun Félix, 37 ans ;Lambek née Rubinstein Léopolda, 36 ans ; Lambek Rose, 10 ans ; Lambek Fanny, 8 ans ; Lambek Robert, 6 ans ; Löbel Jacob, 33 ans ; Löbel née Reiss Esther, 34 ans ; Löbel Moïse, 8 ans, Löbel Paul 6 ans ; Pergament Menachem, 44 ans ; Pergament née Wajnberg Esther, 45 ans ; Pergament Jacques, 6 ans ; Teichler Bernard, 43 ans ; Teichler Micheline, 10 ans ; Wahl Abraham, 49 ans.
Dans la communauté juive qui vit dans la peur et la clandestinité, la peur s’installe. La veuve d’Abraham Wahl, Première arrestation par la Sipo-SD de La Madeleine septembre 1943 en cours d’écriture
Mais Simondant retombe dans ses travers à nouveau. Il est arrêté par les Allemands une seconde fois en mai 1944. Almyre est incarcéré à la prison de Loos. Il est nommé ‘kalfacteur’, terme qui désigne les préposés à la distribution des repas. Il fait connaissance de Rodolphe Wallez, qui a été arrêté en juillet 1944. Almyre a la réputation d’être un ‘mouton’ – un faux détenu placé dans une cellule afin de glaner des renseignements grâce à des indiscrétions – et d’être à la solde des Allemands.
Le 1er septembre 1944, les Allemands évacuent la prison de Loos, dans la panique. Les Alliés sont à Arras, soit à 60 kilomètres de Lille. Les détenus sont transférés en camion jusqu’à la gare de Tourcoing. Un convoi de douze wagons à bestiaux est affrété. Les détenus sont entassés sans ménagement. ils sont en moyenne par wagon à 80 voire plus parfois. Le train quitte la gare de marchandise de Tourcoing vers 17h30. Almyre se trouve parmi les autres détenus. Deux jours plus tard, le train arrive à la gare de Cologne-Deutz. Les détenus bénéficient d’un répit de quelques heures. Le 4 septembre 1944, Walter Paarmann, un des inspecteurs de la Sipo-SD de La Madeleine, qui a supervisé l’organisation du train de Loos, arrive en voiture à Cologne. Selon le témoignage de Rodolphe Wallez, Paarmann se serait dirigé vers Almyre Simondant et lui aurait serré la main. Les deux hommes auraient quitté les rangs et Simondant serait revenu avec un colis sous le bras. Les détenus ne font plus aucune confiance en Simondant. Mais, un nouveau convoi est préparé et les détenus repartent plus à l’est.
Ils arrivent le 7 septembre 1944, à la gare d’Oranienburg, commune de l’agglomération de Berlin. Ils sont acheminés à pieds jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Almyre reçoit le numéro de matricule 98060.
Le 25 février 1946, la cour de justice de Lille condamne Simondant à la peine de mort par contumace. Le 14 décembre 1949, Simondant s’apprête à fuir l’Allemagne. Il y vit depuis sa libération du camp de concentration de Sachsenhausen sous un faux nom. Il se rend à la frontière suisse, mais un douanier allemand l’interroge et l’interpelle. Il est remis aux autorités françaises qui le transfèrent à Paris et le font écrouer à la prison de Fresnes 17 février 1950.
Simondant est arrêté et présenté à un juge d’instruction. Le 10 novembre 1950, Simondant est condamné aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice de la Seine.
Simondant s’installe à Paris et épouse le 8 novembre 1956 à la Celle-Saint-Cloud, Lydie Marie Joséphine Schill. On perd ensuite sa trace. Finalement, il décède le 19 août 1966 à Salzbourg en Autriche.
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la ville de Paris, registre des naissances de l’année 1903, XIème arrondissement, acte n°1858– Archives nationales, procès de Almyre Simondant, témoignage de Rodolphe Wallez.
Emileépouse Andrée Laure Lallemant, le xx xx xxxx à la mairie de xxxx.
Le couple est domicilié chaussée Brunehaut à Bermeries (Nord).
Emile entre à la Compagnie duchemin de fer du nord le xx xx xxxx.
Emile est nommé à Bavay (Nord).
Il entre dans le mouvement de Résistance de Pierre Deshayes,alias Jean-Pierre : le BOA nb (Bureau des Opérations Aériennes), OCM de Bavay et un groupe FTP sous les ordres de X Letendart. Il communique des renseignements à son réseau sur les déplacements d’unités allemandes en gare de Bavay.
Il participe à plusieurs sabotages : sur la voie Valenciennes-Maubeuge au pont des ‘Douze saules », sur la voie Lille-Charleville au pont dit ‘La soupe’ et à quatre sabotages sur la voie Le Quesnoy-Bavay. Emile a également participé à une opération de récupération de munitions au dépôt Bismark dans la forêt de Mormal. (commune de Landrecies)
Le 19 juillet 1944, vers 14 heures, Emile quitte la maison pour, dit-il, aller voir son camarade, Marcel Nicodème. Il est de service à 22 heures, le soir-même, à la gare de Bavay. Plusieurs membres de son groupe dont Edouard Pouliquen, font une deuxième expédition au dépôt ‘Bismark’ à Mormal, Emile et ses compagnons sont surpris par une patrouille allemande. Le groupe doit se replier en hâte et s’éparpille. Mais Emile est capturé et fait prisonnier. Il est conduit à Landrecies (Nord) à la caserne xxx. Emile y aurait été battu et interrogé. Il est transféré le 20 juillet, à la maison d’arrêt Avesnes
Le 1er août 1944, Emile est amené chez lui, enchaîné et encadré par des soldats allemands. Il a embrassé son épouse et est venu chercher du linge car il devait être transféré à la caserne Joyeuse de Maubeuge.
Le 5 août, Emile est envoyé à Valenciennes puis à Loos.
Fils de Léonard, terrassier ‘au cygne’ et de Marthe Gressier, xxx, Léonard voit le jour à Condette, commune de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Léonard est le cadet d’une fratrie de six enfants (Madeleine 1915, Raymond 1918, Renée 1922, Léonard, Marguerite 1927 et Liliane 1929).
En 1931, les Debove vivent rue du Chemin.
Sources : Livre mémorial FMD – Archives départementales du Pas-de-Calais, recensement de population de l’année 1931.
Fils de Albert, Emile, Edouard, négociant et de Germaine Deroide, sans profession, Jacques voit le jour au domicile de ses parents, Grand’ Place à Merville, commune du sud de l’arrondissement de Dunkerque (Nord).
Jacques exerce le métier de négociant, tout comme son père Albert.
En 1934, Jacques effectue son service militaire au sein du 403ème Régiment DCA.
Le 31 mai 1938, Jacques épouse Thérèse Delepoulle, à la mairie de Beuvry (Pas-de-Calais).
Lors de la déclaration de guerre, en 1939, il est mobilisé dès le 1er septembre. Jacques est incorporé au 406ème Régiment DCA. Capturé par les Allemands, il s’évade de la région de Metz (Moselle) en juin 1940. Il arrive à pied à Laval (Mayenne). Il est aussitôt démobilisé par les soins de la gendarmerie de Laval. Il revient dans le Nord.
Pendant l’Occupation, Jacques s’engage dans la résistance dans le courant de l’année 1942 et est nommé chargé de mission de 3ème classe. Il intègre par le biais de son père Albert – qui est en relation avec le responsable du secteur Nord, Jean Guet – le réseau Mithridate. Il prend le pseudonyme de « Fils d’Albert ». Jacques aide son père en fournissant des renseignements sur les mouvements de troupes, sur les travaux d’infrastructures de V1. Il est aussi en relation avec le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action).
En effet, Albert est blessé de la Grande Guerre et il utilise dans la clandestinité le pseudonyme ‘Albert 382’. Jacques l’aide, pouvant se déplacer plus facilement.
Ce que les membres du réseau ignorent, c’est que le radio, Edouard E. a été arrêté à Paris et qu’il a livré les listes des agents. Heureusement, les noms des agents sont codés. Mais les Allemands obtiennent néanmoins les pseudonymes de tous les membres de Mithridate.
Dans le Nord, l’armée allemande installe à la gare de Strazeele un portique de déchargement des V1 construits dans la région. Jacques ainsi que deux compagnons de la résistance, Maurice Hamy et Bénoni Lefebvre, participent au sabotage et à la facilitation des bombardements des trains allemands chargés des pièces destinées au montage des V1, début juin 1944.
Le 16 juin 1944, à quelques mois de la fin de la guerre, Albert et Jacques sont arrêtés par l’Abwehr pour ‘espionnage’ suite à une « dénonciation » sous la torture d’un de ses collègues du réseau de résistance au domicile de Jacques à Lille. Tous deux sont emmenés à la prison de Loos. Il semblerait que la Gestapo de Lille, devenue autonome depuis fin 1943, déporte désormais sans jugement et envoie des résistants en camp de concentration. Albert sera relâché le même jour alors que l’enfer de Jacques va commencer. De Loos, il est transféré à la prison de Fresnes, le 27 août 1944 où il est sévèrement torturé. Ses papiers militaires attestent qu’il a subi sans fléchir les interrogatoires et les sévices par la Gestapo. Puis, il est renvoyé à nouveau à Loos d’où il partira avec le dernier convoi de déportés, lui et plus de 800 autres prisonniers. Acheminés par camion vers la gare de Tourcoing, le sinistre convoi de wagons à bestiaux réquisitionnés pour l’occasion s’ébranle vers l’Allemagne le vendredi 1er septembre 1944 vers 17 heures 30.
Après un long périple à travers la Belgique et les Pays Bas (pour éviter les bombardements) le convoi arrive à Cologne le 3 septembre 1944. Jacques fait partie ensuite du groupe de détenus qui quittera Cologne le 5 septembre 1944 pour Oranienburg au nord de Berlin où ils arrivent la nuit du 6 au 7 septembre. D’Oranienburg il est transféré à pied au camp de concentration de Sachsenhausen à 30 km au nord de Berlin sous le matricule 97856, bloc 16 (bloc des français au Grand Camp). Il serait décédé officiellement le 25 juillet 1945.
À l’emplacement de la gare de Strazeele, désormais une halte SNCF, se trouve une stèle commémorative (inaugurée en 1972) au nom de Maurice Hamy (chef de gare), Bénoni Lefebvre (homme d’équipe) et Jacques, héros de la Résistance. Jacques recevra à titre posthume les médailles suivantes : Croix de guerre avec palme, Chevalier de la Légion d’Honneur et Médaille de la Résistance.
Une rue Jacques Dambrine a également été inaugurée à Strazeele dans les années 1970.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives familiales, un grand merci à Annick Duflos et Frédéric Duflos, descendants de Jacques – Archives du camp de Sachsenhausen – Merci à Nathalie Letierce-Liebig et Anne Leblay de la Mission Française de Liaison Service International de Recherches de Bad Arolsen, à l’Ambassade de France à Berlin et à Monsieur Fernand Donner de Strazeele – Etat civil de la commune de Merville, registre des naissances de l’année 1914, acte n°63 – Archives départementales du Nord, Cour de Justice de Lille, procès contre Paul C. 9 W 1089
Fils de xxx, et de xxxx, Robert voit le jour à xxx.
Jeunesse
profession
Occupation
Robert entre dans la Résistance le xxx
Le 15 août 1944, de retour de mission, Robert – en qualité de chef de détachement – dirige ses hommes : Albert Jospin et Xxx Foubert, tous deux commandants de compagnie ainsi que Michel Mélis. Sur le territoire de la commune de Quiévrechain (Nord), tous les quatre sont arrêtés par des policiers allemands. Ils sont emmenés à Valenciennes.
Fils de Pierre, Joseph, mécanicien (aciéries), et de Adèle, Eugenie Barbier, repasseuse, Jean grandit dans la commune du Portel, port voisin de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Jean est l’aîné d’une fratrie de trois enfants (Jean 1908, Marguerite 1910 et André 1920). André décède en 1926.
Les Coppin vivent 11, passage Clément au Portel.
Jean travaille avec son père comme mécanicien aux aciéries.
Jean se marie le 22 décembre 1928 avec Marie, Odile, Pauline Lacroix à l’hôtel de ville d’Outreau (Pas-de-Calais).
On ignore pour le moment les circonstances de son arrestation.
Le 1er septembre 1944, Jean se trouve dans un camion qui l’emmène, avec des centaines d’autres détenus de la prison de Loos, vers la gare de Tourcoing. Une locomotive a été mise en chauffe. Douze wagons à bestiaux attendent les détenus. Sous bonne garde, les prisonniers de Loos sont entassés par dizaine dans ces wagons. Vers 17h30, le convoi se met en route et quitte Tourcoing. Les détenus sont persuadés que le train n’ira pas loin ou qu’il sera arrêté. Dans certain wagon, on entonne ‘la Marseillaise’ pour se donner du courage.
Le 3 septembre 1944, le train arrive à Cologne. Les détenus peuvent enfin respirer l’air frais. Après deux jours de répit, un nouveau convoi est préparé. Les quelques 500 détenus dont Jean, repartent plus à l’est. Deux jours plus tard, soit le 7 septembre 1944, les détenus arrivent à la gare d’Oranienburg dans la banlieue nord de Berlin. Ils doivent marcher jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Ils y reçoivent un numéro de matricule sur un bout de tissu, qu’ils doivent coudre sur des tenus rayées dépareillées. Jean reçoit le matricule 97696. Il faut également l’apprendre par cœur en langue allemande. C’est désormais sous cette seule référence que les gardiens s’adressent aux déportés.
C’est ensuite la période dite de quarantaine où les détenus sont enfermés dans deux blocks 37 et 38, de ce que l’on appelle le « petit camp ». il s’agit d’un camp dans le camp. La discipline y est drastique. Les mauvais traitements y sont quotidiens. Après cette période de quarantaine, Jean est envoyé au block 53.
Jean reste à Sachsenhausen jusqu’au 3 janvier 1945, date à laquelle, malade, il intègre le revier 5 a. ll s’agit d’une infirmerie.
Le 3 mai 1945, Jean est libéré après avoir participé aux marches de la mort.
Jean décède le 30 juillet 1982 à Arras (Pas-de-Calais).
Sources : Livre mémorial, FMD – Recensement de population de l’année 1926, de la commune du Portel –Archives du camp de Sachsenhausen.
Fils de Pierre, François, tourneur en fer et d’Appolline, Marie Swynghedauw, sans profession, Marcel voit le jour à l’hôpital lillois, situé 14, place Sébastopol. Les parents habitant 15, rue Delzennes à Lille, dans le quartier d’Esquermes.
Marcel s’établit rue Jean Jaurès à Faches-Thumesnil (Nord), commune de l’agglomération lilloise.
Bien qu’appartenant à la classe de 1916, Marcel est mobilisé l’année précédente et sert à partir du 9 avril 1915 au sein du 33ème régiment d’infanterie basé à Cognac (Charente). Il est ensuite affecté à l’arsenal de Bourges (Cher) du 9 juillet 1915 à octobre 1916. Marcel est ensuite transféré à la 17ème division coloniale le 7 janvier 1917. Il se trouve à Rochefort (Charente-Maritime). Il monte au front le 18 janvier 1917 avec le 54ème régiment d’infanterie coloniale. Il combat en Serbie et est blessé le 9 mai 1917 à Rapeck d’un éclat d’obus au bras droit et au pied gauche. Le 11 mai, il est évacué vers l’hôpital de Salonique (Grèce) et sort en juillet 1917. Malheureusement, il doit être à nouveau hospitalisé à l’hôpital Véria, et évacué sur le bâtiment Divona le 22 novembre 1917. Le 27 novembre 1917, il est hospitalisé à Sainte-Anne, à Toulon (Var) jusqu’au 6 avril 1918. Passe ensuite au centre de rééducation de Marseille (Bouches-du-Rhône) du 20 avril au 20 août 1918. Le 11 septembre 1918, il est versé au 143éme régiment d’artillerie coloniale et affecté à la 1ere batterie de canon de 75 cm, à Tadla (Maroc). Marcel reste au Maroc jusqu’à sa démobilisation le 5 septembre 1919.
Le 17 avril 1920, Marcel épouse Madeleine, Marie Vanwynsberghe à la mairie de Lille. Le couple aura deux enfants.
Madeleine vit au 32, avenue Charles Saint-Venant à Faches-Thumesnil, après la guerre.
En 1929, Marcel vit 17, rue des Ecoles, cité des écoles à Thumesnil. Il exerce le métier d’affecté spécial aux Etablissements Dujardin et Cie situés à Lille. Il s’agit d’une entreprise de construction de moteur à vapeur.
Marcel est appariteur à la mairie de Faches-Thumesnil. Il vit 32, rue Jean Jaurès dans cette commune. On ignore l’activité de Marcel durant l’Occupation.
Le 1er septembre 1944
Marcel reçoit au block 51, le numéro de matricule 97616. Il subit ensuite la période de quarantaine dans le petit camp (block 37 et 38). Là, privations et violences sont le lot quotidien des déportés. Marcel est ensuite envoyé au block 37. On retrouve Marcel, au revier (infirmerie) n°2a en date du 17 janvier 1945. On perd ensuite complètement sa trace. Il emble vraisemblable qu’il soit décédé à Sachsenhausen.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la ville de Lille, registre des naissances de l’année 1896, acte n°1755 – Archives départementales du Nord, 2737 W 32 ; 12 R 992 – Archives du camp de Sachsenhausen.
Fils de Désiré, Jules, employé de chemin de fer et de Marguerite, Maria, Lefebvre, modiste, André voit le jour au 27, rue de Belle Vue dans le quartier de Fives à Lille (Nord).
Le 11 septembre 1919, le tribunal civil de Douai annonce une mesure d’adoption par la nation d’André.
André exerce la profession d’électricien. André vit à Dorignies-les-Douai, au 7, rue des Trannois.
André épouse Hélène Kurzawski le 24 octobre 1936 à Waziers, près de Douai (Nord). Le couple s’installe
Le 29 mars 1944, le mariage d’André et d’Hélène est dissout par jugement du tribunal de Douai.
André reçoit le numéro de matricule 97587 en arrivant au camp de concentration de Sachsenhausen.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la ville de Lille, registre des naissances de l’année 1912, acte n°1464–
Fils de Georges, cordonnier et de Nicole Roy, ménagère, Georges voit le jour 17, rue Neuve à Montigny-en-Gohelle, commune de l’agglomération de Lens (Pas-de-Calais).
Les mentions de ‘Mort pour la France’ et de ‘Mort en déportation’ ont été ajoutées sur son acte de naissance sur avis du ministère des Anciens Combattants, le 16 juillet 1946.
Fils de Henri Bordeau, plafonneur et de Hélène, Antoinette Rodeau, ménagère, Raymond voit le jour rue Bouchart à Lecelles, commune de l’arrondissement de Valenciennes (Nord). Il est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants : Berthe, Albert, Lucien et Raymond.
Raymond vit 241, rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris (?ème arrondissement).
Le 8 janvier 1941, un mandat d’arrêt auraut été émis contre lui à Valenciennes.
En arrivant à Sachsenhausen, Raymond reçoit le matricule n°101889. Le ? octobre, il est envoyé avec plus de 200 de ses compagnons au camp de travail de Kochendorf (près de Stuttgart). Il y travaille dans les mines de sel.
Il est ensuite transféré au camp de travail d’Allach, une annexe de Dachau. Raymond est libéré le 30 avril 1945.
Raymond serait décédé le 14 juin 1979 à xxx.
Sources : Livre mémorial, FMD – Etat civil de la commune de Lecelles, registre des naissances de l’année 1913, acte n°x
Fils de xxx, et de Marguerite, Marie-Rose Devillers, xxx, Marcel voit le jour à Saint-Sulpice, village de la Somme, situé dans l’arrondissement d’Amiens.
Pendant l’Occupation, Marcel est recruté pour aller travailler au camp forestier de Domrémy-aux-Bois (Meuse) du 8 mai 1942 au 25 décembre 1943 suite à la dissolution du camp par les autorités allemandes.
A cette époque, Marcel revient dans le Nord.
Marcel est employé aux Usines du Nord Est (nb futur Usinor) à Louvroil (Nord).
Le 10 février 1944, Marcel entre dans le mouvement FTP, secteur de Maubeuge, 27eme compagnie. Il est placé sous les ordres de Jules Hourrez. Marcel participe à des sabotages notamment de locomotives, distributions de journaux clandestins. Se sentant menacé, Marcel demande asile à Eugène Bernard demeurant 313, rue Jules Gallois à Louvroil. Il y sera accueilli trois semaines.
Marcel est arrêté le 28 juin 1944 chez lui au 370, rue Jules Gallois à Louvroil pour activité clandestine. Son père, Marius, et son frère Albert, sont aussi arrêtés. Marcel est emmené à la prison de Maubeuge. Marcel est ensuite transféré à la prison de Valenciennes et enfin Loos.
Le 1er septembre 1944,
Il arrive au camp de Sachsenhausen le 7 septembre suivant. Il est libéré le xx xx 194xx par les Xxxx.
Marcel est rapatrié le 8 mai/août 1945/1946.
Marcel épouse Armande Emilie Fauveau le 18 décembre 1948 à la mairie de Louvroil (Nord).
Domicilié 43, rue Faidherbe à Haumont en 1961
En 1985, il habite 4, allée Louis XV à Maubeuge (Nord).
Sources : Archives départementales du Nord, 2638 W 402 – Etat civil de la commune de Saint-Sulpice, registre des naissances de l’année 1921, acte n°5
Le 13 juillet 1944, François distribue des tracts communistes sur la voie publique. Il est 19 heures. Le milicien x Laleu l’aperçoit et se dirige vers François pour l’interpeller. Il est emmené au siège de la milice régionale qui se trouve à Lille, au lycée Fénelon. François y est interrogé et battu. Il finit par avouer sous les coups, le nom de celui qui lui remettait des tracts : Arthur Michel.
En 1943, Jean travaille comme apprenti aux ateliers des mines de XX. Il y travaille dans la section menuiserie. On lui demande de porter des messages. Sans le savoir, Jean vient d’entrer dans la clandestinité.
Jean entre dans la résistance en janvier 1943. Il distribue des tracts, transporte des armes et participe à des sabotages. Dénoncé, il est arrêté le 7 mai 1944.
Fils d’Etienne, Joseph, mineur de fond et de Reine, Marguerite Vervotte, ménagère, Etienne voit le jour à Burbure dans l’agglomération de Béthune (Pas-de-Calais). Il est le premier enfant né d’une grossesse gémellaire. Son frère jumeau s’appelle Georges.
Le 26 juillet 1941, Etienne épouse Solange, Léa, Marie Duhamel à la mairie d’Auchel (Pas-de-Calais).
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Burbure, registre des naissances de l’année 1912, acte n°13 –
Fils de Louis, Félix, charpentier de navires et de Augustine, Emeline Millien, ouvrière, Louis voit le jour dans le hameau dit ‘des Baraques’ à Sangatte (Pas-de-Calais).
Sources : Livre mémorial FMD – Etat civil de la commune de Sangatte, Les Baraques, registre des naissances de l’année 1888, acte n°6 –
En 1942, il quitte le lycée Ernest Couteaux et décide de chercher du travail. Il est embauché en qualité d’aide préparateur à la pharmacie Descamps, située rue de Valenciennes. Il se rend compte qu’un de ses collègues, Raymond Sohy fait partie de la Résistance. De fil en aiguille et à force de confiance, Robert entre dans l’organisation clandestine. Il n’a que 16 ans et on lui confie de transporter des tracts et messages à différents chefs de groupe. Il est en relation avec Paul Manouvrier. Ils décident de fabriquer de fausses cartes d’identité mais le travail n’est pas parfait malgré leur bonne volonté. Robert est en contact avec Mr et Mme Desenfant, instituteurs qui vivent rue de Rivoli. Il est décidé d’approcher Georges Donnez, alias ‘Jojo’ qui travaille au commissariat. Les pièces d’identité portent désormais un vrai cachet.
Robert fait la connaissance d’Henri Ribeaucourt, un des responsables de son groupe. Ce dernier amène à la pharmacie un fusil que le gendarme Mortier, leur a confié. Mais le 16 novembre 1943, Ribeaucourt est arrêté. Puis, c’est le tour de Paul Manouvrier d’être arrêté par les Allemands. Tout le monde pense à une dénonciation. Mais qui en est l’auteur? Quelques temps plus tard, c’est M. Descamps, pharmacien et patron de Robert qui est interpellé. Une perquisition est effectuée dans l’officine. Mais les Allemands ne trouvent rien. M. Descamps est relâché. Robert quitte la pharmacie. Il va travailler à la soierie de Valenciennes avec son père. Il trouve un nouveau groupe de résistants. Les chefs de son mouvement lui demandent de former un groupe de combat à Saint-Amand (Nord). Leur but : attaquer et désarmer des soldats allemands dans le secteur de la forêt. Robert recrute Daniel Delcourt, André Charlet et Gilbert Fraymond. Rapidement, la situation se complique dans le Valenciennois. Les Allemands sont à la recherche de plusieurs résistants. Henri Discret est arrêté le XX XX XXXX. Un autre membre est abattu lors d’une opération. L’organisation se disloque et Robert forme un petit groupe pour quitter la région.
Ils se déplacent à la faveur de la nuit. La première nuit se passe sans encombre. La deuxième nuit, alors que Robert se trouve avec René Plouy et Jean Parent. Les trois jeunes arrivent près de l’église d’Artres (Nord) à l’aube. Ils tombent sur une patrouille allemande. René Plouy parvient à s’enfuir. Jean Parent est tué d’une balle dans la tête et Robert est assommé à coup de crosse. Il est emmené au château d’Artres et interrogé. Puis, des Feldgendarmes de Valenciennes, viennent le chercher et l’emmène au lycée Wallon qui sert de Kommandantur et de prison. Alors qu’il se trouve dans une cellule qui donne rue des Capucines, Robert entend des voix féminines. voir texte « souvenirs »
Robert est transféré à la prison de Loos.
Sources : Témoignage de Robert Ménard, archives de l’amicale du Train de Loos – Faire part de décès, archives de l’amicale du Train de Loos.
René est rassemblé ainsi que des centaines de ses compagnons de détentions dans la cour de la prison de Loos. De là, ils sont conduits en camion jusqu’à la gare de Tourcoing. Un convoi est en cours de formation. Vers 17h30, le train quitte l’agglomération lilloise pour la Belgique puis les Pays-Bas et en dernier lieu l’Allemagne. Le 3 septembre, c’est l’arrivée à Cologne où les détenus peuvent enfin sortir des convois à bestiaux et respirer l’air « libre ». René repart avec le convoi le 5 septembre. Direction Berlin. Dans sa banlieue se trouve le camp de concentration de Sachsenhausen. Dans ce camp, René reçoit le numéro de matricule 97636. Il subit comme ses compagnons, la quarantaine dans le ‘Petit camp’ constitué des blocks 37 et 38.
Décédé le 1er juin 1945 à Loos (Nord) malgré les tentatives de le réalimenter.
Fils de Otto, négociant et de Sophie Klugmann, sans profession, deux émigrés russes de confession juive, Michel voit le jour à la villa « Beau Passage » à Phalempin, commune rurale de l’agglomération lilloise. Il est le cadet d’une fratrie de six enfants.
Le 22 octobre 1931, Michel épouse Jeanne, Alphonsine Cauwels à la mairie de Loos. De cette union est née une fille Annie. Les Levi habitent 12, avenue de la Roseraie à Lille (Nord).
Michel travaille dans le milieu du textile, associé avec un de ses frères. Ils sont directement concernés par les lois anti-juives de Vichy, et contraints à l’inactivité. Les parents tentent de se protéger de ces lois en faisant rédiger un faux certificat de confession auprès de l’office des réfugiés russes situé à Nice (Alpes-Maritimes). On peut y lire ceci :
« …selon les dépositions écrites de témoins dignes de foi la mère de Mme Lévi née Klugman Sonia, de nationalité française qui demeure à Cannes ‘La Bessonne’, avenue du Petit Juas, feue madame Pogorelsky, Marie, née à Saint-Pétersbourg en 1854, appartenait à une famille de commerçants russes de confession Gréco Orthodoxe, et que son mari, M. Klugman né à Samara en Russie, en 1845 était de la même confession. » Ce courrier date du 30 mai 1941. Il n’aura aucun effet sur la suite de la vie des Lévi. »
Le 26 juillet 1944, Michel est arrêté à son domicile, par la Sipo-SD de La Madeleine, pour motif racial. C’est à dire en raison du fait qu’il soit Juif ou qu’il soit considéré par les Nazis comme tel. Il est incarcéré dès le lendemain à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Michel est transféré depuis la prison de Loos vers la gare de marchandises de Tourcoing. Il est un des rares Juifs déportés par ce convoi. Après avoir transité par Cologne, Michel arrive à Oranienburg le 7 septembre 1944. Il est emmené avec des centaines de compagnons de déportation vers le camps de concentration de Sachsenhausen. Il y reçoit le numéro de matricule 97568. Après une période de « quarantaine » dans le petit camp (block 37 et 38), il est transféré au camp de Neuengamme situé près d’Hambourg.
Il y reçoit le matricule 58622. De là, il est envoyé au commando Aurich le 17 octobre 1944 pour creuser à la pelle, avec ses codétenus du camp de Neuengamme, des fossés antichars devant protéger la ville de Hambourg. Il meurt d’épuisement le 30 novembre 1944 au revier de Hambourg-Fulhsbüttel.
En 1947, Jeanne Née Cauwels Lévi, dépose devant un juge d’instruction contre les membres de la Sipo-SD de La Madeleine. Notamment Hermann Schraeder et François Böhm, responsable selon elle de l’arrestation de son époux à leur domicile.
En 1954, le corps de Michel est rapatrié en France suite au démarches de son épouse. Il repose aujourd’hui au cimetière du Montparnasse à Paris.
Jean-Michel Cambier
L’Amicale du Train de Loos
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 477184 – Etat civil de la commune de Phalempin, registre des naissances de l’année 1901, acte n°53 – ITS Bad Arolsen – Dépôt central des archives de la justice militaire (DCAJM) Le Blanc (Indre), procédure contre les membres de la Sipo-SD de La Madeleine.
Fils de Pierre, Auguste et de Célina, Albertine, Madeleine Dupont, sans profession, Maurice voit le jour au 56, rue des Moulins à Vapeur à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Maurice épouse Alice, Eugénie Grognet le 7 janvier 1919 à Paris (Xème arrondissement).
En seconde noce, Maurice se marie cette fois à Boulogne-sur-Mer, le 25 juin 1932 avec Odette, Louisa, Félicie, Alexandrine Rucet.
Sources: Livre mémorial FMD – État civil de la ville de Boulogne-sur-Mer, registre des naissances de l’année 1879, acte n°158.
Fils de François et Maria, Francisca de Lannoit, Henri voit le jour à Grammont (En néerlandais : Geraardsbergen), commune flamande de l’arrondissement d’Alost en Belgique.
Il exerce la profession d’électricien.
En 1917, il aurait dû être mobilisé dans l’armée belge au sein du 2ème régiment de guides, une unité de cavalerie dont la garnison se trouve à Bruxelles. Mais la Belgique étant complètement envahie – hormis le saillant d’Ypres – il est fait prisonnier civil.
Le XX XXX , Henri épouse Jeanne-Marie Nougué à la mairie de XXX. Il obtient de fait par mariage, la nationalité française. Il élève comme ses filles, Mauricette (1931) et Suzanne (1932). Henri a également un fils, Charles nait d’une précédente union.
Henri tient avec son épouse Jeanne, le café du “vent de bise”, situé route de Saint-Amand à Nivelle (Nord).
Pendant l’Occupation, Henri est recruté par une équipe du réseau d’espionnage franco-britannique « Sussex ». Ce binôme est composé de l’observateur Alphonse Lacquement alias Picot et son radio René Beck alias René Caumont parachutés dans la nuit du 27 au 28 mai 1944 par un avion américain, un Liberator B24. Ils opèrent sous le nom de code d’opération XXX.
René Beck, hébergé par les Vastsaeger (Sources : D.S. Plan Sussex 1944)
Mais à plusieurs reprises, les Vastsaeger hébergent des aviateurs alliés. Ils sont aidés en cela par Madame Delcroix (route de Saint-Amand à Nivelle), Jules Lenne (Mont des Bruyères à Saint-Amand) et Maurice Lettre, également de Saint-Amand.
Dans la nuit du 4 au 5 août 1944, les policiers allemands se rendent au domicile des Vastsaeger. Les lieux sont cernés. Le couple est rapidement placé en état d’arrestation ainsi que les deux membres du réseau Sussex, Alphonse Lacquement et René Beck. Les Allemands perquisitionnent le domicile d’Henri et ce faisant, ils détruisent mobilier et bien des Vastsaeger. Puis tous les quatre sont conduits dans les locaux de la police allemande – GFP – de Tournai (Belgique). Ils y sont enfermés une quinzaine de jours avant d’être transféré à la prison de Loos près de Lille. Durant le transfert, sans que l’on en connaisse exactement les circonstances, Alphonse Lacquement et René Beck, parviennent à s’enfuir.
Le 1er septembre 1944, devant l’avance des alliés, les détenus de la prison de Loos sont transférés à la gare de marchandise de Tourcoing en vue d’être déporté. Son épouse – comme toutes les femmes détenues à Loos – est libérée. Une locomotive tracte douze wagons à bestiaux vers 17h30. Le train n’arrive que le samedi soir à Cologne – soit le 2 septembre – et les détenus restent toute la nuit dans les wagons. Ce n’est que le lendemain matin, que les détenus peuvent enfin sortir des wagons. Henri est emmené dans ce qui est le parc des expositions de la ville.
Quelques jours après, les détenus dont Henri sont acheminés par un autre train constitué de wagons de marchandises vers la ville d’Oranienburg et son camp de concentration : Sachsenhausen.
Il est transféré au camp de concentration de Buchenwald où il meurt selon les informations retrouvées en Allemagne le 24 février 1945.
Après la guerre, Henri reçoit à titre posthume les médailles suivantes : Chevalier de Léopold II avec palme, Croix de guerre 1940 et Médaille de la Résistance. Il lui sera aussi donné le grade assimilé de sous-lieutenant de la Résistance.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 586835 – Site internet du Plan Sussex 1944 – Remerciement à Charlotte Vastesaeger pour ses informations.
James est arrêté le 6 juillet 1944 à xxx. Il est écroué à la prison de Loos, près de Lille.
Le 1er septembre, James est emmené à la gare de Tourcoing et placé dans un wagon à bestiaux avec des centaines d’autres détenus.
James est libéré le 2 mai 1945, par les troupes américaines. Il pèse alors 37 kilos.
Après la guerre, James épouse Françoise xxx.
En 19xx, il est élu président de l’association « L’Amicale du Train de Loos ». Il est le second président. Il remplace Jean Vandeneeckhoutte. Avec Françoise, James devient un infatigable artisan de la mémoire des déportés du Train de Loos.
James s’est éteint le 1er avril 2015 chez lui. Il avait 94 ans. Il repose au cimetière de Mons-en-Baroeul (Nord).
Fils de XX, et de XXX, Wilhelmus voit le jour à Rozendaal, commune de l’agglomération de Nimègue.
Henri Otterbein, présent à Cologne, est témoin d’une discussion de Jean Liébault devant Almyre Simondant, Isidore Deconninck, le nommé Willy le Hollandais. Il précise que Liébault a tenu des propos imprudents parlant de son action de résistance devant les autres déportés. Ce qui aurait conduit à la pendaison de Jean Liébault au camp de Sachsenhausen.
Isidore Deconninck, également à Cologne relate ceci :
« Les paroles imprudentes du capitaine Bernard – Jean Liébault – ont été prononcées également en présence d’un nommé Willy qui était Hollandais ainsi que de moi-même et d’Otterbein. Je précise que Willy a été exécuté après la Libération par les Américains. » Cette dernière information n’a pas pu être vérifié.
Le 7 septembre 1944, Wilhelmus est transféré vers le camp de concentration de Sachsenhausen. Il y reçoit le numéro de matricule 97531.
On ignore ensuite son sort.
Cette notice biographique est réalisée avec les éléments dont nous disposons. Nous cherchons à établir les faits et avons décidé de les présenter malgré les difficultés de croiser les sources. Comme vous le constaterez, le conditionnel est utilisé lorsque nous ne pouvons confirmer une information.
Fils de François et de Fernande, Adèle, Henriette Descatoire, François voit le jour à Houdain (Pas-de-Calais) commune située au sud de Bruay-la-Buissière.
Il devient dessinateur industriel. La famille Wesolek vit 5, rue du Général Pau à Houdain. Il est célibataire.
Le 15 avril 1943, François rejoint la Résistance au sein du mouvement FTPF. Il est recruté par Jean Roche, Joseph Rivière et Joseph Beulques. A son tour, il recrute quatre autres volontaires pour entrer dans son groupe. Il transporte des tracts venant de Béthune (Pas-de-Calais). Le 1er mai 1944, il est nommé chef de groupe.
Peu après le débarquement de Normandie, un ordre étrange est diffusé par le bouche à oreille dans le bassin minier : Il faut rejoindre le maquis des Ardennes. Le rendez-vous fixé est le bois de Bourlon, situé à l’ouest de Cambrai. François comme des dizaines de jeunes gens se dirigent par petits groupes vers le point de rassemblement. Le 12 juin 1944, alors que François se trouve à Mont Saint-Eloi (Pas-de-Calais) au sud d’Arras, il tombe dans une embuscade et est arrêté. François est emmené à la prison de Béthune.
Départ du train. Sachsenhausen, Neuengamme.
Le 24 mai 1951, le jugement déclaratif du décès de François est envoyé à la mairie d’Houdain. Ce jugement déclare qu’il est décédé le 15 juillet 1945 en Allemagne.
Sources : Livre mémorial FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 602671
Fils de Georges et de Louise Bouchez, Emile voit le jour à Aniche dans l’agglomération de Douai.
Emile est employé le 20 mars 1940 à la fosse Sainte-Marie des Houillères Nationales du Nord et du Pas-de-Calais à Aniche en qualité de conducteur de cheval.
Le 7 juin 1944, Emile est blessé au bras gauche par un caillou alors que le cheval qu’il conduisait a heurté un bois.
Le 16 juin 1944, Emile quitte le domicile de ses parents du 26, cité Archevêque à Aniche. Il a décidé de rejoindre la Résistance. Il se trouve avec Elie Fendali, lui aussi volontaire pour entrer en clandestinité. Ils rencontrent près du kioske de la place de Lannoy à Lys-lez-Lannoy, un homme d’une quarantaine d’années, Louis Caussette qui les voit. L’homme vient leur parler et Emile et Elie lui expliquent qu’ils n’ont pas mangé depuis deux jours. Caussette les invite à consommer au café ‘Louis’ et il les invite chez lui pendant quelques jours.
Ils sont ensuite pris en charge et hébergés chez plusieurs personnes dans la région de Lille (Chez Fernand Desplanque, 39, rue Rabelais à Lys-lez-Lannoy et Arsène Geeraerd, rue de Lys à Leers). Fin juin 1944, c’est chez Raymond Leorini, un directeur de cinéma de Leers, qu’ils se présentent mais ce dernier explique qu’il ne peut leur donner l’hospitalité. Ils se disent envoyer par Louis Caussette, un résistant du groupe auquel appartient Leorini.
Le 27 juin 1944, Emile et Elie Fendali se rendent à la gare de Lille. Alors qu’il s’apprête à prendre un train pour Paris. Emile et Fendali achètent vers 19 heures deux billets de train pour Douai grâce à fonds donnés par les époux Desplanques à Lys-lez-Lannoy. Vers minuit, ils sont arrêtés
Le 14 juillet 1944, Emile est confronté par les Allemands à Raymond Leorini. Ils précisent tous deux qu’ils ont été hébergés, nourris et que c’est Leorini qui leur a conseillé de fuir vers la capitale. Leorini nie les faits et est battu devant les deux réfractaires.
Emile est torturé et subit le supplice de la baignoire. Il semble que ce soit sous la contrainte qu’il est parlé.
Fin août 1944, la mère d’Emile reçoit une lettre de Louis Grincourt qui se trouvait dans la cellule 109 à la prison de Loos avec Emile. Il la rassure sur son état de santé.
Le 1er septembre 1944, le convoi dit du Train de Loos est mis en place depuis la gare de marchandise de Tourcoing. Des centaines de détenus sont entassés dans douze wagons à bestiaux. Emile est de ceux-là. Il arrive le 3 septembre à Cologne, puis le train reprend la route, direction Berlin et le camp de concentration de Sachsenhausen. On ignore le numéro de matricule d’Emile à Sachsenhausen. Mais il y subit la quarantaine dans le block 37 avec Elie Fendali et Raymond Leorini. Emile quitte Sachsenhausen vers le 15 novembre pour le camp de Neuengamme près d’Hambourg. Il y reçoit le numéro de matricule 59845.
Le 24 mai 1945, pris de remord pour sa dénonciation contre Raymond Leorini, il se rend dans la banlieue lilloise pour demander pardon à ce dernier. La gendarmerie est avisée et Emile est arrêté.
Emile est jugé le 18 octobre 1945 par la cour de justice de Douai pour la dénonciation de Raymond Leorini. Il est condamné à deux ans de prison. Il bénéficie d’une remise de peine de six mois.
Il décède le 11 février 1982 à l’âge de 57 ans.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, 8 W 427
Fils de xxx et de xxxx, René voit le jour à Bruay-en-Artois, commune du bassin minier dans le Pas-de-Calais.
En 1915, en pleine Grande Guerre, René est censé faire son service militaire et monter au front. Mais il est réformé.
Les Bazin vivent au 6, rue de Lille à Armentières, ville frontalière avec la Belgique, située à x kilomètres au nord de Lille.
Il ouvre un commerce de journaux. Il devient dépositaire de journaux.
En mars 1943, René entre dans la Résistance. Depuis quelques temps, René héberge un résistant originaire de la region et qui a quitté Paris pour éviter d’être arrêté. Le pseudonyme de cet homme : Roy. Sa véritable identité est Charles Fauvel. Le commerce de René devient dans le jargon de la clandestinité, une boîte aux lettres. C’est à dire un lieu où des résistants du même groupe peuvent récupérer des informations et documents laissés par d’autres membres. René devient agent de liaison. Il fait la connaissance de Paul Petit. Pourtant ce dernier se méfie de Roy.
Bientôt, le 6, rue de Lille devient un lieu où se tienne des réunions. On y dépose des armes. Son commerce où de nombreuses personnes entrent et sortent est une parfaite couverture. René entre au sein de l’état-major du colonel Timéon de son vrai nom Gaston Dassonville, responsable départemental pour le Pas-de-Calais du mouvement de Résistance Voix du Nord.
le 18 juillet 1944, il est arrêté par des policiers allemands venus de Paris et emmené à La Madeleine, siège de la Sipo-SD locale.
René est incarcéré à la prison de Loos, situé dans l’agglomération lilloise.
Le 1er septembre 1944,
Cologne, , Mülheim, Sachsenhausen et Buchenwald. René est libéré le 11 avril 1945 du camp de Buchenwald par l’armée américaine. Il est rapatrié en France le 3 mai en passant par Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Fils de Désiré, Ernest, xxx et de Célina, Suzanne Leblond, xxx, André voit le jour à Barlin, commune de l’arrondissement de Béthune dans le Pas-de-Calais.
André demeure chez ses parents qui vivent au 21, rue Corneille à Barlin. Il est engagé en qualité de manœuvre à la fosse 7, compagnie des mines de Nœux-les-Mines.
Le 23 septembre 1943, André rejoint la Résistance au sein d’un groupe FTP de Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais). Il est en contact avec Constant Pruvost, André Pigache, Pierre Holuigue, Lucien Hautefeuille et Noël Wavelet. Il est sous les ordres de Désiré Watrelos, chef de ce détachement. La compagnie d’André est la 13ème compagnie, placée sous les ordres d’Edouard Raoux.
Dés son recrutement, il participe avec ses camarades au vol de trois machines à écrire à l’usine de ciment ‘La Loisne’ Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).
Le mois suivant, il participe à la tentative de sabotage à la dynamite de la voie ferrée Lens à Saint-Pol dans le secteur de Ruitz – Haillicourt (Pas-de-Calais).
En mars 1944, André participe au sabotage des compresseurs et machines d’extractions de la fosse 7 des mines de Barlin. Celles-ci sont inutilisables pendant 48 heures. Il distribue également des tracts et journaux clandestins qui lui sont remis par Alexandre Dhesse de Nœux-les-Mines. Il participe aussi à l’attaque d’agents de police de Barlin pour les désarmer et récupérer ainsi leurs révolvers.
Le 7 mai 1944, sur dénonciation anonyme, André est arrêté par des policiers de la Sipo-SD de Douai et des Feldgendarmes. Il est écroué à la prison de Cuincy près de Douai (Nord). Il est interrogé et torturé pour obtenir des informations.
Le 19 juillet 1944, André est transféré à la prison de Loos dans la banlieue lilloise.
Le 1er septembre 1944, André et des centaines de détenus sont embarqués depuis les quais de la gare de marchandises de Tourcoing. Le convoi quitte la gare vers 17h30. Il se dirige vers l’Allemagne via la Belgique. Le 2 septembre, aux alentours de Gand (Belgique), André, Pierre Holuigue et André Pigache – qui se trouvent, par hasard, être dans le même wagon à bestiaux – ainsi qu’Ernest Druon parviennent à sauter du train en marche et à prendre la fuite. André parvient à Mouscron où il est hébergé.
Après la guerre, André revient vivre à Barlin. Il y réside au 24, rue Chenier. Il devient ensuite gendarme.
Par arrêté au Journal Officiel en daté du 3 janvier 1969, André reçoit la médaille des évadés de la part du Ministre des Armées. il reçoit également la carte d’interné résistant.
En 1988, il est reçoit la carte de déporté résistant et est titulaire d’une pension militaire d’invalidité.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 703110– SHD Vincennes, GR 16 P 35305 – Archives départementales du Nord, 2737 W 44.
Fils de Wladislaw, ouvrier mineur aux Mines de Courrières (Pas-de-Calais).
Durant l’Occupation, Alfred rejoint un groupe FTP du secteur de Montigny-en-Gohelle, Fouquières-lès-Lens et Sallaumines en janvier 1943. Il transporte et distribue des tracts et journaux clandestins.
Du 8 juin au 9 juin 1944, Alfred participe aux combats contre les Allemands dans le secteur de Vadencourt (Aisne).
Le 17 juillet 1944, Alfred se trouve dans le secteur de Fouquières-lès-Lens (Pas-de-Calais) derrière le terril de la fosse n°6. Il tombe avec ses hommes sur une patrouille allemande et une fusillade s’engage. En infériorité numérique, le groupe d’Alfred doit rendre les armes. Il est arrêté et transféré à la Feldgendarmerie de Lens. Il est ensuite transféré et interrogé par la GFP d’Arras. Il est écroué à la prison Saint-Nicaise dans cette commune.
Il est déporté par le Train de Loos, le 1er septembre 1944 à destination de Cologne. Puis, il est transféré à Sachsenhausen, et le 17 octobre à Neuengamme où il reçoit le matricule 57777.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, cote GR 16 P 603810
Fils de Antoine, journalier et de Sophie Neveux, ménagère, Camille voit le jour rue du Cateau à Forest-en-Cambrésis (Nord), une commune rurale de l’Avesnois.
Du 17 octobre 193 au 8 août 1919, Camille sert au sein du 9ème régiment de Hussards.
Camille épouse Léa Dumez, le 3 septembre 1919 à Forest-en-Cambrésis. Le couple aura X enfants. (XXX, 1920 ; XXX, 1921 ; XXXX, 1927, XXX, 1930 ; XXX, 1933 ; XXX, 1935 et XXX, 1936).
En 1929, Camille vit à Gommegnies (Nord). Il reçoit une carte de combattant de la Grande Guerre.
Carte d’ancien combattant de Camille.
Camille devient agent des douanes et est affecté à la brigade de Le Quesnoy (Nord).
Camille est arrêté le 17 juin 1944, suite à la dénonciation de Henri P., agent français infiltré au sein de son réseau. Camille est conduit à Valenciennes. Le XX août 1944, Camille et les autres détenus de la prison de Valenciennes sont transférés à la prison régionale de Loos, près de Lille.
Le 1er septembre 1944, dès l’aube, les gardiens allemands font sortir les détenus de leurs cellules. Puis, ils sont enchaînés deux par deux et conduits en camion cellulaire vers la gare de Tourcoing. Les détenus sont entassés dans des wagons à bestiaux. Un train a été affrété et quitte la gare vers 17h30. Le 3 septembre 1944 à l’aube, les détenus sont sortis des wagons et conduits à pieds vers le parc des expositions de la ville.
Camille est décédé le 3 décembre 1969 à Le Quesnoy (Nord).
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives familiales, merci à Jérôme Lebas, petit-fils et membre de notre amicale – Archives départementales du Nord, 1 W1849 ; 12 R 236
On connait peu de choses de l’arrivée de Czeslaw en France.
Czeslaw est arrêté à une date inconnue et transféré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Czeslaw est transféré de la prison de Loos à la gare de Tourcoing. Il est déporté successivement à Cologne. Puis, il est envoyé par un nouveau convoi, qui arrive le 7 septembre 1944, au camp de concentration de Sachsenhausen. Il y reçoit le matricule 97502.
Il arrive le 17 octobre 1944 au camp de concentration de Neuengamme, où il reçoit le matricule 57779.
Il s’évade lors de son transfert vers Lübeck.
Après-guerre, Czeslaw effectue une demande de carte de résistant, ce qui est refusé le 20 février 1952 car il n’a pas été en mesure d’apporter les éléments demandés par l’administration.
On sait qu’il est domicilié 5, rue Gay Lussac à Avion (Pas-de-Calais)Les archives de Bad Arolsen (ITS) conserve une bague en or, qui appartenait à Czeslaw.
On ignore à quelle date Czeslaw est décès.
Sources : Livre mémorial FMD – SHD Vincennes, cote GR 16 P 603968 – ITS, Bad Arolsen (Allemagne)
Fils de Henri Devos, cantonnier, et de Louise Coppens, peigneuse, Alphonse voit le jour au 24, rue de la Marmora à Lille.
Alphonse épouse Albine Malvina Moulart à Marquette, le 30 décembre 1922. Les Devos vivent au
Alphonse est employé en qualité d’Ajusteur à l’usine Massey-Ferguson située avenue industrielle.
Durant l’Occupation, il participe à un sabotage des citernes des pétroles maritimes à Marcq-en-Baroeul avec Théophile Andouche. Ils sont surpris par une sentinelle allemande et Alphonse est grièvement blessé. Théophile la ramène chez lui à Marquette.
Alphonse est arrêté le 4 juillet 1944 avec Théophile Andouche à Marquette.
Déportation
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 12206 – État civil de la commune de Lille, registre des naissances de l’année 1903, acte n°2689 – État civil de la commune de Marquette, registre des mariages de l’année 1922, acte n°61
Fils de Clément, Michel, Pierre, manœuvre aux mines, et de Marie, Célina, Victorine Level, ménagère, Clément voit le jour rue de la Barrois à Nœux-les-Mines.
Clément épouse Rose, Blanche Maton le 28 juin 1924 à Noeux. Le couple a trois enfants
Les Bailleul vivent 35, rue du Plat Fossé à Nœux-les-Mines.
En septembre 1943, Clément devient correspondant au chemin de fer à son propre compte.
Il rejoint un groupe FTP de Noeux-Hersin. Il participe à des transports d’armes en voiture pour le compte de son chef, Edouard Raoux, alias le commandant Lambert, à Nœux-les-Mines et les environs.
Il constitue également un dépôt d’armes dans sa cave en décembre 1943, avec l’aide de Marcel Cordonnier, garagiste qui vit au 115, route Nationale à Noeux.
Clément apporte des armes chez Madame Louise Carbonnier, qui est domiciliée en janvier 1944. Il est en contact, outre Edouard Raoux, avec André Fernet, Désiré Berthelin et Louis Liénard.
Clément est arrêté le 6 mai 1944. Il est incarcéré à la prison de Cuincy.
Puis il est transféré à la prison de Loos.
Clément meurt le 15 février 1945 au camp de Sachsenhausen.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives du camp de Sachsenhausen – État civil de la commune de Nœux-les-Mines, registre des naissances de l’année 1903, acte n°45 – SHD Vincennes, GR 16 P 27724
Fils de Victor, Joseph, garçon brasseur, et de Euphrasie Everart, ménagère. Les Baelen vivent à Houthem, ville frontalière de Belgique en région flamande.
Emile est chauffeur conducteur de machines à vapeur. Il travaille à la scierie tenue par Gérard Duprez, située rue de la Lys à Halluin (Nord). Il vit à Roncq (Nord) au 104, rue des Chats Huants.
Durant l’Occupation, dans le courant de l’année 1942, Emile distribue des tracts et transporte des armes avec son fils Marcel, qui fait partie de la Résistance. Ce dernier appartient à une cellule FTP. Les imprimés sont amenés par Nestor Moerman, responsable local qui habite Roncq. Il est également en contact avec Raymond Lesaffre. Marcel Baelen trouve un emploi qui l’éloigne de Roncq. Emile poursuit la distribution des tracts pour le compte de la Résistance.
Emile est arrêté le 17 avril 1944 par des Feldgendarmes de Roubaix. Il est conduit à leur siège, situé 4, rue du Manège. Mais faute de preuve, il est relâché.
En mai 1944, Emile transporte des armes de Roncq à Bousbecque (Nord), chez Louis Lyman. Il en transporte également de Saint-Quentin (Aisne) à la maison du peuple de Roncq. Le 15 mai 1944, il transporte des fusils-mitrailleurs antitank chez Albert Petit, qui habite rue de Bousbecque à Roncq. Le 22 juin 1944, il transporte des armes de Bachy (Nord) à Tourcoing, chez XX Debels.
Le 18 août 1944, sur dénonciation, les policiers de la Sipo-SD de La Madeleine se rendent au domicile d’Emile et procède à son arrestation, en l’absence de Marcel. Il est conduit à la prison de Loos. Il y est interrogé et confronté avec Eugène E., son dénonciateur qui confirme aux policiers allemands que les tracts venaient de chez Emile.
Le 1er septembre 1944, Emile est déporté depuis la gare de triage de Tourcoing. Il arrive le 3 à Cologne où il reste jusqu’au 5 septembre 1944. Le 7 septembre, le convoi arrive à Sachsenhausen (Allemagne).
Il est rapatrié au centre d’accueil de Lille le 22 mai 1945 et revient chez lui à Roncq. Le 10 février 1950, Emile est naturalisé et obtient la nationalité française.
Sources : Etat civil de la commune de Houthem, archives de Ploegsteert (Belgique), registre des naissances de l’année 1900, acte n°69 – Archives départementales du Nord, cote 1 W 1849 ; Cour de justice de Lille, 9 W 447 – SHD Caen, cote AC 21 P 701085
Stantsiya Kapustin Yar, Oblast de Astrakhanskaya (Russie)
Date de décès :
Inconnue
On dispose de peu d’informations concernant Alexeï. Il était probablement un prisonnier de guerre soviétique, amené dans le Nord Pas-de-Calais comme main-d’œuvre. Est-il parvenu à s’enfuir ? C’est probable.
Il est repris à une date inconnue et transféré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Alexeï est transféré de la prison de Loos à la gare de Tourcoing. Il est déporté successivement à Cologne, Sachsenhausen et Buchenwald.
Il est libéré de ce camp mais on perd sa trace. S’il a survécu, il sera probablement reparti en URSS. Son sort final nous est inconnu.
Fils de Henri, Elie, Albert et de Maria, Florence, Lacheré, Oscar voit le jour à Verlinchtun, commune rurale de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Fils de Ernest et de Céline Marie, Vandrotte, François voit le jour à Cuincy, ville de l’agglomération de Douai (Nord). François vit avec ses parents, 58, rue de la Mairie à Cuincy. Il est célibataire.
Il exerce la profession de mécanicien automobile.
Pendant l’Occupation, il rejoint le réseau de Résistance Centurie en juillet 1942. Il rejoint un groupe actif sur le secteur de Cuincy. On y retrouve Charles Behague et Louis Delfossé. Il fait partie du groupement du capitaine Salomez. Malgré son jeune âge, il devient agent de liaison lors des parachutages d’armes envoyées par Londres. Il aide à les transporter une fois réceptionner et il fournit des explosifs pour les différentes missions de sabotage.
Vers minuit, le 20 juin 1944, il est arrêté à son domicile par la Sipo-SD de Douai. Il aurait été dénoncé mais on ignore aujourd’hui qui est l’auteur. Les policiers allemands ont appris qu’il détenait et transportait des armes et des explosifs. François est conduit à la prison de Cuincy, centre pénitentiaire de la région de Douai.
Le 19 juillet 1944, il est transféré à Loos, la prison régionale située à l’ouest de Lille.
Le 1er septembre 1944, devant l’avance alliée, les autorités allemandes décident d’évacuer la prison de Loos. François et des centaines de détenus sont transférés à la hâte dans un train à la gare de Tourcoing. En fin d’après-midi, le convoi composé de douze wagons s’ébranle en direction de l’Allemagne. Deux jours plus tard, il arrive à Cologne. François fait partie des 250 détenus transférés à Mülheim pour des besoins de main-d’oeuvre. Il y reste
Le 29 avril 1945, le camp de concentration de Dachau est libéré par les forces américaines. François est évacué sur l’île de Reichenau située sur le lac de Constance (Allemagne). A bout de force et atteint par la maladie, il décède le 23 juin 1945. Il a été enterré au cimetière local. Son décès est attesté par l’intendant d’administration gestionnaire et officier de l’état civil, qui consulte le dossier médical de François à l’hôpital de Reichenau.
La mention mort en déportation est apposée en marge de l’acte de naissance de François par la loi du 15 mai 1985. La date de décès mentionnée est le 25 juin 1945. Une rue de Cuincy porte aujourd’hui son nom.
Sources : Livre mémorial FMD – Archives départementales du Nord, 1 W 1848 – SHD Caen, AC 21 P 418476 –
Fils de Théophile Joseph, chaudronnier, et de Marie-Hortense Dalle, journalière, Théophile grandit au 60, rue de Chanzy à Marquette (Nord). Sa mère a accouché 86, rue du Port à Lille.
Théophile épouse Clémence Victorine Werquin, le 5 décembre 1931 à la mairie de Saint-André (Nord). A l’époque, Théophile est domicilié 52, rue de l’Eglise à Marquette. Le couple aura un enfant.
Théophile entre à la compagnie Massey-Harris à Marquette, située avenue Industrielle. Il est ajusteur puis passe contremaître.
Durant l’Occupation, les Andouche habitent 5, pavillon de l’Epinette à Marquette. Dès juillet 1940, Théophile rejoint le mouvement Libération-Nord. Il récupère des armes en gare de la petite vitesse à la gare Saint-Sauveur à Lille, en compagnie de Henri Samiez. À Marcq-en-Baroeul, il sabote, avec Alphonse Devos, les citernes d’essences de la Société des pétroles maritimes. Les deux hommes sont surpris par une sentinelle allemande. Devos est gravement blessé mais Théophile parvient à l’emmener avec lui et le cache chez lui à Marquette. À une autre occasion, Théophile sabote des wagons. En février 1941, alors qu’il travaille au champ d’aviation allemand de Bondues, il parvient à relever les indications d’un tableau de bord d’un avion et transmet les informations à Lucien Wilmain, son chef au sein de Libération-Nord, qui les envoie à Londres.
Il tue une sentinelle allemande sur le champ d’aviation qui gardait un avion prototype allemand volait par un aviateur anglais. Celui-ci parvient à ramener l’appareil en Angleterre. Il sabote des écluses, des voies ferrées et navigable dans le secteur de La Madeleine.
Théophile entre dans la Résistance, au sein du mouvement FTPF, sous le pseudonyme de ‘Phile’ en janvier 1942. Il est placé sous les ordres d’André Nicolin. En avril 1944, il est nommé chef d’équipe par Marcel De Cheemaecker.
Théophile est arrêté chez lui, sur dénonciation, le 4 juillet 1944 vers 5 heures 45 du matin par des militaires allemands. Il est emmené à la prison de Loos.
Théophile arrive au camp de Sachsenhausen. Il est affecté d’abord au block n° 37 puis au block n°14. Il disparait vraisemblablement en novembre 1944.
Théophile reçoit à titre posthume la légion d’honneur, par décret le 5 mai 1950 puis la médaille de l’ordre de la Libération par décret du 29 novembre 1955.
Sources : Livre mémorial, FMD – État civil de la commune de Lille, registre des naissances de l’année 1905, acte n°2382 – État civil de la commune de Saint-André, registre des mariages de l’année 1931, acte n°37 – Archives départementales du Nord, 1 W 1848 – SHD Caen, AC 21 P 7645 – SHD Vincennes, GR 16 P 12206.
Arrivé en France à une date inconnue, Joseph s’établit à Lille en provenance de Pologne. Il arrive avec sa femme Anna née Sobelman, et leurs quatre enfants, tous nés à Varsovie : Zelda (née en 1912), Jacques (né en 1914), Rosa (née en 1917) et Henri (né en 1920). En 1930, les Angielczyk vivent 77, rue de la Monnaie, dans le quartier du Vieux-Lille. Joseph est parqueteur. Il s’agit d’une famille sans histoire. C’est donc naturellement, que Joseph et sa famille obtiennent par décret, la nationalité française.
Mais sous l’Occupation allemande, les Angielczyk vont voir leur niveau de vie s’effondrer. Ils vont être confrontés aux lois de Vichy et de l’autorité allemande car ils sont de confession juive. Au fil du temps, des lois antisémites et liberticides restreignent le quotidien de la famille. Joseph ne peut plus travailler.
Dans la famille Angielczyk, un premier drame va frapper. Jacques fréquente une jeune femme non juive. Le 18 juillet 1942, ils se promènent rue Faidherbe en sortant d’une séance de cinéma lorsque l’inspecteur allemand Kurt Kohl, de la Sipo-SD de La Madeleine, interpelle le couple. Il confisque la carte d’identité de Jacques et le convoque pour le lendemain, au siège de la police allemande. Mais Jacques prend peur et quitte la ville. Furieux, Kohl se rend chez les Angielczyk qui vivent au 125, rue Solférino. Les policiers allemands mettent en état d’arrestation Joseph et Henri, respectivement, père et frère benjamin de Jacques. Ce dernier est prévenu des représailles que risquent ses proches. Il décide de revenir à Lille et se rend au siège de la Sipo-SD. Joseph et Henri sont relâchés. Jacques a été dénoncé par un de ses amis, un marchand forain, comme lui, non juif répondant au nom de Edgard Simondant. Ce dernier s’est mis au service de la police allemande. Bien que connaissant les Angielczyk, Simondant n’a pas hésité à trahir son ami. Jacques est écroué à la prison de Loos puis envoyé au camp de rassemblement des Juifs et des Tsiganes de Malines (Belgique). Le 4 août 1942, Jacques est déporté à Auschwitz Birkenau d’où il ne reviendra jamais.
Le 11 septembre 1942, lors de la rafle des Juifs du Nord-Pas-de-Calais, les Angielczyk ne sont pas inquiétés. En effet, ils sont de nationalité française. Et lors de cette rafle les Juifs apatrides et quelques Juifs belges ou issus des républiques soviétiques seront arrêtés et déportés.
Henri échappe à plusieurs reprises à l’arrestation. Il s’enfuit à Paris, alors que Kurt Kohl – qui avait arrêté son frère Jacques, l’avait convoqué au siège de la police allemande. Puis, il croise Kohl avec un groupe d’amis à la « Taverne Gaspard », place Rihour. Là encore, il évite l’inspecteur allemand.
Au début de l’année 1944, Joseph est convoqué comme otage pour accompagner des trains allemands de permissionnaire entre Lille et Courtrai (Belgique). Joseph doit se présenter à 5h35 à la gare de Lille auprès de deux gardiens de la paix français et de feldgendarmes allemands. C’est ainsi qu’il traverse la frontière à plusieurs reprises : les 25, 26, 29, 30 et 31 janvier 1944. Cette mesure assez étrange trouve son origine dans une ordonnance allemande de l’OFK 670 datée du 9 août 1943 qui stipule:
« Afin de garantir la sécurité des transports militaires, ceux-ci seront, à l’avenir accompagnés d’un nombre respectif d’habitants du pays. » En d’autres termes, les Allemands avisent la population que dans les convois allemands, il y aura des otages. Tout sabotage entrainera automatiquement la mort de civils innocents. Et pour l’autorité allemande, utiliser des Juifs comme otage, n’est pas un soucis.
Le 22 mars 1944, c’est Rosa, qui est arrêtée chez l’avoué maître Chatteleyn, dont l’étude se trouve 27, boulevard Vauban à Lille. Elle est écrouée à la prison de Loos. Lors de son arrestation, des témoins auraient entendu un des policiers allemands répondre à Rosa : « Vous avez travaillé pour les Français, maintenant vous allez travailler pour les Allemands, ce n’est pas une question juive. »
Après plusieurs mois de répit, Joseph est arrêté à nouveau par la Sipo-SD, le 21 juillet 1944, à son domicile avec son épouse. On ignore le motif de cette nouvelle arrestation. Cinq jours plus tard, une voiture allemande vient récupérer les meubles, la literie et d’autres effets appartenant aux Angielczyk.
Le 1er septembre 1944, Joseph se trouve parmi les centaines de détenus qui sont rassemblés dans la cour de la prison de Loos. Il est dirigé vers la gare de Tourcoing et se trouve entassé avec ses camarades de tout âge et de toute condition dans des wagons à bestiaux. Vers 17h30, le convoi quitte l’agglomération lilloise direction l’Allemagne, via la Belgique et les Pays-Bas. Le 3 septembre 1944, soit deux jours après le départ du train, les détenus sont sortis des wagons et entassés dans les sous-sols de la foire commerciale de Cologne.
Après deux jours de répit, ils sont à nouveaux entassés dans un autre convoi, cette fois-ci à destination du camp de Sachsenhausen dans la banlieue de Berlin. Joseph reçoit un numéro de matricule. Malheureusement, à l’heure actuelle, nous ne connaissons pas ce matricule. Joseph, bien que juif, ne semble pas avoir subi de sort particulier, par rapport à ses codétenus du train de Loos.
Il serait décédé le 5 février 1945, sans autre précision.
Sa fille Rosa, déportée à Auschwitz, reviendra à Lille après-guerre. Elle y retrouve sa mère Anna, sa soeur Zelda et leur frère Henri, qui a, à plusieurs reprises, échappé à la déportation. La famille quittera Lille, pour s’installer dans le 7ème arrondissement de Paris.
Sources : Livre mémorial FMD – Archives familiales Angielczyk – SHD Caen, AC 21 P 418441, Jacques Angielczyk – Archives départementales du Nord, 1 W 1847 ; 1 W 1848.
Fils de Léonardus, Franciscus, ouvrier, et de Léonia, Sylvia Laflere, dentellière. Il est le cadet d’une fratrie de trois enfants.
En 1911, il habite rue des Sablières à Béthune (Pas-de-Calais). Il est ouvrier d’usine.
Il se rend à Tongres (Belgique) en 1923 pour répondre à ses obligations militaires belges. Le 31 mai de la même année, il fait son service militaire au 5ème régiment de Lanciers – unité de cavalerie de l’armée belge – basé à Bruxelles. Il est libéré des obligations militaires le 28 juin 1924 et revient en France.
Gérard épouse Blanche Leroy, le 27 septembre 1930 à la mairie de Vendin-lès-Béthune (Pas-de-Calais). Le couple n’a pas d’enfant.
Il habite rue du Bas d’Annezin à Annezin-les-Béthune (Pas-de-Calais).
Pendant l’Occupation, Gérard est employé aux mines de Bruay groupe des usines de Carbolux à Gosnay (Pas-de-Calais). Jusqu’en novembre 1943, il aide et fournit de la nourriture à des prisonniers de guerre alliés en fuite. En janvier 1944, il entre dans la résistance et rejoint un groupe FTPF, groupe 21 A, 5eme compagnie, 3ème bataillon, secteur de Béthune. Il est recruté par Maurice Charpentier, alias Copeaux. Dans la clandestinité, Gérard choisit le pseudonyme de ‘Corneille’.
Il participe à des sabotages de voies et matériels roulants de la SNCF : il déboulonne des rails et sabote des commandes d’aiguillage. Il détruit des pneus d’automobiles allemandes en stationnement. Enfin, il perce les boyaux d’accouplement pour freins Westinghouse et coupe des lignes téléphoniques allemandes.
Le 8 juillet 1944, les Feldgendarmes de Béthune effectuent une rafle à l’usine Carbolux. Gérard est arrêté sur son lieu de travail pour activité résistance, à la suite d’un sabotage récent. Il est incarcéré à la prison de Béthune pendant trois semaines, puis il est transféré à la prison de Loos, le 3 août 1944.
Le 1er septembre 1944, Gérard est déporté par le train de Loos vers l’Allemagne. Il est envoyé successivement à Cologne, Sachsenhausen et enfin Neuengamme. Il sera finalement envoyé au camp de Meppen-Versen où il décède le 24 décembre 1944.
Sources : Livre mémorial FMD – État civil de la commune de Langemark (Belgique) registre des naissances de l’année 1902, acte n°156 – Archives départementales du Nord, 1874 W 356 – SHD Caen, AC 21 P 443049 – SHD Vincennes, GR 16 P 178269.
Domicilié 287, cité Bruno à Dourges (Pas-de-Calais). Wladislaw travaille comme ouvrier mineur à la société des mines de Dourges.
Wladislaw est mobilisé en 1939 dans l’armée polonaise qui forme sa division libre au camp de Coëtquidan (Morbihan). Il est versé dans une unité blindée avec le rang de caporal-chef. IL participe à la bataille de France en 1940. Il est démobilisé en août 1940 et rentre chez lui.
Wladislaw entre en contact avec François Kedzia, chef régional de l’organisation de résistance polonaise POWN Monica qu’il rejoint en janvier 1942. Wladislaw prend le pseudonyme de Kostek. Il est nommé chef de compagnie en janvier 1943 par Thadée Paczkowski alias Lubicz. Il rencontre les sections de résistance d’Evin-Malmaison, Noyelles-Godault, Hénin-Liétard et Ostricourt. Le 5 février 1944, il reçoit le grade de sergent-chef. Wladislaw s’occupe aussi des emplacements d’appareils radio qui gardent le contact avec Londres. Il participe à des réunions clandestines dans le secteur. Il forme et entraine un grand nombre de résistants dans le secteur de Dourges.
Wladislaw se rend à Evin-Malmaison (Pas-de-Calais) à son « domicile clandestin », chez François Nowakowski où un poste émetteur est installé. Il est en mission. Très tôt le matin, du 19 août 1944, la police allemande fait irruption au domicile des Nowakowski. Ils cherchent l’installation radio et arrêtent Wladislaw et les occupants de la maison.
Le 1er septembre 1944, Wladislaw est transporté de la prison de Loos à la gare de Tourcoing. Il est déporté par le train de Loos vers Cologne où il reste trois jours. Wladislaw arrive à Oranienburg et est interné au camp de concentration de Sachsenhausen. Il est détenu dans le block 37 où il subit, comme ses compagnons, une quarantaine.
Le 17 octobre 1944, Wladislaw est transféré au camp de concentration de Neuengamme (près d’Hambourg). Il est affecté au kommando Siedlungsbau sous le matricule 57771. Le 22 avril 1945, devant l’avance allié, Wladislaw et ses compagnons sont embarqués dans la baie de Lübeck. Le navire se trouve en mer lorsque les Alliés les libère le 3 mai 1945.
Il revient en France le 29 mai 1945 par un train-spécial de prisonniers.
Sources : FMD, livre mémorial – Site internet de l’Amicale de Neuengamme, fiche individuelle –SHD Vincennes, GR 16 P 604391
Fils de Elie, ouvrier mineur et de Sophie Plouchard, ménagère, Léon voit le jour à Famars, commune de l’arrondissement de Valenciennes (Nord). Il obtient son certificat d’études primaires.
Le 20 octobre 1930, il effectue son service militaire au 6e régiment du génie à Angers (Maine-et-Loire). En juillet 1931, il est élevé au grade de sergent. Le 20 octobre suivant, il est libéré des obligations militaires.
Il épouse Louise Payen, le 26 novembre 1932 à Aulnoy-lez-Valenciennes (Nord). Le couple vit dans cette commune route Nationale. Les Wuillot n’ont pas d’enfant.
Lors de la bataille de France, il est affecté au 3e génie en qualité de sergent artificier. Il est capturé en juin 1940. Puis rentre chez lui après avoir été malade. Il retourne travailler aux aciéries du Nord et de l’Est à Trith-Saint-Léger. Léon y exerce la profession de bobineur-électricien. Il distribue des tracts d’appel à la Résistance.
Léon entre en août 1941, dans la clandestinité et forme des groupes de résistance dans le secteur Aulnoy-Famars-Thiant-Trith Saint Léger. Il est sous la responsabilité de Joseph Bragard. Il prend le pseudonyme de Raoul. En juillet 1942, il entre en contact avec le Front National. Il rejoint au début de l’année 1943, Ia 5e compagnie des FTP (région de Valenciennes). Il est placé sous les ordres d’Alexandre Vienot et Robert Tison. En mars 1943, il participe à la récupération de fusils de guerre à Famars. En avril suivant, il participe à la récupération de cartouches et de grenades au camp d’aviation de Prouvy (Nord). Le 13 juillet 1943, il participe au sabotage à Maing (Nord) de la voie ferrée Valenciennes-Hirson. Une dizaine de locomotives (contenant du minerai) est mis hors d’état. Léon se spécialise dans la fabrication d’engins explosifs. Il participe à plusieurs sabotages.
Léon est arrêté le 20 avril 1944 à son domicile par la GFP de Valenciennes. Emmené à la prison de cette ville. À une date inconnue, il est transféré à la prison de Loos. Léon est transporté le 1er septembre 1944 de la prison de Loos à la gare de Tourcoing pour être déporté avec des centaines de codétenus. Le convoi arrive à Cologne puis à Sachsenhausen quelques jours plus tard. Léon y reçoit le numéro de matricule 97622.
Il est ensuite envoyé à Neuengamme et travaille au Kommando de Husum-Schwesing où Léon creuse des tranchées antichars. Il décède le 6 novembre 1944 à Ladelund (Allemagne).
Sources : livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, cote GR 16 P 604437 – État civil de la mairie de Famars, registre des naissances de l’année 1910, acte n°31.
Fils de Aloïs, tisserand, et de Rosalie Loridan, sans profession, Lucien voit le jour au 210, rue de Courtrai à Tourcoing.
Les Withouck s’établissent ensuite au 33, rue de Neuville (Tourcoing).
Le 5 novembre 1934, Lucien épouse Marthe Nowicki à la mairie de Liévin (Pas-de-Calais). Le couple aura un enfant (Raymond né en 1937). Lucien est alors chasseur au 62ème bataillon de chars de combats. Il est stationné à Meknès (Maroc). Marthe est originaire de Bochum (Allemagne).
Lucien est arrêté le 17 août 1944 dans des circonstances inconnues. Il est écroué à la prison de Loos. Le 1er septembre 1944, il est déporté par le Train de Loos. Il arrive à Cologne, puis après deux jours, il est transféré avec ses compagnons d’infortune au camp de concentration de Sachsenhausen. Lucien y reçoit le numéro de matricule n°97898. Il est ensuite envoyé au camp de Buchenwald. Il serait décédé le 22 avril 1945 à Laubach (Allemagne).
Lucien reposerait au cimetière du Struthof à Nazweiler,
Sources : Livre mémorial FMD – État civil de la ville de Tourcoing, registre des naissances de l’année 1914, acte n°84 – État civil de la ville de Liévin, registre des mariages de l’année 1934, acte n°185
Fils de Ernest, Louis, Marie, chef de cuisine dans une maison particulière, et de Hélène Boitte, XXXX, Ernest voit le jour à Walton (Suffolk), en Angleterre.
Ernest exerce la profession d’hôtelier. Il tient l’hôtel du Mouton Blanc, situé 11, rue Léon Gambetta au Cateau. Il y est domicilié avec sa mère, qui est veuve. Ernest épouse Yvonne, Marthe, Hélène Vasseur le 9 août 1930, à la mairie du XVIIIème arrondissement. Yvonne, bien que née au Cateau vit avec ses parents au 70, rue du Mont Cenis (XVIIIème arrdt.).
Les Coquio vivent au 40, rue de Montay au Cateau (Nord).
Le 14 juillet 1944, vers 15 heures, Ernest hisse un drapeau anglais sur la place de l’Hôtel de ville. Le lendemain, il est arrêté par la Feldgendarmerie de Cambrai. Le commissaire de police XXX Lemaire ainsi que le personnel de l’hôtel assiste impuissant à l’arrestation d’Ernest.
Il est d’abord conduit à Cambrai et ensuite à la prison de Cuincy à côté de Douai. Puis, il est transféré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Ernest, comme des dizaines de compagnons de cellules sont réveillés puis évacués de leurs cellules. Ils sont conduits en camion vers la gare de marchandise de Tourcoing. De là, vers 17h30, le convoi composé de 12 wagons à bestiaux quitte la ville et se dirige vers l’Allemagne. Le 3 septembre, les détenus du train baptisé, « Train de Loos » arrivent à Cologne. Ils n’y restent que deux jours. Le 5 septembre, un nouveau convoi est formé avec à son bord, plus de 500 détenus (environ 250 sont partis à Mülheim). Deux jours plus tard, les détenus épuisés et amoindris, traversent les rues d’Oranienbourg, pour se rendre à pied au camp de concentration de Sachsenhausen. On ignore le numéro de matricule reçu par Ernest. Il est ensuite transféré au camp de Karlshagen. Il est atteint de Dysenterie puis de crises de rhumatisme. Il passe deux mois à l’infirmerie du camp.
Roger Flambry et Gérard Pruvost, témoignent tout deux après-guerre avoir vu Ernest mourir à l’infirmerie de Karlshagen sur l’île d’Usedom. acte de décès fournit établi par la mairie du Cateau (Nord) en 1952, Ernest serait décédé le 21 janvier 1945 à Karlshagen (Allemagne).
Sources : SHD Caen, AC 21 P 433330 – Etat civil de la ville de Paris, registre des mariages de l’année 1930, acte n°2223.
Merci à Caroline Velut, documentaliste de la Coupole d’Helfaut pour l’envoi du dossier de Caen.
Fils de Arthur, Victor, Joseph, ouvrier de brasserie et de Marie Augustine, Georgina Defer, ménagère, Arthur voit le jour à Barlin, commune du bassin minier du Pas-de-Calais.
Arthur épouse Émilienne, Hélène Robiquet le 9 mai 1925 à Barlin. Le couple aura trois enfants : Arthur, Robert et Odette. Arthur est ouvrier mineur. Les Potel vivent rue de Fresnicourt.
En 1936, les Potel vivent au 1, rue Legrand à Barlin.
Durant l’Occupation
Arthur est arrêté à une date inconnue.
Il est déporté le 1er septembre 1944 dans le train de Loos. Il arrive à destination de Cologne, le 3 septembre. Deux jours plus tard, il est sélectionné avec plus de deux compagnons pour aller travailler au camp de Mülheim, à proximité d’Essen. Il quitte ce secteur le 7 septembre à destination du camp de concentration de Sachsenhausen, situé au nord-ouest de Berlin. Il y reçoit le numéro de matricule 101751. Après quelques jours, il est transféré au camp de Kochendorf pour travailler dans les mines de sel. Arthur est évacué à destination du camp de concentration de Dachau, où il serait décédé le 8 avril 1945.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Pas-de-Calais, état civil de la commune de Barlin, registre des naissances de l’année 1903, acte n°74 ; recensement de population de l’année 1936 ; registre des mariages de la commune de Barlin, année 1925, acte n°39 – SHD Caen, AC 21 P 527299
Originaire de Pologne, Charles, de son prénom de naissance Karol, s’installe en France.
Charles vit au 5, rue de la Justice à Barlin (Pas-de-Calais) avec sa femme Rosalie et leur fils Stanislas, né le 31 octobre 1940.
Il s’engage dans la Résistance, au sein du mouvement Pown Monica. Il est surnommé « Le Mongol ». Charles entre en relation avec Henri Wisniewski, originaire du Douaisis et est hébergé par les Zak depuis son entrée en clandestinité. Bien que les deux hommes appartiennent à des organisations de résistance différentes, ils poursuivent leur coopération.
Arrestation
Le 1er septembre 1944, Charles quitte la prison de Loos et est emmené à la gare de Tourcoing par les Allemands qui organisent le train de Loos.
Il est incarcéré à la foire commerciale de Cologne puis il est transféré à Sachsenhausen. Enfin, il est transféré lors de la marche de la mort (évacuation de Sachsenhausen). Charles parvient devant Schwerin, libérée par les troupes américaines le 3 mai 1945.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 606083 – Archives départementales du Pas-de-Calais, recensement de population de la commune de Barlin, 1946.
Durant l’Occupation, Léon rejoint la résistance Polonaise du mouvement Pown-Monica.
Léon est en contact avec Stefan Zawacki, qui vit à Leforest (Nord). Il y trouve refuge. Il est décidé de placer chez Zawacki, un poste émetteur. Léon y chiffre des messages pour l’organisation de résistance.
Le 1er septembre, Léon et des centaines de détenus de la prison de Loos sont réveillés dès l’aube. Ils sont transférés en camions vers la gare de marchandise de Tourcoing. Léon est déporté par le train de Loos. Il arrive d’abord à Cologne, puis à Sachsenhausen. Il participe à la marche de la mort lors de l’évacuation de Sachsenhausen et il arrive aux alentours de Schwerin (Allemagne) où il est libéré par les Américains le 3 mai 1945.
Il serait rentré en France et l’on perd sa trace.
Sources : livre mémorial, FMD – État civil de la mairie de Saint-Joseph-de-Linfort, registre des naissances de l’année 1920, acte n°XXX
Fils de Jean, cordonnier et de Léonie, Rosalie Coquelle, ménagère, Jean est le Xe enfant d’une fratrie de X. Il voit le jour au 50, rue du Vertbois à Paris (IIIème arrondissement).
On connait peu de choses en l’état actuel de la vie de Jean.
Le 1er septembre 1944, Jean est évacué de la prison de Loos et emmené à la gare de Tourcoing. Il est déporté par le train de Loos.
Il passe successivement par Cologne, Mülheim, Sachsenhausen, Kochendorf et Dachau. Il est libéré de ce camp le 29 avril 1945 par les troupes américaines. Il porte le n° de matricule
Jean rentre en France le XX XX 1945. Il s’engage dans l’armée et part combattre en Algérie. Il est décédé le 10 juin 1957 à Alger. Il reçoit le statut de « Mort pour la France ». Il repose au cimetière de XXX.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 533468–État civil de la mairie de Paris, registre des naissances de l’année 1927, acte n°421
Fils de Emile, Félix, Auguste, et de Julia Emma Mullet, Maurice grandit dans une fratrie de cinq enfants. Il est célibataire.
Maurice est ouvrier mineur aux Houillères Nationales de Nœux-les-Mines. Il habite chez ses parents 44, rue Canrobert à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais).
Durant l’Occupation, Maurice rejoint le mouvement FTP en septembre 1943. Il fait de la propagande en distribuant des tracts. Le 13 juillet 1944, il participe au sabotage qui a lieu à la fosse n°2 des mines de Nœux. Il récupère 115 kgs de dynamite et 2 000 amorces. Le 14 juillet, il sert de protection à l’orateur ‘Luc’ à la place Verte de Noeux. Dans la nuit du 25 au 26 juillet 1944, il participe à la destruction du pont de l’Epée à Mazingarbe (Pas-de-Calais) sur la ligne Paris-Dunkerque. Le 4 août, il participe à un sabotage en gare de Nœux, il vide les réservoirs de benzol, il récupère huit fusils et quatre révolvers.
Maurice est arrêté le 16 août 1944 à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) par des Feldgendarmes de Béthune après un vol d’armes commis au commissariat de police de Hersin-Coupigny. Sont arrêtés également : Etienne Kerlan, Jean Povoa et Paul Robert. Maurice se trouvait avec ses camarades route Nationale et rentrait chez lui lorsqu’une voiture allemande s’est arrêtée à leur niveau les occupants sont descendus revolver en mai et les ont été interpellé. Maurice est emmené au commissariat puis à la prison de Béthune. Puis il est transféré à la prison de Loos.
Il est déporté depuis la gare de Tourcoing et arrive à Sachsenhausen (n° matricule 97580), après un court passage à Cologne. Il est affecté au bloc 37, 38 et 58. Le 6 février 1945, Maurice est transféré à Buchenwald (n° matricule 31236) où il arrive deux jours plus tard. C’est donc en février 1945, que l’on obtient des nouvelles de Maurice.
La date de décès de Maurice est fixée par le tribunal Civil de première instance de Béthune. Il s’agit du 1er novembre 1944.
Maurice reçoit la médaille de l’ordre la Libération par décret du 2 avril 1959.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 417891 – Archives du camp de Sachsenhausen
Fils d’Emilie, Marie Aelbrecht et de père inconnu. Sa mère est cabaretière et Léon vit rue de la Pannerie, cour de la Censerie à Croix (Nord). Léon est l’aîné d’une fratrie de quatre frères et sœurs (Marguerite, Maurice et Jacques). Les Aelbrecht vivent 17, rue Isaac Holden à Croix.
Pendant l’Occupation, Léon est employé comme ajusteur-mécanicien.
Le 23 mars 1942, Léon est poursuivi pour vol de coton au préjudice de son patron. On ignore la condamnation dont il a fait l’objet.
Le 18 mars 1943, la police de Croix procède à l’arrestation de Léon, suite à un mandat d’amener ordonné par un juge d’instruction à Lille. Léon est accusé d’adultère. Il a 19 ans. Léon est écroué et condamné.
Il entre dans la Résistance en juin 1944 au sein du mouvement FTP (4ème compagnie secteur Croix-Wasquehal). Il prend le pseudonyme de Robert Sinclair dans la clandestinité. Léon est placé sous les ordres de André Gabriel et Francis Rouhy. Il participe à la formation de jeunes recrues. Il effectue des sabotages d’usines dans le secteur de Croix et de Wasquehal. Recherché, il prend le commandement d’une section dans la région de Maubeuge. Dans la région, c’est Julien Courbé qui le dirige.
Le 19 juillet 1944, vers 17 heures 40, Léon circule en bicyclette dans les rues de Rousies, croise une patrouille de Feldgendarmes. Ces derniers, trouvant son attitude étrange, lui ordonne de s’arrêter. Mais Léon essaie de prendre la fuite. L’un des Allemands ouvre le feu et blesse Léon d’une rafale de mitraillette. Blessé, Léon est transporté à l’hôpital de Mons (Belgique). Puis il est interné à la prison de Valenciennes. Devant l’avance des alliés, Léon est transféré à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Léon est sorti de sa cellule de la prison de Loos et est transféré en camion à la gare de Tourcoing. Le convoi arrive à Cologne le 3 septembre 1944. Puis après deux jours, il repart en direction d’Oranienburg. Léon est placé en quarantaine au camp de Sachsenhausen. On ignore son numéro de matricule. Il serait décédé le 5 octobre 1944 à Sachsenhausen (Allemagne).
Sources : Archives départementales du Nord, 1 W 1848 – SHD Caen, AC 21 P 416876 – SHD Vincennes, GR 16 P 3510 – Journal, le Réveil du Nord, daté du 18 mars 1943.
Fils de Paul, Maréchal-Ferrand, et de Marie Dubois, sans profession, Paul voit le jour dans la commune rurale de Barrou dans le département d’Indre-et-Loire.
Durant la Première Guerre mondiale, Paul est mobilisé. Il vit à Ingrandes en Indre-et-Loire. Il sert au sein du 1er Régiment d’Artillerie de Campagne à compter du 11 avril 1915. Le 25 juin 1917, il est transféré au 82ème Régiment d’Artillerie Lourde. Son parcours est assez atypique pour l’époque. En effet, il est détaché à une équipe de démonstration du matériel d’artillerie. Le 12 juillet 1917, en pleine guerre, il embarque pour les États-Unis. Il bénéficie des dispositions de la Loi Mourier, qui officialise l’affectation à l’arrière du front des pères de plus de quatre enfants. Le 6 février 1918, il retourne au dépôt de son régiment. Il est ensuite envoyé à Vincennes au 13ème régiment d’artillerie. Le 22 août 1918, il est affecté au 20eme régiment d’artillerie et est nommé brigadier. Il est renvoyé au front. le 22 septembre 1919, il est libéré des obligations militaires mais il reste affecté spécial. il recevra la Croix de Guerre pour sa participation au conflit.
Paul rencontre aux États-Unis, une jeune femme nommée Georgette Weiss. Il l’épouse le 15 mai 1920 à New York.
Le 24 juin 1920, il retourne aux États-Unis pour une mission temporaire. Il vit à Woodside, Illinois, une commune de l’agglomération de Springfield. Le 30 novembre suivant, il revient en France et s’établit au 9, rue Edouard Larue au Havre (Seine-Maritime).
Le 15 décembre 1921, il est affecté en qualité de chef d’entretien des moteurs diesels qui servent à produire l’électricité au sein des établissements A. Salmon, une société industrielle de filature et de tissages. Il habite 125, boulevard Faidherbe à Armentières (Nord). Paul est apprécié de ses collègues et subordonnées. Il devient ensuite directeur commercial au sein de la maison Salmon. Il y fera toute sa carrière professionnelle.
Durant l’Occupation, et plus précisément au début de l’année 1941, Paul entre dans le mouvement de Résistance Voix du Nord, grâce à Robert Pouille, résistant armentiérois. À plusieurs occasions, il fait appel au docteur Jules Vasseur, place de la République à Armentières, pour soigner des aviateurs alliés à qui il vient en aide. Avec mademoiselle Laure Cambier, employée à la préfecture du Nord à Lille, il équipe en vêtement civil et en pièces d’identité, des soldats britanniques.
En 1942, Paul signe un engagement clandestin auprès d’Albert Van Wolput, résistant de la commune. Il devient un des membres du comité directeur de la Voix du Nord, avec Kléber Ringot, Jules Noutour, Robert Pouille, Georges Vankemmel, Maurice Bouchery et (Gaston Dassonville).
En février 1943, il est contacté par Pierre Deshayes, alias Jean-Pierre / Rod / Gramme, responsable du BOA (Bureau des Opérations Aériennes) pour la région Nord-Pas-de-Calais, la Normandie et la Picardie. Paul devient un élément précieux pour le réseau qui s’occupe des largages de matériel venus de Londres. Il récupère et transporte lui-même des transports d’armes, de postes émetteurs et parfois d’explosifs. Occasionnellement, il fournit un refuge pour des personnes recherchées par l’autorité allemande. C’est notamment le cas de « Moldave ». Le mois suivant, il effectue la liaison entre Armentières – Lille et Saint-Omer, par l’intermédiaire de Gaston Plehiers, responsable Voix du Nord dans l’audomarois. Il a aussi des relations avec la Résistance à Paris, par le biais du nommé Bidault.
Il finit par avoir un rôle dangereux : recruter de nouveaux membres. Dans le courant de l’année 1944, il rencontre à Lille, Jean Gotteland, envoyé depuis la Zone Libre pour coordonner les actions des membres du NAP, le Noyautage des Administrations Publiques. Sans le vouloir, Gotteland, avec ses nombreux contacts, introduit dans la Résistance, un certain Charles Fauvel qui trouve refuge et séjourne à Armentières. Fauvel, alias Roy, est en réalité un français travaillant pour la police allemande.
Le 24 juin 1944, Paul est arrêté avec sa femme par la Sipo-SD de La Madeleine, à leur domicile du 125, boulevard Faidherbe à Armentières. Il est incarcéré à la prison de Loos.
Paul est déporté depuis la gare de Tourcoing vers l’Allemagne le 1er septembre 1944. Il passe par Cologne (Allemagne). Le 7 septembre, Paul fait parti d’un groupe de détenus qui sont envoyés vers Mülheim dans la région d’Essen. Deux jours plus tard, soit le 9 septembre, Paul et ses compagnons d’infortune arrivent au camp de concentration de Sachsenhausen. Dans ce camp, il revoit René Bazin, un des membres de son groupe. Paul reçoit le numéro de matricule 101707. Puis en octobre 1944, il est transféré au camp de concentration de Kochendorf oprès de Stuttgart. Il y travaille dans les mines de sel dans des conditions déplorables. Avant la libération de ce camp, il est transféré avec ses compagnons au camp de concentration de Dachau, où il meurt le 10 avril 1945. Maurice Vanhems aurait été témoin de sa mort.
En 1946, Paul reçoit à titre posthume l’ordre de la Libération.
Sources : Livre mémorial FMD – Archives départementales du Nord, cote 1874 W 371 – SHD Vincennes, cote GR 16 P 471745– Archives Municipales d’Armentières, destins de guerre– État civil de la commune de Barrou, registre des naissances de l’année 1896, acte n°11.
Alfred est né à Saint-Quentin dans l’Aisne. Sa mère Alida est veuve. Les Marcaille sont domiciliés rue du commandant Lasseron à Beaurevoir (Aisne).
Durant l’Occupation, Alfred rejoint un groupe FTP de l’Aisne le 14 juin 1944. Il rejoint un groupe de résistant communistes en provenance du bassin minier (Pas-de-Calais). Les résistants se rendent dans le secteur de la Somme pour affronter les troupes allemandes. Dans la nuit du 27 au 28 juin 1944, ils sont nombreux à dormir dans le garage de la ferme Viltard à Aizecourt-le-Bas (Somme). Sans que l’on ne sache exactement comment, des Feldgendarmes de Cambrai encerclent la ferme. Le groupe de vingt personnes dont fait partie Alfred est piégé. De violents combats éclatent à l’issue duquel trois hommes sont tués. Quatre combattants français blessés dont trois jeunes femmes. Alfred et le reste du groupe sont faits prisonniers. Ils sont tous incarcérés à la prison de Cambrai (Nord). Au mois d’août 1944, il est transféré avec d’autres compagnons détenus, à la prison régionale de Loos.
Alfred est déporté par le Train de Loos le 1er septembre 1944 avec des centaines d’autres compagnons. Il arrive à Cologne le 3 septembre. Puis après quelques heures de repos, le convoi prend la direction de Berlin. Ils arrivent le 7 septembre 1944 au camp de concentration de Sachsenhausen. On ignore son numéro de matricule. Il subit la quarantaine imposée par les autorités du camp. Celle-ci se termine le 16 octobre. Ensuite, on perd la trace d’Alfred. A-t-il été envoyé dans un autre camp comme beaucoup de ses compagnons ? Nous l’ignorons.
Certaines sources évoquent la date de décès du 1er octobre 1944. Mais elles ne sont pas confirmées. Le nom d’Alfred figure sur le monument aux morts de la commune de Beaurevoir (Aisne).
Sources : Livre mémorial FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 391045 – AD Somme, cabinet du préfet, rapports mensuels, juillet à décembre 1944, rapport du commandant de la gendarmerie de la Somme du 28 juillet 1944 – Archives d’état civil de la commune de Saint-Quentin, registre des naissances de l’année 1926, acte n°110.
Fils de Victor, journalier et de Elise Duwez, ménagère, Alfred voit le jour à Saint-Saulve (Nord). Il a aussi comme frère et sœur, Jeanne et Victor, Désiré.
Alfred épouse Augusta Bailleux à Saint-Saulve, le 6 avril 1940. Le couple aura une fille, Marcelle.
Les Marcant vivent en dernier lieu rue de la Mine à Quiévrechain.
En juin 1942, il exerce la profession d’aide lamineur à la Rayonne de Valenciennes, une société spécialisée dans la fabrication de soie. Il quitte son emploi en février 1942 et entre en clandestinité. Il aurait été à l’époque recherché par la police allemande.
Le 1er janvier/mars 1944. Auguste rejoint la résistance, un groupe de Quiévrechain (Nord). C’est auprès de Robert Cornet, qu’il donne son adhésion. Son groupe est rattaché à la 5ème compagnie des FTP (secteur de Valenciennes). Il prend le pseudonyme de « Fred » au sein de son groupe. L’effectif est de 35 hommes.
Le 11 février 1944, il participe au sabotage d’une ligne téléphonique reliant un poste de DCA à Blanc-Misseron (Nord).
Le 21 mars 1944, la ligne téléphonique est coupée à nouveau à Blanc-Misseron. Une voie ferrée est déboulonnée près de Valenciennes provoquant un déraillement d’un convoi de charbon. Alfred y participe.
En avril 1944, Alfred participe à la coupure de lignes téléphoniques sur la voie Valenciennes-Mons dans le secteur de Quiévrechain.
Le 21 mai 1944, Alfred participe à la coupure d’une ligne téléphonique installée par les Allemands entre Quiévrechain et Rombies à la frontière belge. Ces opérations sont renouvelées régulièrement dès que les Allemands réparent les lignes.
Le 6 juin 1944, Robert Cornet, son chef direct, le nomme à la tête d’un groupe de 8 hommes.
Le 14 août 1944, Alfred est arrêté à Quiévrechain (Nord) par la Feldgendarmerie de Valenciennes Il est incarcéré à la prison de la ville. Fin août, il est transféré à la prison de Loos avec d’autres détenus de la prison de Valenciennes. Il est interrogé par la GFP – police militaire de la Wehrmacht – et battu.
Alfred est déporté le 1er septembre 1944 depuis la gare de Tourcoing (Nord) vers Cologne (Allemagne). Il fait partie d’un groupe de détenus sélectionnés pour partir au camp de Mülheim près d’Essen. Deux jours plus tard, il arrive au camp de concentration Sachsenhausen (Allemagne). Il y reçoit le n° de matricule 101935. Le 17 octobre 1944, il quitte Sachsenhausen pour le camp de Kochendorf près de Stuttgart. Il y travaille à la mine de sel du camp dans des conditions épouvantables. Selon des informations non vérifiées, il aurait été tué en mars 1945 lors d’un bombardement.
Une rue de Saint-Saulve porte aujourd’hui son nom.
Sources : Livre mémorial FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 391075– Archives familiales de la famille Marcant.
Fils de Martin, ouvrier et de Micheline Felisiak voit le jour le 1er septembre 1896 à Wiecinin dans le centre de la Pologne. Il s’agit d’une région rurale. Il participe à la Grande guerre dans les rangs de l’armée polonaise. Il reçoit la croix de combattant polonais.
Stefan est mineur de fond. Il épouse épouse Stéphania Stamborska le 29 novembre 1917 à Markowice (Pologne). Le couple aura cinq enfants (Sophie 1921, Wanda 1925, Stéphanie 1927, Henri 1929 et Lucie 1939).
Ils s’installent avec sa famille entre 1925 et 1927 à Ostricourt (Nord). Puis deux ans plus tard à Evin-Malmaison (Pas-de-Calais).
Le 26 octobre 1934, Stefan obtient la nationalité française.
Les Zawacki habitent rue Séraphin Lecordier à Leforest.
Pendant l’Occupation, Stefan entre le 20 octobre 1942 dans l’organisation de résistance polonaise, POWN Monica, très présente dans la région Nord-Pas-de-Calais. C’est grâce à Wiktor Jurewicz, alias Michal, qu’il rejoint le mouvement. Un poste émetteur clandestin lui est confié. Stefan décide de le cacher à à son domicile. Il aide et héberge également des personnes recherchées par les Allemands.
Le 1er août vers 19h30, la nommée Bronislawa A. se rend chez les Zawacki pour commander un manteau à Sophie, la fille aînée de la famille. Elle aperçoit le poste émetteur.
Dans la soirée du 3 août vers 20h, des policiers allemands se présentent au domicile des Zawacki. Les Allemands découvrent le nommé Léon Zaplata, qui était hébergé chez Stefan et qui transmettait des messages via le poste émetteur. Ils effectuent une perquisition minutieuse et arrêtent Stefan, son épouse et les trois filles Sophie, Wanda et Stéphanie.
Stefan est déporté le 1er septembre 1944, jour de son anniversaire par le train de Loos, depuis la gare de Tourcoing. Dans le même temps, sa femme et leurs trois filles sont libérées et rentrent à Leforest. Le convoi part à Cologne puis arrive au camp de concentration de Sachsenhausen le 7 septembre. Après une quarantaine, Stefan est transféré à Neuengamme où il serait décédé en novembre 1944.
Après la guerre, Bronislawa A. fut jugée et condamnée à cinq ans de travaux forcés par la cour de justice de Douai.
Sources : livre mémorial, FMD – Archives du camp de concentration de Neuengamme (https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/registre-mortuaire/les-victimes-de-1940-a-1945/?tx_registerofdeaths_registerofdeaths%5Bcontroller%5D=Person&tx_registerofdeaths_registerofdeaths%5Bperson%5D=21773&cHash=3b99dc48913f9b5b270aa6ebc24eb9e7) – SHD Caen, AC 21P 173142 – SHD Vincennes, GR 16 P 606676
André est employé aux ateliers de la SNCF à Hellemmes à côté de Lille. Il est y chaudronnier. Durant l’Occupation, André est en possession d’un revolver. On ignore la provenance de cette arme. Elle est cachée dans l’étui d’un violoncelle. Un jour, une voisine, Mme Ronsain, aperçoit le jeune homme avec l’arme. Elle décide de cacher l’arme dans une caisse à outil. Elle ne prévient pas la famille Flohart de l’endroit où se trouve le revolver.
Le 13 juin 1944, des militaires allemandes se rendent au domicile des Flohart situé 24, avenue Sainte-Cécile à Mons-en-Barœul. Ils effectuent une perquisition et arrêtent André et son père, Hector. Ils sont clairement venus chercher l’arme. Mais les Allemands ne la trouvent pas, puisqu’elle a été déplacée. Ils saisissent et emmènent l’étui à violoncelle. Mme Ronsain, avertit de ce qui vient d’arriver prévient Mme Flohart de l’endroit où se trouve l’arme. Aussitôt, elle décide de déclarer l’arme grâce à la discrétion des policiers français du commissariat de Mons-en-Barœul. Le père d’André est libéré dans la journée. à la prison de Loos. Il sera arrêté à nouveau, le 14 juin et incarcéré avec son fils à Loos.
Le 1er septembre 1944, André et des centaines de détenus sont transférés de la prison de Loos à la gare de Tourcoing. En fin d’après-midi, le convoi composé de douze wagons de marchandise s’ébranle et prend la direction de la Belgique. Le train s’arrête le 3 septembre à Cologne, pour trois jours. Le 7 septembre, les déportés arrivent au camp de Sachsenhausen, où ils sont placés en quarantaine.
Libéré le 24 mai 1945 près de Schwerin.
Le 19 août 1946, André est interrogé par deux gendarmes qui souhaitent obtenir son témoignage et son parcours à Sachsenhausen. André se souvient de deux matraqueurs : Willie Dewett (un Néerlandais) et Edgard Simondant.
André est décédé le XX XX XXXX à XX.
Sources : Livre mémorial FMD – État civil de la mairie de XXX, registre des naissances de l’année XXX, acte n°XXX– Archives départementales du Nord, 1874 W 351 / 1 W 1863 – SHD Vincennes, GR 16 P 226202
Né le 13 décembre 1903 à Rougefay (Pas-de-Calais). Agriculteur. Serait décédé le 7 mars 1945 à Neuengamme.
Fils de Théophile, agriculteur, et de Sophie Herduin, agricultrice, Pierre voit le jour dans le village de Rougefay situé à proximité d’Auxi-le-Château (Pas-de-Calais).
Le 18 avril 1927, Pierre épouse Marie-Thérèse Lamiot. Il épouse en secondes noces Simone Bouchard à Conchy-sur-Canche (Pas-de-Calais) à proximité de Frévent le 26 juillet 1930.
Pierre travaille dans la ferme familiale au lieu-dit Belleville à Rougefay.
Durant l’Occupation, il aide des membres de l’OCM sans pour autant appartenir au réseau de résistance. C’est à cette occasion que Gérard Pruvost, membre de l’OCM, lui amène un prisonnier de guerre soviétique évadé Maxim Chlebnikov. Le soviétique est caché deux jours chez Pierre avant de quitter la ferme.
Pierre est arrêté le 1er août 1944 à terminer
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, 1874 W 355 – SHD Vincennes, GR 16 P 28266 – Etat civil de la commune de Rougefay, registre des naissances de l’année 1903, acte n°8.
Né le 21 janvier 1923 à Inconnu (URSS / Russie). Officier de l’armée rouge. On perd sa trace à Sachsenhausen (Allemagne).
On connaît peu de chose de la jeunesse de Maxim. On sait qu’il était officier soviétique et qu’il a été capturé et est devenu prisonnier de guerre.
Il aurait été interné au KZ Lager situé à Hesdin (Pas-de-Calais) depuis le 26 août 1943.
Il se serait évadé du camp de Crécy-en-Ponthieu (Somme). Il est recueilli par Elie Varlet, un des responsables de l’OCM, qui le cache à l’usine à gaz d’Auxi-le-Château (Pas-de-Calais).
Le 22 mai 1944, Maxim est caché ensuite chez Roger Baizet, employé d’EDF à Auxi-le-Château. Ce dernier, membre du mouvement OCM, lui fournit nourriture, pièce d’identité avec photographie.
Mi-juin, alors que Varlet a été arrêté, il est décidé de transférer Maxim en lieu sûr. Il est conduit chez Pierre Petit, agriculteur à Rougefay (Pas-de-Calais) à la ferme de Belleville.
Le 31 juillet 1944, la Sipo-SD d’Amiens assistée de nombreux soldats allemands effectuent de nombreuses arrestations à Auxi-le-Château. Maxim est capturé, ainsi que Roger Baizet et son épouse. Ils sont tous emmenés à la Kommandantur de Crécy-en-Ponthieu. Le 2 août, tous sont transférés à la citadelle d’Amiens (Somme). Le 27 août, les Baizet ainsi que Maxim sont transférés à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Maxim est transféré de la prison de Loos à la gare de Tourcoing. Il est déporté par le Train de Loos en direction de l’Allemagne par la Belgique. Robert Baizet, qui est emmené en camion dans la soirée, arrive à la gare de Tourcoing, alors que le convoi est déjà parti.
Sources : Livre mémorial FMD – Livre d’Y. Le Maner, « Le Train de Loos » – SHD Vincennes, GR 16 P 28266
Fils de Emmanuel, Jean, Pierre, Louis, ingénieur, et de Madeleine, Antoinette de Vaumesle D’Enneval, sans profession, Jean grandit 19 bis, rue Delemazure à Hellemmes. Il est le cadet d’une fratrie de quatre enfants : Aimée, née en 1921, Jean, née en 1923, Micheline, née en 1924 et enfin la benjamine, Françoise née en 1924.
Le père de famille, Emmanuel est directeur de la Cotonnière d’Hellemmes située rue Etienne Dolet. Jean obtient son baccalauréat et est admis à l’Institut industrielle du Nord l’école Diderot à Lille.
Durant l’Occupation, Jean poursuit ses études. En décembre 1940, il est impliqué dans une affaire qui fait beaucoup de bruit.
Jean entre dans la clandestinité le 22 décembre 1943. Il s’implique est devient chargé de mission au sein du réseau Sylvestre-Farmer. Il participe également à la collecte de renseignement qu’il transmet à la direction du groupe de résistance.
Jean est arrêté sur dénonciation le 22 juin 1944. Les policiers allemands se présentent au domicile des Boda et effectuent une perquisition en présence des parents et des sœurs de Jean. Il est écroué à la prison de Loos. Il lui est reproché de mener des activités antiallemandes.
Le 1er septembre 1944, les Allemands organisent le train de Loos. Ils évacuent la prison de Loos et conduisent des centaines de détenus vers la gare de Tourcoing. Les détenus sont chargés dans douze convois à bestiaux. Le train quitte la gare vers 17 heures 30, direction Cologne. Puis les détenus sont déportés vers Sachsenhausen. Jean y rencontre Marcel Vanhems, déporté lui aussi et originaire de Templemars. Ils sont placés en quarantaine jusque fin octobre. Jean et Vanhems sont envoyés ensemble dans les mines de sel de Kochendorf (près de Stuttgart).
À partir du 21 octobre 1944, Jean est soumis aux conditions de travail du camp et à ses privations : froid, faim, fatigue, mauvais traitements et manque d’hygiène sont le quotidien des détenus. Comme beaucoup de détenus, Jean contracte la dysenterie.
Lors de l’avances des alliés, le camp de Kochendorf est vidé et les malades sont placés sur des plateformes non couvertes d’un train à destination de Dachau. Ce voyage dure quatre jours. Les hommes sont seuls, sans soins, sans nourriture ni boissons. Jean meurt le 1er avril 1945. Nul ne sait ce qui est advenu de son corps.
Jean reçoit à titre posthume la légion d’honneur – grade de chevalier – et la croix de guerre avec palme. La mention ‘Mort pour la France’ a été ajouté en marge de son acte de naissance.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Caen, AC 21 P 427399 – SHD Vincennes, GR 16 P 66398 – Archives départementales du Nord, recensement de population de la commune d’Hellemmes, 1936.
Renseignements fournis par Jean-Georges Gaillard, adjoint au maire d’Hellemmes et membre de l’association « Mémoire d’Hellemmes » que nous remercions.
Fils de Louis, usinier, et de Eugénie, Marie, Catherine Bury, ménagère, Oscar voit le jour rue Neuve à Haussy, commune située à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Cambrai dans le Nord.
Oscar est employé comme garçon de café au 26, rue de Paris à Lille. Il rejoint la Résistance le 20 décembre 1942 au sein du 4e bataillon, 13e compagnie des FTP. Il distribue des tracts et des journaux clandestins. Dès avril 1943, il entre en clandestinité, quitte son emploi et participe à des sabotages, notamment au camp d’aviation de Niergnies (Nord) ainsi qu’à des transports d’armes dans les secteurs de Caudry et Saulzoir, également dans le département du Nord. En avril 1944, son chef responsable, Louis Richard, le nomme chef de groupe. Oscar est à la tête d’une trentaine d’hommes malgré son jeune âge.
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1944, Oscar est arrêté au cours d’un opération contre un dépôt d’essence allemand situé au camp d’aviation de Niergnies. L’opération fait deux morts et un blessé parmi les camarades d’Oscar. Il est emmené à la Kommandantur de Cambrai pour y être interrogé. Puis il est transféré à la prison de Loos. C’est la Sipo-SD de La Madeleine qui se charge de l’enquête.
Son numéro de matricule est le 97771. Oscar subit dans le block 37, la fameuse quarantaine. Des heures de mauvais traitement, d’activités insensées (marche des canards). Elle se termine le 16 octobre 1944.
Oscar est ensuite affecté au kommando Speer. Il quitte, avec d’autres détenus, le camp principal pour se rendre au camp annexe Speer. Il s’y trouve avec Pierre Mouy et Serge Morel. Oscar est transféré au camp de concentration de Mauthausen en décembre 1944.
Il est libéré le 28 avril 1945 par la Croix-Rouge. Oscar rentre en France le 3 mai suivant.
Oscar décède le 3 janvier 2017 dans sa commune de Cambrai. Il parlait régulièrement de son expérience et du devoir de mémoire.
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 392184
Fils de Sylvain, Emile et de Aline Accou, ménagère, André est l’ainé d’une fratrie de trois enfants. Les Agarand vivent d’abord dans la province du Manitoba (Canada) puis la mère d’André et son frère retournent en Belgique où la famille s’installe 290, chaussée de Bruxelles à Forest (Belgique).
Il est célibataire et étudie le français à l’école, sa langue maternelle étant l’anglais. André travaille dans un garage comme apprenti mécanicien.
Pendant l’Occupation, André est convoqué avec sa mère auprès de l’autorité allemande qui les informe qu’étant citoyen canadien, et donc ennemi de l’Allemagne, André devra être interné. Un ami de la famille, Jean Van Hamme, membre de la résistance Belge et réussit à faire employer André dans le garage BMW, de Valmy Bievelez. Cet établissement est réquisitionné par les Allemands. Un matin, la police allemande se présente au garage et interroge tout le personnel dont André. La maison de Jean Van Hamme avait sauté, tuant son fils cadet, blessant grièvement sa belle-mère. Il avait chez lui une cache avec des armes. André doit s’enfuir. Les employés du garage lui disent de traverser la frontière française et qu’il pourrait ainsi rejoindre la Résistance. Le 6 juillet 1944, André est arrêté à Avesnes-sur-Helpe (Nord) par la Feldgendarmerie installée dans cette commune. Il est incarcéré à Maubeuge avec chaînes aux pieds et aux mains et gardes armés jusqu’aux dents. André est interrogé et battu. Il est accusé d’être un terroriste et saboteur. Il est finalement transféré à la Kommandantur de Valenciennes.
André est interné à la prison de Loos jusqu’au 1er septembre 1944, André est déporté par le train de Loos, à destination de Cologne.
Puis, André et des centaines de détenus sont envoyés en train à Oranienburg. Ils marchent jusqu’au camp de concentration de Sachsenhausen. Il reçoit le matricule 97878. Mais ce qui marque, détenus, gardiens et kapos, c’est le K qui se trouve devant son numéro de matricule. Cette lettre assez peu commune pour des déportés politiques est le symbole qui vient de Kanadien en allemand : un citoyen canadien.
Il est ensuite envoyé au camp de Falkensee car les Allemands cherchent des mécaniciens. André sera libéré de ce camp le 24 avril 1945. Il regagne la Belgique puis le Canada.
André Agarand s’est éteint le 22 septembre 2023 à Boisbriand (Québec).
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Nord, 1 W 1848– Témoignage d’André Agarand, recueilli par Nathalie Schmitt-Walpoel, le 8 septembre 2022.
André et sa mère à son retour de déportation. (Archives famille Agarand)
Fils d’Adolphe, Charles, Prosper, inspecteur de police et de Léontine Bailleux. Christian est le . La famille Alcaïs vit 90, rue de Quesnoy à Valenciennes.
Durant l’Occupation, il quitte le Nord pour la région parisienne. Il se lie d’amitiés avec Roland Poulain et rencontre les nommés Claude Freuchet et Jean Debregeas. Ces derniers ont une réputation sulfureuse et sont connus des services de police. Les quatre amis sont mêlés à une tentative d’extorsion de fonds. Ils se rendent à la Varenne Saint-Hilaire (Val de Marne). Ils y rencontrent une demoiselle nommée Colette Scando, de confession juive. Les comparses de Christian se font passer pour des policiers de la Gestapo et exigent de l’argent en l’échange de la liberté de la jeune femme. Il faudra l’intervention d’un voisin pour empêcher les quatre hommes d’arriver à leur fin. Le bon samaritain appelle immédiatement le commissariat de Saint-Maur et les inspecteurs de police dépêchés sur place mettent les quatre hommes – dont Christian – en état d’arrestation. Christian et ses complices sont remis entre les mains de la feldgendarmerie allemande. Christian est libéré ultérieurement. Il quitte la région parisienne et ses mauvaises fréquentations pour revenir dans le Nord.
Christian fait la connaissance de AlexandreVienot, un chef d’une cellule FTPF dans le valenciennois et entre dans ce groupe. Il participe à des actes de sabotage dans le secteur.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 1944, Christian est arrêté chez sa mère par les policiers allemands. Il est écroué à la prison de Valenciennes. Le 19 août 1944, avec d’autres détenus, il est transféré à la prison de Loos.
Christian est emmené à la gare de Tourcoing avec 870 autres détenus pour être déportés par le train de Loos, le 1er septembre 1944. Il passe par Cologne et arrive le 7 septembre 1944 au camp de Sachsenhausen.
On perd la trace de Christian en février 1945.
Sources : Livre mémorial FMD – SHD Vincennes, GR 16 P 6653 – SHD Caen, 21 P 417297 –
Né le 16 octobre 1923 à Katowice (Pologne). Mineur de fond. Disparu en déportation.
Fils de François, ouvrier mineur, et de Marie , Jean grandit à Barlin (Pas-de-Calais) dans une famille polonaise de sept enfants : Stephan (1918), Joseph (1913), Hélène (1919), Casimira (1920), Jean, Janina (1927), Hedwiga. Janina et Hedwiga sont nées à Barlin. Ce qui laisse penser que les Wojtaszak vivent en France depuis au moins 1927.
En 1936, les Wojtaszak vivent rue de Vaucouleurs à Barlin.
Jean aurait été employé en qualité de mineur de fond.
Jean aurait été arrêté le 4 avril 1944 à Barlin. Il est emmené à la prison d’Arras (Pas-de-Calais). Le 31 août 1944, les détenus de la prison Saint-Nicaise (Arras) sont transférés à la prison de Loos.
Le 1er septembre 1944, Jean aurait été déporté depuis la gare de Tourcoing en direction de Cologne (Allemagne). Malheureusement, les recherches ne permettent à ce stade de donner un parcours cohérent pour Jean. Nous ne trouvons pas de traces de déportation de Jean.
Le père de Jean, François est mentionné sur le monument au mort de la commune comme victime civile.
Sources : Livre mémorial, FMD – Archives départementales du Pas-de-Calais, recensement de population de Barlin en 1936 – Livre Y. Le Maner, « Le Train de Loos »
Fils de XXX, XXX, et de Maria, XXX, XXX, Joseph voit le jour à Sallaumines, commune du bassin minier.
Les Veingartner vivent 153, rue Philibert Robiot à Hénin-Liétard (Aujourd’hui Hénin-Beaumont).
Joseph est employé comme mineur de fond à la fosse 3 de Dourges (Pas-de-Calais), à partir juin 1940.
Durant l’Occupation, Joseph rejoint la 13e compagnie de FTP à partir de janvier 1943. Il entre dans ce groupe grâce à Henri Fosse. Il prend le pseudonyme de Jo. Le 1er janvier 1944, il devient chef de section est dirige une trentaine d’hommes. Il sabote des moteurs de coupage de caoutchouc sur son lieu de travail. En mai 1944, avec plusieurs de ses hommes, Joseph participe au sabotage des lignes téléphoniques et électriques dans le secteur de XX.
Joseph est arrêté par des policiers français le 9 juin 1944 avec huit de ses hommes alors qu’ils sont en missions à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais). La Sipo-SD de Douai récupère l’affaire à son compte et transfert Joseph à la prison de Cuincy près de Douai (Nord).
Sources : Livre mémorial, FMD – SHD Vincennes, cote GR 16 P 587974 –État civil de la mairie de XXX, registre des naissances de l’année XXX, acte n°XXX – Souvenons-nous n°
Fils de Rémy, employé à la compagnie des chemins de fer du Nord et de Marie XXX, couturière, Marceau voit le jour à Calais, port de la côte d’opale. Il avait un frère XXX né en 1900 et une sœur XXXX née en 1901. Il apprend le métier de tailleur.
Il quitte la côte pour épouser Julie Daquin, le XX XX XXXX à XXXX. Sa belle-mère dirige un commerce de pâtisserie sur la commune d’Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais), dans l’arrondissement de Béthune. Il apprend alors le métier de pâtissier avec son épouse. De leur union naissent trois enfants : XXX 19XX, XXX, 19XX et XXX, 19XX.
Durant l’Occupation, Marceau intègre avec des camarades d’Hersin, un groupe FTP – Franc-Tireur et Partisan d’obédience communiste – sur le secteur d’Hersin et Nœux-les-Mines. Meneur d’homme, il obtient un équivalent de grade de sergent dans la clandestinité. Parmi son champ d’action, on peut citer des caches d’armes et de documents. Il porte également secours aux aviateurs alliés tombés dans la région immédiate.
Dans la nuit du 6 au 7 mai 1944, il est arrêté à son domicile ainsi que quelques autres de ses compagnons d’armes. Incarcéré dans un premier temps à la prison de Cuincy, près de Douai, il est ensuite transféré à la prison de Loos en juillet 1944.
Déporté le 1 er septembre dans le train de Loos, avec des centaines de détenus, Marceau subit la quarantaine au camp de concentration de Sachsenhausen, situé au nord-est de Berlin. Il est transféré début mars 1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) où l’on perd sa trace deux semaines plus tard.
Notice rédigée par sa petite-fille, Nathalie Schmitt.
